Publié le 28 Avril 2013
Un petit Blues pour fêter la nouvelle formule ...
Donnez moi la vie que j'aime le long de ma route un ruisseau donnez moi le ciel joyeux et le chemin de traverse ...
Publié le 28 Avril 2013
Un petit Blues pour fêter la nouvelle formule ...
Publié le 21 Avril 2013
Publié le 19 Avril 2013
Publié le 16 Avril 2013
En invoquant la différence culturelle des Roms, le ministre de l’Intérieur a franchi un cap. Xénophobie d’Etat ?
Entretien avec le sociologue Eric Fassin.
Regards.fr. En déclarant récemment que les Roms « ne souhaitent pas s’intégrer », notamment « pour des raisons culturelles », Manuel Valls a-t-il franchi un cap ?
Eric Fassin. Il faut d’abord rappeler que le ministre socialiste choisit de donner cet entretien au Figaro : c’est pour mieux valider les thèses de la droite. Il est vrai que le terrain a été préparé, en 2010, par l’essai très médiatisé d’un sociologue qui se dit de gauche, Hugues Lagrange : contre ceux qui rappellent l’importance de la classe, mais aussi de la discrimination raciale, Le déni des cultures prétendait en effet expliquer la délinquance par la culture d’origine. Manuel Valls part des mêmes prémisses. Invoquer l’explication culturelle, c’est écarter toute autre explication des problèmes que connaissent les populations roms – comme la misère et la stigmatisation, l’une renforçant l’autre dans un terrible cercle vicieux. C’est une manière de dire que les problèmes sont de leur fait, et de leur faute – nous n’y sommes pour rien. C’est sans doute en raison de leur culture que les Roms vivent dans des bidonvilles à ciel ouvert, en bordure des routes… Le ministre de l’Intérieur affirme ainsi que les Roms « sont à l’origine de problèmes de cohabitation » avec les habitants des quartiers populaires ; et quand il ajoute que ces problèmes « prennent des formes parfois inquiétantes, comme en témoignent les incendies constatés la semaine dernière à Aubervilliers et Sarcelles », il néglige de dire que ce sont les Roms qui en sont les victimes !
Le discours de Grenoble prononcé par Nicolas Sarkozy en 2010 constitue-t-il un tournant politique dont nous continuons à sentir les effets, malgré le changement de présidence ?
La chasse aux Roms lancée par Manuel Valls pendant l’été 2012 faisait écho à celle lancée par l’ancien président de la République pendant l’été 2010. Le plus troublant, c’est peut-être aujourd’hui le retour d’une même rhétorique : d’un côté, on stigmatise, en faisant l’amalgame entre Roms et délinquance ; de l’autre, on prétend que c’est pour leur bien qu’on démantèle leurs camps « insalubres ». Le Figaro reprend d’ailleurs à son compte cette logique de persécution humanitaire : « Plusieurs camps, où des dizaines d’occupants se mettaient en danger en vivant sur le bord d’axes routiers, ont encore été évacués. » Mieux, Manuel Valls emprunte à Nicolas Sarkozy son expression favorite, en matière d’immigration – et il l’exporte au-delà de nos frontières : « Je partage les propos du premier ministre roumain quand ce dernier dit “Les Roms ont vocation à rester en Roumanie, ou à y retourner”. » L’euphémisme est remarquable : il permet de refouler la coercition ; tout se passe comme si la reconduite à la frontière n’était qu’une manière d’aider les Roms à accomplir leur vocation. L’expulsion choisie, c’est ce qu’on pourrait appeler un destin de choix. N’allons surtout pas demander ce qui leur a fait quitter la Roumanie, au risque d’être traités comme ils le sont ailleurs en Europe. Et ne nous soucions pas non plus de la contradiction : s’ils ne souhaitent pas s’intégrer, nous dit-on, c’est du fait de leur culture nomade ; aussi doivent-ils rester chez eux, nous explique-t-on ensuite, plutôt que de circuler librement !
A l’époque, la vice-présidente de la Commission européenne, Viviane Reding, s’insurgeait contre la « politique du bouc émissaire » révélée par une circulaire ministérielle qui demandait aux préfets de démanteler en priorité les camps de Roms. L’Europe peut-elle être aujourd’hui un rempart ?
En 2010, c’est l’Europe qui avait reculé. Depuis, on ne l’entend plus guère. Sans doute est-elle, en théorie, la garante des droits humains. Mais en pratique, c’est aussi la directive « retour » de 2008, dite « directive de la honte ». Et l’on peut se demander si le ciment de la politique européenne, aujourd’hui, ce n’est pas la politique d’immigration : à défaut de protéger contre les marchés, l’Union protège contre les étrangers. Aujourd’hui, l’Europe est donc une forteresse xénophobe plutôt qu’un rempart démocratique.
