Publié le 16 Septembre 2012
Publié le 15 Septembre 2012
Voici un texte d'André Laude (1936-1995) écrit vers 1990, que je trouve d'une actualité brulante de vérité !
POÉSIE URGENTE
Plus que jamais la poésie est urgente. Vitale comme le pain et le vin. Nécessaire comme la pluie et le soleil, les néons et les nuits polaires.
A l’heure où s’effondre définitivement le rêve révolutionnaire nourri d’octobre 17, à l’heure où l’abjecte massification, l’uniformisation dans le pire médiocre s’accélèrent, à l’heure où en dépit de certaines apparences, la « liberté » de l’individu - fondement incontournable de toute civilisation- rétrécit, à l’heure où les politiques s’épuisent, où les tyranneaux prolifèrent, où les nationalismes, les intégrismes se réveillent, où la pauvreté enflamme les têtes autant que les slogans stupides et simplistes, la poésie est, d’abord et avant tout, une « arme miraculeuse » (Aimé Césaire) pour la Résistance. Totale. Irrécupérable. Sur tous les fronts.
Résistance contre ce qui endeuille l’être, souille, mutile, brise, l’élan de l’individu vers le « Champ des possibles », l’immense continent de la Vie encore inconnu, qui attend son Christophe Colomb. La poésie ne relève pas des dogmes établis. Elle est cet outil pour l’homme qui lui permet de prendre la mesure de sa non-finitude, de sa majesté et de son mystère émouvant et inépuisable. Elle est le vent qui le pousse dans le dos dans sa marche à l’étoile, l’éclair qui l’arrache à l’humus pour le projeter à hauteur d’astres de plomb et de feu.
Langages, étranges copulations de mots, bouleversements de syntaxes, volontés de dialogue, énoncés du monde sensible, fouillements des ténèbres, cris d’amour, d’humour surtout « noir », enracinements dans l’errance, la glèbe ou la « big city », explosions de désespoir qui s’ouvre curieusement sur quelque innommable espérance, la poésie est aussi, dans sa plus haute condensation, germination, acte.
Acte qui implique que tout poète authentique, fut-il élégiaque et soumis aux subtils secrets métaphysiques, est un réfractaire, un vrai outlaw, Hölderlin, Rimbaud, Maïakovski même combat ! Poètes Solitaires. Poètes Solidaires. Jusqu’au revolver, la jambe pourrie, la raison « saccagée ».
La poésie est ce dont l’homme - même s’il l’ignore ou feint de l’ignorer - a le plus besoin pour tracer au flanc du monde la cicatrice de sa dignité. La poésie : un vertige permanent entre la lune et le gibet.
Sans Poésie – libre, follement libre – l’univers serait boule morte. La poésie aux lèvres rouges : la potion magique pour guérir, peut-être, l’angoisse électrique de l’inconnu qui écrivit une certaine heure de fièvre sur les murs de Mai 1968 : « Y a t-il une vie avant la mort ? »
Et une pensée pour Angye Gaona
"Les questions retentissent,
claquements dans les tympans officiels.
S’éveillent les noms harcelés,
les écartelés sans sépulture,
occultés sous la fange impunie.
Les noms se raniment dans les voix ;
les murs des prisons peuvent s’effondrer,
les trônes peuvent être pris,
les frontières se diluent,
si on invoque ces noms.
Aucune arme, aucun affront, rien,
ne devra répliquer à ces noms calcinants."
Angye Gaona
Extrait du poème Le volcan parle
Traduction française de Pedro Vianna
Publié le 12 Septembre 2012
Dix ans avant que je ne vois la lumière du matin
Une confrèrie de héros est née
De chaque coin du monde vint à la voile
La Cinquième Brigade internationale
Pour tenter de juguler la vague fasciste
Franco avait pour alliés les puissants et les riches
les hommes de Frank Ryan se tenaient en face
quand la bataille de Madrid a tonné
la vérité et de l'amour contre la force du mal
la Fraternité contre le clan fasciste
Viva la Quinta Brigada
"No Pasaran", la promesse qui les faisait combattre
"Adelante" est le cri de la colline
rappelons-nous tous ce soir
Il vint de Killarney par les Pyrénées
De Derry est venu un jeune et brave frère Chrétien
Côte à côte, ils se sont battus et sont morts en Espagne
Avec Na Fianna il a appris à tenir son arme
De Dublin à la Villa del Rio
où il combattit et mourut sous un soleil de plomb
et rejoignirent aussi Hitler et Mussolini
propagande des dominants et les journaux
aidant O'Duffy * à enrôler son équipage
Les hommes en uniforme échouèrent de nouveau
Quand les évêques bénirent les Blueshirts* à Dun Laoghaire*
lorsqu’ils naviguèrent vers l’Espagne sous pavillon nazi
Conway Kit et Dinny Coady trop
Peter Daly, Charlie Regan et Hugh Bonar
Bien que beaucoup soientt morts, je peux citer que quelques uns
Liam Tumilson et Jim Straney des chutes
Nalty Jack, Tommy Patton et Frank Conroy
Jim Foley, Tony Fox et Dick O'Neill
Johnny Connors
Mon nom est Johnny Connors, je suis Bohémien
Mon peuple voyage depuis la nuit des temps
avec mon cheval et ma roulotte
Et ma famille à mes côtés
longeant les prairies, j'ai voyagé un peu partout
j'ai rencontré Bridie Maughan ma douce épouse
par un beau jour à Rathkeale
Elle était la plus belle bohémienne qui ait jamais porté un châle.
Nous avons travaillé l'étain autour de Galway
et remonté jusqu'à Ballinasloe
Pour un voyageur avec un cheval à vendre
C'était l'endroit où aller
nous avons vendu le vieux linoléum, échangé nos tapis pour de vieux pins
Mais plus les années ont passées plus la vie de voyageur
devint difficile
Où sont passés tous les lieux d'étape
Toutes leur portes amicales
Où nous puisions l'eau de source au puits
et vendions du papier à fleurs
maintenant ce ne sont que gardes, geôliers et bulldozers
qui font rouler de gros rochers sur
ces campements devenus illégaux
d’innocents petits enfants
se retrouvent à la rue
fils et filles picolant et mentant à la ronde
Tandis qu'ils tentent d’apaiser leur souffrance et leur douleur
Le rejet leur est imposé
Les bohémiens ne sont pas le bienvenus
et n’ont aucun endroit où aller.
Mon nom est Johnny Connors
Je suis un Bohémien
J'ai pris tout ce qui s'est offert à moi,
maintenant je vais me poser.
Christy Moore / Wally page
Publié le 10 Septembre 2012
Publié le 9 Septembre 2012

