Publié le 21 Août 2012
Publié le 20 Août 2012
Publié le 20 Août 2012

Publié le 19 Août 2012

Publié le 18 Août 2012
"Lord take my soul, but the struggle continues" sont les derniers mots de l'écrivain, professeur d'université, producteur de série télévisé et défenseur de l'environnement Kenule (Ken) Beeson Saro-Wiwa. Né en Octobre 1941 à Boré au Nigeria, on ajouta Saro à son nom parce qu'il était le premier garçon de sa famille.
En 1958 la compagnie Britannique Shell découvre du pétrole dans le delta du Niger. Ken encore jeune observe la destruction de l'environnement et l'exploitation des ressources de sa région natale. Après des années de protestation sans succès à travers ses articles dans la presse nigériane, Ken décide de fondé le MOSOP (the MOvement for the Survival of the Ogoni People) en 1990. Ce mouvement pacifique organise des protestions contre la dictature nigériane et la compagnie Shell.
Shell et ses associés du régime militaire s'inquiètent des activités du leader du MOSOP. Il sera arrêté à plusieurs reprises et relaxé.
Le 21 Mai 1994 Ken et huit de ses collègues du MOSOP sont arrêtés et accusés d'avoir tué quatre chefs Ogoni. Un des quatre chefs était son beau frère.
En Février 1995 après dix mois de torture, le régime militaire décide enfin de juger Ken.
Le 31 Octobre 1995 Ken et ses camarades sont condamnés à mort par la dictature Nigériane et exécutés par pendaison le 10 Novembre 1995.

Les Coquillages de la plage de Bridlington North
Ella haïssait tout ce qui était encagé, les poissons en particulier,
les poissons encagés dans des aquariums, des étangs, ou quoi que ce soit;
"Ca me rappelle les prisons et l'esclavage" disait-elle;
alors, quand pour la première fois sa vue embrassa la vaste verdeur
de la plage de Bridlington miroitant en ce
jour d'été anglais, elle salua le paysage comme
une fille du sahara aux pieds déssèchés, prenant l'eau, prenant l'eau,
dans le creux de sa main comme une démente, nettoyant ses paumes,
sautillant et riant, puis frottant ses mains
sur sa robe, elle jeta son derrière sur les sables de la
plage et laissa la mer inspirer et expirer sur elle
tandis qu'elle détendait ses jambes croisées - "Libre, enfin !"
annonça-t-elle aux foules inconscientes du rivage;
et comme le paysage marin se ralliait puis disparaissait
à ses pieds, elle dessina une carte du monde : "Les Pays-Bas
que nous avons visité doivent être ici ; la Norvège, la Suède, là,
"Au delà, La Russie !" Puis rassemblant plus de coquillages
et les choisissant un par un, elle se tourna vers lui :
"tu te souviens d'avoir mangé du porridge de
coquillages de mer une fois ?" Il hocha la tête, souriant
en songeant à un autre souvenir des lacs africains qu'ils avaient été contraints
d'abandonner. "Un jour, peut être, je prendrais cette maison
pour fêter ça !" Dit-elle en appesantissant son regard sur la profonde mer.
Aujourd'hui, ses galets en forme d'oeufs, ses perles de coquillages
brillent encore à l'appui fenêtre; ses voeux résonnent encore,
"Change régulièrement l'eau dans les récipients pour
que les galets et les coquillages continuent de briller - tu verras,
c'est bien plus sain que de nourrir des poissons dans un bocal !"
Jack Mapanje (1944 - ), poète malawien
traduit de l'anglais par E. Dupas
Source : http://poesie-et-racbouni.over-blog.com/
Publié le 18 Août 2012
Dans notre pays, les balles commencent à fleurir
Viens, frère, et dis moi ta vie
viens, montres moi les marques de révolte
que les ennemis ont laissé sur ton corps
viens, et dis-moi "Ici
mes mains ont été écrasées parce qu'elles
défendaient
la terre qui leur appartenait"
Ici mon corps a été torturé
parce qu'il refusait de ployer devant
les envahisseurs"
Ici ma bouche a été blessée
parce qu'elle osa chanter
la liberté de mon peuple"
Viens frère et dis-moi ta vie,
conte-moi les rêves de révolte
dont toi et tes pères et tes ancêtres
rêvaient
en silence
à travers des nuits sans ombre faites pour l'amour
viens me dire que ces rêves vont devenir la
guerre,
la naissance des héros,
la reconquête de la terre,
des mères qui, sans crainte,
envoient leurs fils au combat.
