Publié le 3 Février 2014
Si j’avais un banjo, je serais le prince des vagabonds
Avec une paire de chaussures à deux dollars qui me tuerait les pieds
J’irai user la piste qui longe la légende de Joe et Woody
J’irai chanter le long des voix ferrées,
Dans les meetings des Industrials workers,
Dans la poussière des dust bowl.
Je porterai José Marti sur mes épaules pour lui faire voir les sourires de l’Hudson river
Verser ma Guajira hors de mon âme et partager le sort des plus pauvres
J’irai détrousser les idées courtes et botter le cul des nantis
Mettre en joue les banquiers, traquer les inégalités
Avec comme seul arme un banjo et un putain d’sourire d’ado
Si j’avais un banjo, je l’aiderai à choisir les mots
Pour faire de mon chant une lullaby
Et chier dans les bottes de Mac Carthy
Je voyagerais de Greenwich village à Vladivostok, de Sidney à Buenos Aires
Pour apprendre et partager, pour chanter le malheur de mes frères
Si j’avais un Banjo, il pleurerait comme un indien
Il danserait comme un masaï
Il aurait le sourire d’un mexicain devant un épi de maïs
Je lui apprendrais les chansons du peuple
Celles qu’on chante dans les champs de coton
Sur les chantiers de chemins de fer ou tout en haut des buildings
Celles que chante le berger à ces taurillons
Les chansons de la peine, les chansons du partage
Si seulement j’avais un banjo, je le baptiserai dans un concert
Je lui donnerais pour nom Seeger
Pour rendre hommage à mon pote Pete
Qu’avait pour seul arme un banjo
Et un putain d'sourire d’ado
Hobo-Lullaby
Cette machine deteste la haine et la force à se rendre