Publié le 18 Mars 2013

free angela & all political prisoners
Un film de Shola Lynch
Source : http://www.jour2fete.com/index.php/films/112-free-angela-all-political-prisoners
Donnez moi la vie que j'aime le long de ma route un ruisseau donnez moi le ciel joyeux et le chemin de traverse ...
Publié le 18 Mars 2013
Source : http://www.jour2fete.com/index.php/films/112-free-angela-all-political-prisoners
Publié le 9 Mars 2013
Monsieur le président,
Le 7 mars, vous avez rendu hommage à stéphane Hessel, rappelant son parcours de résistant, de diplomate, de militant et d'écrivain. Toutefois, lors de ce discours, vous avez déclaré :
"Il pouvait aussi, porté par une cause légitime comme celle du peuple palestinien, susciter, par ses propos, l’incompréhension de ses propres amis. J’en fus. La sincérité n’est pas toujours la vérité. Il le savait. Mais nul ne pouvait lui disputer le courage."
Comment peut-on, monsieur le président, ne pas comprendre une cause légitime ?
à l'heure oû vous envoyez l'armée combattre au Mali pour défendre les intérêts financiers français en Afrique sous couvert de défense des droits élémentaires humains contre une poignée de fanatiques islamistes, permettez moi de vous rappeller ce qu'est l'horreur quotidienne vécue par le peuple Palestinien au travers d'un extrait de 4 heures à Chatila de jean Genet :
« Il sera très facile à Israël de se dégager de toutes les accusations. Des journalistes dans tous les journaux européens s’emploient déjà à les innocenter : aucun ne dira que pendant les nuits de jeudi à vendredi et vendredi à samedi on parla hébreu à Chatila. » C’est ce que me dit un autre Libanais.
La femme palestinienne - car je ne pouvais pas sortir de Chatila sans aller d’un cadavre à l’autre et ce jeu de l’oie aboutirait fatalement à ce prodige : Chatila et Sabra rasés avec batailles de l’Immobilier afin de reconstruire sur ce cimetière très plat - la femme palestinienne était probablement âgée car elle avait des cheveux gris. Elle était étendue sur le dos, déposée ou laissée là sur des moellons, des briques, des barres de fer tordues, sans confort. D’abord j’ai été étonné par une étrange torsade de corde et d’étoffe qui allait d’un poignet à l’autre, tenant ainsi les deux bras écartés horizontaux, comme crucifiés.
Le visage noir et gonflé tourné vers le ciel, montrait une bouche ouverte, noire de mouches, avec des dents qui me semblèrent très blanches, visage qui paraissait, sans qu’un muscle ne bougeât, soit grimacer soit sourire ou hurler d’un hurlement silencieux et ininterrompu. Ses bas étaient en laine noire, la robe à fleurs roses et grises, légèrement retroussée ou trop courte, je ne sais pas, laissait voir le haut des mollets noirs et gonflés, toujours avec de délicates teintes mauves auxquelles répondaient un mauve et un violet semblable aux joues. Etaient-ce des ecchymoses ou le naturel effet du pourrissement au soleil ?
Est-ce qu’on l’a frappée à coups de crosse ?
Regardez, monsieur, regardez ses mains.
Je n’avais pas remarqué. Les doigts des deux mains étaient en éventail et les dix doigts étaient coupés comme avec une cisaille de jardinier. Des soldats, en riant comme des gosses et en chantant joyeusement, s’étaient probablement amusés en découvrant cette cisaille et en l’utilisant.
Regardez, monsieur.
Les bouts des doigts, les phalangettes, avec l’ongle, étaient dans la poussière. Le jeune homme qui me montrait, avec naturel,
sans aucune emphase, le supplice des morts, remit tranquillement une étole sui le visage et sur les mains de la femme palestinienne, et un carton rugueux sur ses jambes. Je ne distinguai plus
qu’un amas d’étoffe rose et gris, survolé de mouches.
...
Comment dire à leurs parents, qui sont partis avec Arafat, confiants dans les promesses de Reagan, de Mitterrand, de Pertini,
qui les avaient assurés qu’on ne toucherait pas à la population civile des camps ? Comment dire qu’on a laissé massacrer les enfants, les vieillards, les femmes, et qu’on abandonne leurs cadavres
sans prières ? Comment leur apprendre qu’on ignore où ils sont enterrés ?