L’ouvrage publié par le collectif Cette France-Là en 2012 s’intitulait Xénophobie d’en haut. Le choix d’une droite éhontée. La gauche fait-elle mieux que la droite sur ce sujet ?
Les mêmes causes produisent les mêmes effets. On instrumentalise la question rom pour distraire d’autres enjeux – en
particulier économiques. Pourtant, la crise n’est pas à proprement parler la cause de cette xénophobie d’État ; elle en est plutôt l’occasion. Il n’est pas surprenant que la gauche s’inscrive
dans cette continuité : elle ne remet nullement en cause les formulations de droite, qu’il s’agisse du « problème de l’immigration » ou de la « question rom ». On se souvient de la fameuse phrase
: le Front national apporterait de mauvaises réponses à de bonnes questions. Elle date de 1984, mais, pour la gauche, elle est toujours d’actualité, hélas. Toutefois, la nouveauté concerne les
Roms : le problème, si l’on peut dire, c’est qu’ils sont européens ; il devient de plus en plus injustifiable de leur imposer un statut différent. En principe, il n’est donc pas possible de les
traiter aussi mal que les non-Européens (en particulier, les Africains) – sauf à racialiser ce groupe, comme s’il était d’une nature différente. Mais la République française ne parle évidemment
pas de race : aussi nous parle-t-on d’une différence culturelle. Il est d’ailleurs intéressant que ceux qui ont dénoncé les slogans différencialistes de SOS Racisme dans les années 1980 (« vive
la différence ! »), comme Pierre-André Taguieff ou Alain Finkielkraut, ne protestent pas aujourd’hui contre le différencialisme d’État. Les ennemis du multiculturalisme d’inclusion n’auraient-ils
rien à redire à ce culturalisme d’exclusion ?
Source : http://www.regards.fr/migrations/eric-fassin-manuel-valls-valide,6402
Publié le 15 Avril 2013
Publié le 14 Avril 2013
Publié le 12 Avril 2013
Publié le 11 Avril 2013
Publié le 9 Avril 2013
Quand la justice revêt enfin un visage humain, ne nous privons pas de cette bonne nouvelle ...
Lu sur Rebellyon info : http://rebellyon.info/Le-prefet-du-Rhone-condamne-par-la.html
Le préfet du Rhône condamné par la justice
Jean-François Carenco, préfet du Rhône, a été condamné par un juge à héberger les familles de Villeurbanne qu’il venait d’expulser. Il disait appliquer les décisions de justice en expulsant. On attend maintenant qu’il applique les décisions de justice en hébergeant.
Au cours de la campagne présidentielle, François Hollande, avait écrit que lors des démantèlements des campements de Roms, il souhaitait que des solutions alternatives soient proposées. Depuis jeudi 4 avril 2013, c’est chose faite. Un juge a condamné le préfet du Rhône à proposer un hébergement à des familles Roms qu’il venait d’expulser d’un terrain.
Les familles revendiquent l’accès au droit commun
Le 28 mars 2013, des familles Roms expulsées de leur bidonville sont recueillies par un prêtre qui les abrite dans une salle paroissiale . Aidées par le MRAP et Enfant Sans Toit, les familles montent des dossiers afin de saisir le juge des référés sur la base de la jurisprudence du Conseil d’État du 2 février 2012 qui estime que le refus d’un hébergement d’urgence à une personne en situation de détresse constitue une atteinte grave à une liberté fondamentale. Et oui, même les animaux ont des droits alors les Roms qu’on jette à la rue comme des chiens en ont aussi, n’en déplaise à monsieur Valls.
Les 12 familles expulsées saisissent donc le Tribunal Administratif de Lyon et lui demandent de leur assurer un hébergement adapté à leur situation puisque la police les a jetés à la rue et qu’on a cassé leur baraque. Manuel Valls prétend que les Roms des campements ne veulent pas s’intégrer ? Et bien ils vont lui prouver le contraire en demandant au juge l’accès au droit commun. Le droit commun, c’est l’article L 345-2-2 du code de l’action sociale et des familles : « Toute personne en situation de détresse médicale, psychique et sociale à accès, à tout moment à un dispositif d’hébergement d’urgence ».
L’audience se déroule devant une salle comble. Le préfet courageux ne se présente pas et n’envoie personne. Les débats durent plus d’une heure trente. Au terme de l’audience, les familles, sans solution, vont passer la nuit devant le tribunal avec le prêtre qui les a accueillis et les associations en attendant le verdict.
