Publié le 14 Septembre 2014
Publié le 12 Septembre 2014
Publié le 9 Septembre 2014
Parce que nous en avons assez d’être parqués dans les
pâtures empoisonnées du malheur
parce que nous en avons assez de loger dans l’aile en
ruine de l’histoire
parce que dans nos poignets brûlent des avoines et des
seigles de tendresse
parce que des faims neuves provoquent des émeutes au
fond des faubourgs du sang
et que les écluses de la patience fléchissent à travers la
géographie mouvementée de notre rêve
Nous allons seller les chevaux fabuleux de la révolte et
du courage…
André Laude – Poème (1962)
Publié le 31 Août 2014
"Deportee", un des plus beau et plus émouvant texte de Woody Gutherie, qui conte le crash d'un avion américain, le 29 janvier 1948, près de "Los Gatos Canyon" (Californie), dans lequel vingt-huit fermiers migrants mexicains (vingt-sept hommes et une femme) perdirent la vie sans que la presse ne s'en émeuve le moins du monde, car tous faisaient partie d'un voyage expulsif de la Californie vers le Mexique. Pire, les seuls noms de victimes publiés furent ceux de l'équipage de l'avion et des agents de sécurité escortant les "déportés". Encore pire, les malheureux Mexicains furent ensevelis dans une fosse commune, dans le cimetière de Fresno…
Publié le 6 Août 2014
Publié le 3 Août 2014
Publié le 1 Août 2014
Publié le 31 Juillet 2014
Une question d’« équilibre »
L’expédition punitive de l’armée israélienne à Gaza a réactivé l’une des aspirations les plus spontanées du journalisme moderne : le droit à la paresse. En termes plus professionnels, on appelle cela l’« équilibre ». La chaîne de télévision américaine d’extrême droite Fox News se qualifie ainsi, non sans humour, de « juste et équilibrée » (fair and balanced ).
Dans le cas du conflit au Proche-Orient, où les torts ne sont pas également partagés, l’« équilibre » revient à oublier qui est la puissance occupante. Mais, pour la plupart des journalistes occidentaux, c’est aussi un moyen de se protéger du fanatisme des destinataires d’une information dérangeante en faisant de celle-ci un point de vue aussitôt contesté. Outre qu’on n’observe pas ce même biais dans d’autres crises internationales, celle de l’Ukraine par exemple (lire « Médias français en campagne ukrainienne »), le véritable équilibre souffre pour deux raisons. D’abord parce que, entre les images d’un carnage prolongé à Gaza et celles d’une alerte au tir de roquettes sur une plage de Tel-Aviv, une bonne balance devrait pencher un peu... Ensuite, parce que certains protagonistes, israéliens dans le cas d’espèce, disposent de communicants professionnels, tandis que d’autres n’ont à offrir aux médias occidentaux que le calvaire de leurs civils.
Or inspirer la pitié ne constitue pas une arme politique efficace ; mieux vaut contrôler le récit des événements. Depuis des décennies, on nous explique donc qu’Israël « riposte » ou « réplique ». Ce petit Etat pacifique, mal protégé, sans allié puissant, parvient pourtant toujours à l’emporter, parfois sans une égratignure... Pour qu’un tel miracle s’accomplisse, chaque affrontement doit débuter au moment précis où Israël s’affiche en victime stupéfaite de la méchanceté qui l’accable (un enlèvement, un attentat, une agression, un assassinat). C’est sur ce terrain bien balisé que se déploie ensuite la doctrine de l’« équilibre ». L’un s’indignera de l’envoi de roquettes contre des populations civiles ; l’autre lui objectera que la « riposte » israélienne fut beaucoup plus meurtrière. Un crime de guerre partout, balle au centre, en somme.
Et ainsi on oublie le reste, c’est-à-dire l’essentiel : l’occupation militaire de la Cisjordanie, le blocus économique de Gaza, la colonisation croissante des terres. Car l’information continue ne semble jamais avoir assez de temps pour creuser ce genre de détails. Combien de ses plus gros consommateurs savent-ils, par exemple, qu’entre la guerre des six jours et celle d’Irak, soit entre 1967 et 2003, plus du tiers des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies ont été transgressées par un seul Etat, Israël, et que souvent elles concernaient... la colonisation de territoires palestiniens (1) ? Autant dire qu’un simple cessez-le-feu à Gaza reviendrait à perpétuer une violation reconnue du droit international.
On ne peut pas compter sur Paris pour le rappeler. En déclarant, le 9 juillet dernier, sans un mot pour les dizaines de victimes civiles palestiniennes, qu’il appartenait au gouvernement de Tel-Aviv de « prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces », M. François Hollande ne se soucie plus d’équilibre. Il est devenu le petit télégraphiste de la droite israélienne.
Serge Halimi
source : http://www.monde-diplomatique.fr/2014/08/HALIMI/50684
Publié le 29 Juillet 2014
L'indifférence ou la douleur …
Je t’aimerai demain
Quand la fatalité aura touché les miens
Quand le savon blanchira les ailes des corbeaux
Quand je ferai le buzz dans l’indifférence générale
Je t’aimerai demain
Quand mon cerveau sera liquéfié
Que les autres n’existeront plus
Quand l’amour aura disparu
Je t’aimerai demain
Dans mon agenda d’amnésique
Dans les soubresauts de l’histoire
Dans cette volonté qu’on m’impose
Je t’aimerai demain
Pour panser ma conscience
Pour turluter les miroirs
Qui font bander les alouettes
Je t’aimerai demain
Quand la terre sera trop peuplée
Qu’il n’y aura plus d’air à acheter
Que les soldes seront terminées
Je t’aimerai demain
Quand la Palestine sera achevée
Que Gaza sera rasée
Quand les enfants auront finis de hurler
Hobo-Lullaby
Publié le 27 Juillet 2014
Merci Anne-Marie