Viens et dis moi tout cela, mon frère.
Après cela je forgerai des mots simples
que les enfants même pourront comprendre
des mots qui entreront dans chaque maison
comme le vent
et qui tomberont comme de rouges braises ardents
sur les âmes de notre peuple.
Dans notre pays,
les balles commencent à fleurir.
Jorge Rebelo (1940 -), poète mozambicain
traduit du portugais par E. Dupas
Source : http://poesie-et-racbouni.over-blog.com/
Publié le 5 Août 2012
Publié le 31 Juillet 2012
Lu sur DESOBEISSANCE CIVILE : http://libertesconquises.blogspot.fr/
mardi 31 juillet 2012
Guerre truquée, et pas de Révolution en vue
SYRIE OTAN-Propaganda.inc made in Austria
Par Menthalo – Voilà une photo prise EN SYRE par l’agence EPA le jeudi 26 juillet 2012. Un jeune couple et leur bébé. Maman porte le nécessaire habituel pour son bébé, et quelques affaires personnelles.Le soleil est très haut. Le magasin est fermé parce que c’est l’heure chaude.Que font-ils ? Reviennent-ils d’un déjeuner chez des amis ou chez les beaux-parents ? Nul ne le sait.
Maintenant, voilà l’image qui est parue dans Krone, deux jours plus tard.
Le décor trop paisible a été supprimé grâce à l’outil de base de tout illustrateur : le logiciel de retouche Photoshop. A la place, on a copié-collé un décor de ville en guerre, prise ailleurs. Cela pourrait être au Liban, en Irak ou à Mogadiscio. Les immeubles ont subi un bombardement et des tirs nourris, pendant plusieurs jours.
L’illustrateur a fait un travail de cochon. Comme le sol n’était pas raccord, il a coupé les pieds des deux personnages, rendant son travail infiniment plus facile. Pas besoin de rapporter les ombres portées sur le sol. Mais il aurait dû, quand même, choisir une image de fond où la lumière venait de la même direction. Ce collage est pitoyable…
Mais les hommes de la Universal Propaganda Gmbh au service de l’OTAN ne font pas dans le détail. L’OTAN, vous savez… cette armée de mercenaires et supplétifs européens, dirigée par l’aile néo-nazi (on dit néo-cons) du Pentagone, elle-même asservie aux ploutocrates de International Sionist Banksters Corp, World Oil United et de Big Weapon Inc.
Le propriétaire et éditeur en chef de Krone, le tabloïd le plus vendu en Autriche avec 2.970.000 lecteurs, est Hans Dichand, dont le fils Christopher est éditeur adjoint.
Dés sa création, Krone est une gazette qui vise les masses, avec des articles courts utilisant un vocabulaire simple pour une clientèle populaire. Dichand est un voyou en affaire, à la manière de John Pierpont Morgan ou du fondateur de la dynastie Rockefeller, toute proportion gardée évidemment. Biographie riche à lire entre les lignes sur wiki.
Journaliste avant guerre, il va être fait prisonnier par les Anglais, qui vont le garder sous le coude à sa libération en octobre 1945. Il travaille alors pour le service d’information britannique au sein de Allied-occupied Austria. Là aussi, lisez entre les lignes et pensez aux réseaux stay-behind, gladio et autres.
Il faut se souvenir que l’Autriche était après la guerre coupée en 4 et occupée par les vainqueurs (France, GB, USA et URSS). Les “Alliés” avaient plus peur des soviétiques que des anciens nazis autrichiens. Le pays était ruiné par la guerre et le peuple dans une misère noire. Les occidentaux craignant que cette situation ne fasse basculer les populations dans le camp communiste, lancèrent le plan Marshall, qui avait pour but d’endiguer le communisme ( “containment”) et bien sûr de trouver un débouché pour l’industrie américaine. Sans nous attarder sur ce plan, qui a déclenché la “guerre froide”… revenons à Hans Dichand.