Le lendemain à 16 heures, après de longues heures d’attente, le résultat tombe. C’est gagné… Le préfet est condamné. Hollande avait raison, on ne peut pas expulser sans proposer de solutions alternatives.
Dans son ordonnance, le juge souligne que le préfet à jeté à la rue des familles avec des enfants en bas âge alors qu’il connaissait parfaitement leur situation. Il ajoute qu’une fois à la rue, les services de l’État qui ont été contactés n’ont rien fait pour apporter une solution. Le juge estime donc qu’il y a une carence de l’État qui n’a pas assumé son rôle : « La carence de l’État dans son obligation d’assurer un hébergement d’urgence à des personnes sans abri est caractérisée et constitutive d’une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale des requérants ».
La conclusion est sans appel (sauf devant le Conseil d’État…). Il est enjoint au préfet de proposer un lieu d’hébergement susceptible de les accueillir dans un délai de 4 jours et sous astreinte de 75 € par jour de retard.
Une décision qui fait jurisprudence
La décision du juge est un véritable séisme selon les associations. Dorénavant, toutes les expulsions de campements prônées par Valls vont pouvoir être contestées devant les tribunaux. La chasse aux Roms devrait sérieusement se compliquer pour le gouvernement. Terminé les stands de tir à la foire où on gagne à tous les coups. Terminé les sempiternelles litanies de Valls sur ces Roms qui vivent dans des conditions épouvantables et qu’on met à la rue pour leur plus grand bien. Terminé ces violations incessantes du droit. Enough is enough a dit le juge. Contrairement à Viviane Reding qui n’a fait que parler, le juge, lui tape du poing sur la table en rappelant le droit et en mettant une astreinte en cas de non respect du jugement.
Cette histoire démontre qu’à force de taper sur ceux qu’on croit les moins capables de se défendre et bien on obtient l’effet contraire. Le gouvernement veut expulser les Roms en cassant leurs campements, et bien le voilà obligé de les héberger. Retour à l’envoyeur. Elle montre ensuite qu’à force de taper sur les plus faibles, on provoque la réunion, l’alliance et la mise en commun de différentes forces qui ensemble, font bouger les lignes. A Lyon, c’est grâce à des familles volontaires et dignes, des associations indépendantes, des avocats disponibles et, fait nouveau, grâce à un prêtre soutenu par son Cardinal que ce résultat a été obtenu. Cette histoire montre enfin qu’en France, il y a des juges indépendants qui prennent des décisions au nom de la République et que personne ne peut les ignorer, pas même un préfet ou un ministre qui se croient au dessus des lois .
Il y en a marre de ces situations scandaleuses où des préfets, censés assurer l’ordre et la tranquillité, causent des troubles à l’ordre public en jetant à la rue, par centaines, des hommes, des femmes, des vieillards et des enfants en bas âge simplement parce qu’ils sont Roms. Il y en a marre de ces violations du droit international, du droit européen et du droit français de ces préfets qui se croient, comme leurs hommes politiques de tutelle, au dessus des lois. Il y en a marre de cette conception pourrie de la république où les lois sont violées par ceux là mêmes qui les votent et par ceux qui ont la charge de les faire appliquer.
Finalement, elle n’était pas si bête l’idée de François Hollande de ne plus expulser les campements sans propositions alternatives. Elle correspondait pile poil à ce que dit la loi. C’est juste un peu dommage qu’il ait mis au ministère de l’intérieur un homme qui ignore la loi et qui érige en grande cause nationale la violation des libertés fondamentales des plus démunis. C’est un peu comme si il avait mis au ministère du budget un homme qui possède un compte en Suisse et qui fraude le fisc.
On vit dans un monde de dingues, vous ne trouvez pas ?
Philippe Alain
Publié le 8 Avril 2013
Lu sur actuchomage : Quand Hollande honore l'ancêtre du Medef ...
http://www.actuchomage.org/2013040324912/La-revue-de-presse/quand-hollande-honore-lancetre-du-medef.html
Je ne vous infligerais pas le curriculum de Mr Gattaz, successeur de Ceyrac à la tête du CNPF. Lisez simplement l'article d'actuchomage pour ceux qui ne le connaissent pas. C'est édifient d'eslavagisme.
Question subsidiaire ; Quel est le rapport entre l'ancien "patron des patrons", François Hollande président réputé Socialiste, la légion d'honneur et une grande braderie ou plutôt masquarade ?
Notre cher président (ennemi du monde de la finance) ne serait-il pas en train de faire un numéro de charme au patronnat ? Genre : "Je t'échange 50 pages du code du travail contre 50 000 chômeurs ?"
Mais n'oublions pas la valeur hautement symbolique de la lègion d'honneur !
On en doute pas lorsque l'on voit ce genre d'annonce ....