La condition du peuple Palestinien est connu de tous, et vous êtes le garant des valeurs de la République : Les hommes naissent libres et égaux, Liberté,
Egalité et Fraternité.
C'est pourquoi, je crois que le mot incompréhension est un terme choisi et vous l'opposez dans une subtile antithèse au mot
sincérité. Voilà pourquoi ,monsieur le président, vous ne changerez ni maintenant, ni jamais, car votre incompréhension n'est pas sincère !
Si celui qui ne sais rien est un imbécile, alors celui qui sais et ne dis rien est un criminel.
Nier le génocide du peuple Palestinien, c'est vous rendre complice d'un crime contre l'humanité !
Publié le 5 Mars 2013
Le 9 janvier 1905, Louise Michel mourait, à Marseille, à l’âge de 75 ans.
Arrêtée le 24 mai 1871 à Paris, elle est condamnée à la déportation par un tribunal versaillais pour sa participation active à la Commune. Après vingt mois de détention à l’abbaye d’Auberive
transformée en prison, elle est transférée, avec nombre de communards, en Nouvelle-Calédonie. Le voyage à bord du « Virginie » durera quatre mois. C’est durant ce voyage que Louise Michel, qui
jusque-là avait œuvré avec tous les groupes républicains ou révolutionnaires, devint clairement anarchiste. Elle l’explique dans un passage admirable de ses Mémoires, que les adorateurs du
bulletin de vote devraient lire, relire et méditer…
Publié le 5 Mars 2013
Contre toi
Vous vivez dans la misère
de ceux qui n'ont rien,
l'impuissance de l'opprimé,
le silence des lâches,
des plaies longues
des motifs fallacieux.
Vous supplantez la plainte de ceux qui souffrent
Vous lèchez les restes de ceux qui gouvernent,
Vous feignez le pas des perdus,
la douleur de la nôtre,
la douleur de la mort,
la douleur de nos morts
à travers les années
et à travers les siècles.
Vous, comme toujours,
Vous aux lèvres d’acier,
celles des mots vides,
la peste de l'âme,
le site de la trahison.
En ces temps de mensonges
Vous vivez la défaite
En administrant la charogne.
Je ne me suis fié jamais à vous.
Je n'ai jamais cru en vos mots
parce que vous n'avez jamais été vaincus.
Manuel Ruiz Amezcua
Publié le 4 Mars 2013
Bradley Manning, un homme d’un courage exceptionnel
MARJORIE COHN, CounterPunch
Il faut beaucoup de courage pour dévoiler les mensonges d’un gouvernement dans le but de mettre fin à une guerre
Manning a plaidé coupable de 10 des chefs d’accusation relevés contre lui y compris la possession et la communication volontaire à une personne non autorisée des éléments principaux des révélations de WikiLeaks. Il risque une peine de 20 ans de prison. Bradley a pu expliquer publiquement ce qu’il a fait et pourquoi il l’a fait, pour la première fois,. Ses actions, confirmées désormais par ses déclarations, prouvent que Bradley est vraiment un jeune homme très brave.
Quand il avait 22 ans, le soldat Bradley Manning de grade PFC (anciennement Specialist, ou SPC, ndt) a communiqué des documents classifiés à WikiLeaks. Ils comprenaient la vidéo des « Meurtres Collatéraux » qui montrait des soldats étasuniens dans un hélicoptère Apache tuant 12 civils désarmés, dont deux journalistes de l’agence Reuters, et blessant deux enfants.