Dichand travaille d’abord pour un quotidien appartenant conjointement aux 3 partis opposés autrichiens (PS, PC et Parti conservateur). En 1954, il devient rédacteur en chef du Courrier de Vienne, où très vite il se trouve en conflit ouvert et récurrent contre les membres de l’équipe de rédaction, à qui il interdit d’écrire des articles sur les criminels de guerre nazis ou sur les procès en cours les concernant.
En 1958, Dichand quitte le Courrier de Vienne, rachète un titre de presse tombé en désuétude, Krone, grâce à ses relations très proches avec l’ ÖGB. Ce syndicat, vous l’imaginez bien est soutenu et financé par cette agence de renseignement bien connue, chez qui émarge Son Altesse Sérénissime le Prince Malko Linge, autre autrichien réputé. Depuis, avec des soutiens occultes puissants, tant politiques que financiers, il a fait de sa feuille de chou, le tabloïd le plus lu d’Autriche.
J’écourte son panégyrique parce que sinon j’y suis encore demain. C’est un salaud, qui a massacré ses concurrents par des coups bas lamentables. Il semblerait aussi qu’il ait réussi à faire interdire toute biographie, si elle n’est pas passée au filtre et approuvée par ses soins. Triste Sire.
En 2007, Hans Dichand a reçu le Big Brother’s Award pour l’Autriche. Ce Prix est attribué aux personnes morales ou physiques, organisations privées ou gouvernementales, qui auront le plus œuvré à restreindre les libertés individuelles. Il a sans doute reçu son prix pour l’ensemble de son œuvre orwellienne… comme vient le démontrer le montage minable sur la Syrie, ci-dessus.
Je dois rajouter que dans les années 46-49, jusqu’à la fin des années 60, ce sont les décisions prises au Club de Rome qui ont tout changé. L’Amérique était belle. Elle nous faisait envie avec ses réfrigérateurs modern styl, ses cadillacs roses, son coca et ses chewing-gum. Les Etats-Unis, c’était un modèle de dynamisme, de liberté et de façon de vivre, vu de l’extérieur. Une communication très organisée par les services spécialisés, mais ça marchait. En face, l’URSS était tout ce qu’on ne voulait pas vivre.
Aujourd’hui, l’Empire est devenu odieux et ses supplétifs de l’Otan plus encore. Et dire que ce sont nos impôts qui financent ça !
Source : L.I.E.S.I.
Comme disait Fernand Naudin : "Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait !"
Publié le 30 Juillet 2012
Publié le 29 Juillet 2012
Le cœur de la liberté
J'étais, je suis et je serai
dans le cœur de la réalité,
près de la femme qui dort,
avec l'homme qui meurt,
à côté de l'enfant qui pleure.
Parce que dans mon chant, les jours sont fugitifs
et le ciel est l'annonce d'un oiseau.
Ne pas me retirer d'ici,
de la vie qui est ma patrie,
et passent les aigles dans le sud
et demeurent les volcans éteints
qui un jour vomiront le printemps.
Ma chanson est comme la veine ouverte
ou une racine centrale dans la terre.
Ne pas me retirer d'ici, jamais je ne trahirai
le centre de la maturité de tous mes jours.
Seulement ici chaque minute change comme des rivages
et le jour est un lieu de rencontre, comme des carrés,
et le cristal pèse comme la beauté
sur la terre qui embaume en créant le monde.
Adieu, toi hermétique, pays de mort fausse.
Je bois cette heure comme l’eau, je me réfugie dans le séjour
lorsque l'aube se mélange avec la rosée et le fumier,
et je suis libre, je me sens enfin, définitivement
comme le temps dans le temps, et la lumière dans la lumière
et toutes les choses qui sont au centre, le cœur de
la réalité qui coule comme des larmes.
Lêdo Ivo (Linguagem, 1951.)