Publié le 16 Septembre 2019
Je suis toujours aussi mauvais pour synchroniser la musique avec les fins de vidéos ...
Donnez moi la vie que j'aime le long de ma route un ruisseau donnez moi le ciel joyeux et le chemin de traverse ...
Publié le 16 Septembre 2019
Je suis toujours aussi mauvais pour synchroniser la musique avec les fins de vidéos ...
Publié le 29 Octobre 2017
Publié le 22 Janvier 2017
Sacar la voz
Respirer pour libérer la voix
s'envoler plus vite que l'aigle
respirer la splendeur du futur
plus encore que le faire ensemble
libérer de toutes les pudeur
ne plus sentir l'oppression
respirer pour libérer la voix
Publié le 17 Janvier 2016
Publié le 6 Juillet 2015
Relayé depuis Délit de Poésie
Publié le 1 Juin 2015
Je suis 1 74 09 99 192.168.0.1. Je risque 5 ans de prison et 40 000 euros d’amende parce que je suis lecteur et solidaire de la presse libre…
Je suis 1 74 09 99 192.168.0.1.Parce que ce sont des traces numériques que le grand filet de la surveillance a relevées, des traces d’appareils électroniques.
Je suis 1 74 09 99 192.168.0.1.Parce que je suis un parmi d’autre, des femmes et des hommes, qui ont plus à craindre qu’à espérer de l’action de l’Etat.
Je suis celui qui « faisait l’apologie de la violence » [1], qui rédige le « vade-mecum du parfait casseur » [2].Pour les 755 000 lecteurs et lectrices de la Dépêche je serai toujours« un homme de 40 ans, qui avait incité sur un site internet à commettre davantage de casses… » [3].Et ce au mépris d’un certain nombre de règles légales, la présomption d’innocence par exemple. Mais combien cela me coûterait-il de porter plainte ? Pourquel résultat au final ? Est-ce que cette justice qui m’attaque est capable de me défendre ? J’en doute.
Je suis 1 74 09 99 192.168.0.1. La police est venue me chercher à 6h30 du matin. J’ai passé 10 heures dans une geôle qui sentait l’urine, ils ont menacé de venir chercher mon fils au lycée,de m’inculper pour apologie de terrorisme… Parce que je lis et que je soutiens la presse libre.
Presse libre parce que libérée des intérêts marchands. Presse libre parce que diverse et déterminée, ancrée localement au plus près des luttes. Une presse qui ne me dit pas quoi penser mais qui me donne à voir, à comprendre, en prenant clairement position.
L’espace médiatique est la grande scène où se situent les scènes principales de la vie collective ; elle lescompose et elle les reflète. [4]
Sans ces sites internet, ces radios libres, ces journaux il y a tout un tas de choses que je n’aurais sans doute jamais sues. Quelques exemples : Bilal Nzohabonayo tué par la police et qui a été présenté tout d’abord comme djiadiste, c’est grâce au travail du site le Rotative.info que la version policière sera démentie ; les circonstances réelles de la mort de Rémi F. sont révélées dans leur intégralité par Reporterre avant que cela soit admis officiellement ; la grève de Radio France en février qui annonçait la plus longue grève de la radio publique de son histoire a été relayée sur Canal Sud et d’une manière générale, ce sont des medias libres qui relaient les paroles des personnes qui luttent. La richesse et la diversité de cette presse est incommensurable. Si je n’ai plus la presse libre je deviens à moitié aveugle. Mon monde n’est plus exprimé que par des artistes et des journalistes, des économistes et des experts, avec qui j’ai, socialement, peu de chose à voir. Cette presse là, ne me donne pas de prise sur le monde qui m’entoure. Au contraire, cette information me le rend distancié, flou, parce que sans correspondance avec ma vie et mes préoccupations. Comme si ce que je vivais n’avait pas de consistance collective. Le monde semble vivre à mille lieux de mon expérience concrète, du chômage, de la précarité, de l’injustice que je constate autour de moi.