« Je me suis dit que si le public, et particulièrement le public étasunien, la voyait, cela provoquerait un débat sur l’armée en particulier et notre politique étrangère en général telle qu’elle est appliquée en Irak et en Afghanistan, » a dit Bradley au tribunal militaire pendant le procès. « J’ai pensé que cela pourrait pousser la société à reconsidérer la nécessité d’intervenir militairement contre le terrorisme au mépris de la situation humanitaire des peuples au milieu desquels nous intervenons. »
Bradley a expliqué qu’il était contrarié de n’avoir pas été capable de convaincre ses supérieurs d’ouvrir une enquête sur la vidéo du Meurtre Collatéral et sur une autre de « pornographie guerrière » qui font partie des documents qu’il a fournis à WikiLeaks. « J’étais horrifié par la manière dont les enfants blessés étaient traités ». Bradley était choqué par le fait que les soldats de la vidéo « ne semblaient attacher aucune valeur à la vie humaine et qu’ils traitaient [leurs cibles] de ‘salauds morts’ ». Les soldats tiraient aussi sur les personnes qui essayaient de porter secours aux blessés et les tuaient. Un tank étasunien a roulé sur le corps d’un homme et l’a coupé en deux. Ce que les soldats de la vidéo ont fait est considéré comme crimes de guerre par les Conventions de Genève qui interdisent de cibler des civils, d’empêcher les secours de s’occuper des blessés et de profaner les morts.
Personne à WikiLeaks ne m’a contacté pour me demander de leur fournir ces documents, a dit Bradley. « Aucun membre de WLO [WikiLeaks Organization] n’a fait pression sur moi pour que je leur donne davantage d’information. La décision de communiquer ces documents à WikiLeaks [a été] entièrement la mienne. »
Avant de contacter WikiLeaks, Bradley a essayé de faire publier les documents par le Washington Post mais le journal n’a pas donné suite. Il a ensuite essayé de contacter le New York Times mais il n’y est pas parvenu.
Pendant les neuf mois de sa détention, Bradley a été maintenu à l’isolement ce qui est considéré comme de la torture parce que cela peut provoquer des hallucinations, la catatonie et le suicide.
Bradley a plaidé non coupable des 12 autres chefs d’accusation, dont aide à l’ennemi et espionnage qui sont passibles de prison à vie. L’action de Bradley n’est pas s’en rappeler celle de Daniel Ellsberg qui, en publiant les « Pentagone papers » (les documents du Pentagone), a dévoilé les mensonges du gouvernement et contribué à mettre fin à la guerre du Vietnam.
Marjorie Cohn est professeur des droits de l’homme à la Thomas Jefferson School et ancienne présidente de la National Lawyers Guild. Son dernier livre est “The United States and Torture: Interrogation, Incarceration, and Abuse.” Et voilà l’adresse de son site Web: www.marjoriecohn.com.
Traduction: Dominique Muselet
Source : Counterpunch : http://www.counterpunch.org/
Via : Oulala info : http://www.oulala.info/
Publié le 25 Février 2013
Les Temps Modernes se poursuivent chez Amazon
Beaucoup d’entre nous ont commandé à un moment donné par internet sur le site Amazon.fr : vente en ligne de livres, DVD, jeux vidéo, CD, lecteurs MP3, ordinateurs ...
Une fois notre commande passée que se passe-t-il de l’autre côté de l’ordinateur ?
UL CNT Villefranche-Beaujolais
Dans les entrepôts de réception de commandes anglais et américains d’Amazon, les salariés sont soumis à un permis à un point : une absence -même justifiée par un certificat médical !-, le manque de rapidité au travail ou l’infraction à une règle de sécurité ajoutent des points. Une minute de retard vaut 0,5 point de pénalité, une heure vaut un point et une journée d’absence 1,5 point. Au bout de 6 points vous êtes virés.
Pour effacer des points, Amazon propose un système de primes sur objectif : comme emballer un certain nombre de colis en un temps donné, par exemple. La devise chez Amazon est « Allez aussi vite qu’il est humainement possible ».
Le travail ordinaire consiste à trouver, dans un entrepôt de plusieurs dizaines de milliers de mètres carrés, répartis sur plusieurs étages, tout objet figurant sur des listes, puis à les scanner, à les mettre dans un sac plastique et à les placer sur le convoyeur. Il faut donc faire attention aux doigts, aux chevilles et au convoyeur. Il faut donc aller de la section jaune, allée H34, bac 22, niveau D à la section bleue, allée T79, bac 3, niveau A. Le scanner indique dans quelle division se trouve l’objet à trouver. Il précise également en combien de secondes vous devez accomplir votre tâche. Les manutentionnaires parcourent en moyenne 20 kilomètres par jour. On vous demande de récupérer jusqu’à 1600 produits par jour.