L'association Au "mi" lieu du blues a fermé ses portes ...

Alors en ce dimanche matin, j'ai choisi Ray Carles et les Blues Brothers pour nous redonner la pêche et souhaiter bonne route à Jacques
Publié le 6 Septembre 2012

Je suis un homme ordinaire, rien de spécial rien de grandiose
j'ai eu à travailler pour tout ce que j'ai
Je n'ai jamais demandé beaucoup, je suis satisfait de ce que je suis
Assez pour tenir ma famille et ma maison
Maintenant, ils disent que les temps sont durs et ils ont m'a rendus mes cartes
Ils disent qu'il n'y a pas de travail pour tout le monde
Et au coup de sifflet, les portes seront définitivement fermées
Ce soir, ils vont fermer cette usine à jamais
Puis ils vont la démolir
Pendant vingt ans je les ai servi de mon mieux
maintenant avec une poignée de main et un chèque il semble si facile d'oublier
ma loyauté pendant les bons et les mauvais moments
Le propriétaire dit qu'il est triste de voir que les choses se passent mal
Mais les capitaines d'industrie ne le laisseront pas perdre
il conduit toujours une voiture et fume son cigare
il continue d’emmener sa famille en croisière, il ne perdra jamais
il est plus riche que jamais
maintenant mon chèque est dépensé et je ne peux pas payer le loyer
Il ya une loi pour les riches, l'autre pour les pauvres
Chaque jour, j'ai essayé de sauver une partie de ma fierté
Pour trouver du travail car je devais payer mon chemin
Oh, mais partout où je vais, la réponse est toujours non
Il n'y a pas de travail pour tous aujourd'hui, plus de travail aujourd'hui
comme des milliers à côté de moi dans la file d'attente
je regarde ma femme chérie en essayant de tirer le meilleur de la vie
Et Dieu sait ce que les enfants vont faire
maintenant que nous sommes confrontés à ce gaspillage humain
une génération mis de côté
Et aussi longtemps que je vivrai, je n’oublierai jamais
Vous m’avez dépouillé ma dignité et de ma fierté, vous m’avez dépouillé
vous m’avez dépouillé, vous m’avez dépouillé.
********************
Victor Jara
Victor Jara a vécu du Chili comme une étoile filante
Il a combattu pour le peuple du Chili avec ses chansons et sa guitare
Ses mains étaient douces et ses mains étaient fortes
Victor Jara était un jeune paysan d’à peine six ans
assis sur la charrue de son père, il regardait la terre se dérouler
Quand il y avait un mariage chez les voisins ou que l’un de leur enfants mourrait
Sa mère chantait toute la nuit pour eux avec Victor à ses côtés
Il a grandi pour être un combattant debout contre ce qui n'allait pas
il a appris de la douleur et de la joie des peuples et l'a transformé en chanson
Il a chanté pour les mineurs de cuivre et ceux qui cultivaient la terre
il a chanté pour les ouvriers qui savaient que Victor était leur ami
Il a fait campagne jour et nuit pour l’élection d’Allende
Chantant de prendre la main de son frère pour que l'avenir commence aujourd'hui
Lorsque Pinochet s’est emparé du Chili, ils ont arrêté Victor
Ils l'ont emprisonné dans ce stade avec 5000 hommes effrayés
Victor a pris sa guitare sa voix résonnait fort
Et il a chanté pour ses camarades jusqu'à ce que les gardes interrompent sa chanson
Ils ont brisé les os de ses mains et l'ont frappé sur la tête
ils l’ont torturé avec des fils électriques, puis ils l'ont abattu
Victor Jara a vécu du Chili comme une étoile filante
Il a combattu pour le peuple du Chili avec ses chansons et sa guitare
Ses mains étaient douces et ses mains étaient fortes
Arlo Guthrie / A. Mitchell
Publié le 5 Septembre 2012
"pas un lieu pour mener une action politique"


"un lieu de recueillement"

Mireille, ta chanson ne compte plus désormais que 99 997 colombes, Ton wladimir adoré vient d'en jeter trois en camp de travail !
Mais comme je suis pas rancunier, je te dédie cette chanson que tu pourras écouter en te tripotant le chapelet
Comme disait Desproges : "Dieu est éternel, mais pas autant que la connerie humaine"
Publié le 4 Septembre 2012
Publié le 3 Septembre 2012
Publié le 2 Septembre 2012