À la façon des lunettes, les journaux fabriquent des non-vu à partir duquel le monde est vu [5].
Ces derniers mois ont eu lieu de nombreuses manifestations à Toulouse. Systématiquement la presse locale et nationale a titré sur les « violences », le verre brisé, les courses poursuites. Ça manquait cruellement de certains détails. J’ai vu 500 policiers pour 300 manifestant.e.s, j’ai vu la violence et le mépris vis à vis de tout ce qui ne portait pas d’uniforme. J’ai vu des hommes cagoulés, armés, bloquer des rues. J’ai vu des citadin.ne.s gazé.e.s sans distinction. J’ai vu les condamnations judiciaires pleuvoir sur des personnes arrêtées au hasard. J’ai vu les entorses à la procédure. J’ai vu la violence du maintien de l’ordre.
Je n’ai rien lu de tout cela dans la presse dominante [6]. Il n’y a que la presse libre qui s’en est fait le relais.. C’est seulement là que j’ai perçu que je n’étais pas seul à être scandalisé et en colère. Au bout de ces mois d’occupation policière et de procès expéditif, comme si cela ne suffisait pas, je me retrouve moi aussi pris dans la machine judiciaire.
Je sais que mon cas n’est pas isolé. Je sais que beaucoup, qui comme moi, luttent pour un monde débarrassé de l’exploitation et des dominations, connaissent la prison, les vexations, les mutilations… Je sais que beaucoup, parcequ’ilelles sont au mauvais endroit au mauvais moment, parce qu’ilelles ont la "mauvaise" couleur de peau, le mauvais passeport, parce qu’ilelles sont pauvres, connaissent aussi la prison, les vexations, les mutilations…
Je sais que ce système repose sur une part non négligeable de violence légale. Je le sais parce que je le vis, mais aussi parce que je peux connaître des cas semblables, savoir ce que beaucoup vivent. Parce que je lis la presse libre.
Est-il donc absolument impossible d’opposer aux puissances de l’élimination l’organisation des éliminés ? [7]
Ces sites, ces radios, ces journaux sont une organisation concrète des éliminé.e.s, des exploité.e.s, des dominé.e.s, des opprimé.e.s. Et c’est pour ça qu’on les attaque, qu’on veut les faire taire.
Je suis 1 74 09 99 192.168.0.1. Je risque 5 ans de prison et 40 000 euros d’amende pour faire taire la solidarité et la presse libre !
Quelques exemples de presse libre :
Rebellyon, Paris-Luttes.info, Brest-Info, Renverse.ch, la Rotative, Reims médias libres,IAATA ; Rennes Info, le Jura libertaire, « Article 11 », Soyons sauvages, Espoir Chiapas, Collectif Bon pied bon oeil, Atelier médias libres, Courant Alternatif, Editions Acratie, Panthères enragées, Primitivi, éditions Albache, « Jef Klak », le Numéro Zéro, La Brique, « La Lettre à Lulu », Révolte numérique, Radio Zinzine, zad.nadir.org, Contre-faits,collectif Ciné 2000, l’Actu des luttes (FPP), Journal Résister (Nancy), Revue Lutopik, Le collectif Contre Les Abus Policiers - C.L.A.P33, L’Orchestre Poétique d’Avant-guerre O.P.A., L’Envolée pour en finir avec toutes les prisons, Lundi Matin, Radio Canut, Lignes de force, Demain le Grand Soir, Archyves, Revue « Z », Le Canard sauvage, Indymedia Nantes, Hors Sol Confusionnisme.info, Mille Babords, Iacam, « La Gazette de Gouzy »,« le Monde libertaire », Regarde à Vue, radio Canal Sud, La Horde, radio La Locale (Ariège), le collectif deInfoaut, éditions Entremonde, éditions Libertalia,Acrimed, radio Bartas (Lozère), la plate-forme Antifa-net.fr,Les Morback Vénères, CQFD journal, Indymedia Lille…
[1] La dépêche du vendredi 8 mai 2015 page 21
[2] 20 minutess.fr en ligne le 07 mai 2015
[3] La dépêche op.cit.