On vous engueule si vous vous trompez dans la commande. Tout le monde court dans tous les sens pour répondre aux objectifs imposés par l’entreprise. Si vous ne les atteignez pas, vous devez rencontrer un salarié, qui vous réprimande. Il ne faut surtout pas dire qu’on ne peut pas atteindre les objectifs.
Enfin Amazon, accorde généreusement 23 minutes à ses salariés pour la pause déjeuner. Concrètement, cela signifie qu’il faut passer les détecteurs de métaux car ici la confiance règne (les agents de sécurité peuvent fouiller les salariés et vider leurs casiers, les vestiaires sont placés sous vidéosurveillance), manger, potentiellement aller aux toilettes et faire la queue pour pointer. 23 minutes sur 7 heures de travail passées derrière un convoyeur ou bien à grimper des escaliers. Chez Amazon on fait les 3x8 et on travaille le week-end, dans les entrepôts.
En Allemagne, la chaîne de télévision ARD a consacré un documentaire sur les centres de distribution Amazon (5000 employés), il relate que la firme a confié l’encadrement des cuisines et des chambres des travailleurs au service de sécurité HESS Security (un nom vraisemblablement choisi en hommage à Rudolf Hess). Ces néo nazis sont vêtus d’uniformes noirs coiffés à la militaire ; ces matons se fourniraient chez Thor Steinar, une marque de vêtements connotée extrême droite, qu’Amazon a banni de son site dès 2009. Ces gardiens sont chargés de motiver la main d’œuvre, surtout d’origine étrangère, à l’aide d’intimidations en tout genre.
Qui travaille chez Amazon ? Avant tout et surtout des intérimaires. A Saran, près d’Orléans, il y a en temps normal 400 salariés mais le nombre peut être porté à près de 2000 salariés entre autre à l’approche de Noël. Vu les conditions de travail, ça tourne sévère. Plusieurs milliers de personnes ne passent que quelque jours dans ces entrepôts.
L’ouverture d’un troisième hangar en Bourgogne a permis a Arnaud Montebourg ministre du redressement productif (cela ne s’invente pas) et bourguignon de surcroît de claironner haut et fort la création de 1000 emplois supplémentaires ! Par les temps qui courent c’est Byzance ! Face aux industries sinistrées, bas salaires, chantage à l’emploi, licenciements : ne nous y trompons pas, ces réalités odieuses sont bel et bien issues de la même politique en faveur du Capital.
On le voit partout : PSA, Renault, Arcelor, Fralib et toutes les autres entreprises qui n’ont de cesse de vanter les logiques de marché et de compétitivité, ou encore le récent accord sur la compétitivité signé le 09 janvier par les syndicats vendus CFDT, CFTC et CGC aux côtés du MEDEF.
Il est nécessaire de se mobiliser massivement pour mettre en échec la casse du Code du Travail et la dégradation de la condition du monde du travail. En délaissant les intérêts des classes populaires, le gouvernement fait sciemment le jeu du patronat. Les travailleurs et travailleuses du public et du privé ont les mêmes intérêts, leurs luttes doivent donc être communes en défendant un projet de société priorisant l’humain et ses réels besoins plutôt qu’une société basée sur la consommation.
Pour la CNT, il n’est d’autre choix que de mener la lutte par la grève et l’action directe des premiers concerné-e-s.
Source : http://rebellyon.info/Les-Temps-Modernes-se-poursuivent.html
Publié le 23 Février 2013
M. Rémy Pflimlin
Président de France Télévisions
7, Esplanade Henri de France
75907 Paris Cedex 15
Monsieur le Président,
L’AFPS a pris connaissance de la page web de France Télévision « la nébuleuse de l’extrémisme sur internet » à l’occasion des émissions de Caroline Fourest « les réseaux de l’extrême ». Sous ce titre, cette page prétend dresser un tableau de ces réseaux, les regroupant par affinités avec l’apparence d’une enquête objective.
Nous y figurons en bonne place aux côtés de nombreuses organisations défenseurs du droit, et notamment celui des Palestiniens. Il s’agit d’un amalgame grossier, scandaleux et diffamatoire que nous ne saurions accepter sans réagir.