[4] Georges Balandier, Le pouvoir sur scènes, Paris, Fayard, 2006, p. 163.
[5] Patrick Champagne, Faire l’opinion : lenouveau jeu politique, Paris, les Éd. de Minuit, coll. « Le Senscommun », 1990, p. 244
[6] Avec quelques exceptions notables le plus souvent des tribunes ou des blogs périphériques (le monde, médiapart)… Finalement des points de vue qui ne rentre pas dans la catégorie « information ».
[7] B. Brecht Théorie de la radio 1932 La radio appareil de communication. Discourssur la fonction de la radio
Source : REBELLYON INFO
Publié le 27 Mai 2015
Publié le 14 Mai 2015
Publié le 30 Avril 2015
Si Freddie Gray n'avait pas été assassiné par le police, on aurait pu lui demander son avis ...
Publié le 14 Avril 2015
Avec la rage au cœur
Je ne sais plus aimer qu'avec la rage au cœur
C'est ma manière d'avoir du cœur à revendre
C'est ma manière d'avoir raison des douleurs
C'est ma manière de faire flamber des cendres
A force de coups de cœur à force de rage
La seule façon loyale qui me ménage
Une route réfléchie au bord du naufrage
Avec son pesant d'or de joie et de détresse
Ces lèvres de ta bouche ma double richesse
A fond de cale à fleur de peau à l'abordage
Ma science se déroule comme des cordages
Judicieux où l'acier brûle ces méduses
Secrètes que j'ai draguées au fin fond du large
Là où le ciel aigu coupe au rasoir la terre
Là où les hommes nus n'ont plus besoin d'excuses
Pour rire déployés sous un ciel tortionnaire
Ils m'ont dit des paroles à rentrer sous terre
Mais je n'en tairai rien car il y a mieux à faire
Que de fermer les yeux quand on ouvre son ventre
Je ne sais plus aimer qu'avec la rage au cœur
Avec la rage au cœur aimer comme on se bat
Je suis impitoyable comme un cerveau neuf
Qui sait se satisfaire de ses certitudes
Dans la main que je prends je ne vois que la main
Dont la poignée ne vaut pas plus cher que la mienne
C'est bien suffisant pour que j'en aie gratitude
De quel droit exiger par exemple du jasmin
Qu'il soit plus que parfum étoile plus que fleur
De quel droit exiger que le corps qui m'étreint
Plante en moi sa douceur à jamais à jamais
Et que je te sois chère parce que je t'aimais
Plus souvent qu'a mon tour parce que je suis jeune
Je jette l'ancre dans ma mémoire et j'ai peur
Quand de mes amis l'ombre me descend au cœur
Quand de mes amis absents je vois le visage
Qui s'ouvre à la place de mes yeux - je suis jeune
Ce qui n'est pas une excuse mais un devoir
Exigeant un devoir poignant à ne pas croire
Qu'il fasse si doux ce soir au bord de la plage
Prise au défaut de ton épaule - à ne pas croire...
Dressée comme un roseau dans ma langue les cris
De mes amis coupent la quiétude meurtrie
Pour toujours - dans ma langue et dans tous les replis
De la nuit luisante - je ne sais plus aimer
Qu'avec cette plaie au cœur qu'avec cette plaie
Dans ma mémoire rassemblée comme un filet
Grenade désamorcée la nuit lourde roule
Sous ses lauriers-roses là où la mer fermente
Avec des odeurs de goudron chaud dans la houle
Je pense aux amis morts sans qu'on les ait aimés
Eux que l'on a jugés avant de les entendre
Je pense aux amis qui furent assassinés
A cause de l'amour qu'ils savaient prodiguer
Je ne sais plus aimer qu'avec la rage au cœur
A la saignée des bras les oiseaux viennent boire
ANNA GREKI