Après avoir présenté des « enquêtes » sur divers conspirationnismes, voilà qu’en marge de ces émissions le propos se précise par écrit et cible des organisations de solidarité et de défense des droits en les cataloguant comme extrémistes.
Comment et par quelle manipulation peut-on affubler du terme d’extrémistes les défenseurs du droit international et des résolutions de l’ONU ? Nous récusons la catégorisation grossière « sioniste-antisioniste » sans contenu défini, catégorisation qui permet tous les amalgames englobant la critique politique d’un Etat qui viole le droit international.
Il est piquant de nous voir ainsi désignés alors que nous organisons le 1er mars au Sénat un colloque où, entre autres invités éminents nous aurons l’honneur de donner la parole à Elias Sanbar, ambassadeur de Palestine auprès de l’UNESCO, écrivain, poète et magnifique traducteur de Mahmoud Darwich ou Avraham Burg ancien Président de la Knesset. Il est vrai que nous avons le tort d’avoir choisi pour thème non pas le dernier complot imaginaire, mais les conséquences bien réelles de la colonisation israélienne sur la vie politique, économique et sociale des Palestiniens.
Nous considérons injurieux et diffamatoire de nous voir ainsi rangés dans une prétendue « nébuleuse de l’extrémisme ».
La question se pose aussi de savoir si la responsabilité de la journaliste est engagée dans le choix de ce graphisme dès lors que le site de France télévision indique que « Cette carte interactive représente les cinq galaxies les plus dynamiques sur lesquelles Caroline Fourest, journaliste spécialiste des mouvements extrémistes, a enquêté pour sa série de documentaires diffusés en février sur France 5 ».
Nous vous demandons en conséquence le retrait immédiat de cette page web et nous réservons d’utiliser tous moyens de droit pour défendre notre honneur et obtenir réparation. Dans cette attente, nous vous prions de croire, Monsieur le Président à l’expression de nos sentiments distingués.
Bureau national de l’AFPS
Source : Association France Palestine Solidarité : http://www.france-palestine.org/Lettre-a-Monsieur-Remy-Pflimlin
A noter que Caroline Fourest dont les "reportages" sont largement contestés par les médias véritablement indépendants des holdings qui dirigent l'information de masse ( http://www.michelcollon.info/L-enquete-de-Caroline-Fourest-est.html ou encore http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/droit-de-reponse-de-reopen911-a-97109 ) aurait mérité de figurer en bonne place dans les rangs des milices de Pétain qui assimilaient Jean Moulin et Missak Manouchian à des terroristes et non à des résistants à l'envahisseur. Le peuple Palestinien fraichement reconnu par l'O.N.U. ne fait que résister à un envahisseur, car le droit légitime qui vient tout juste de lui être reconnu n'est pas appliqué ! Question subsidiaire : pourquoi les forces de l'OTAN ou l'armée de mr Hollande ne bombardent elles pas Tel aviv comme elles l'ont fait au cours de ces derniers conflits dits "humanitaires ( Irak, Lybie, Mali ...) ? A moins que madame Fourest n'ai oublié de mentionner l'OTAN dans sa liste des organisations terrorites ?
Publié le 16 Février 2013
Excusez-moi de vous déranger...
Eduardo Galeano
Traduit par Thierry Pignolet
Edité par Fausto Giudice Фаусто Джудиче فاوستو جيوديشي
Je voudrais partager quelques questions qui me trottent dans la tête.
Elle est juste, la justice? Elle tient debout, cette justice du monde à l'envers? Le zapatista1 d'Irak, celui qui a lancé les chaussures contre Bush, a été condamné à trois années de prison. Ne méritait-il pas plutôt une décoration? Qui est le terroriste? Celui qui a visé, ou celui qui a été visé? N'est-il pas coupable de terrorisme le tueur en série qui, en mentant, a inventé la guerre en Irak, assassiné une multitude, légalisé la torture et ordonné de l'appliquer ?
Sont-ils coupables les paysans d'Atenco au Mexique, ou les indigènes mapuches du Chili, ou les Kelchies du Guatemala, ou les paysans sans terre du Brésil, tous accusés de terrorisme pour défendre leur droit à la terre? Si la terre est sacrée -même si la loi ne le dit pas-, ceux qui la défendent ne sont-ils pas sacrés aussi?
Selon la revue Foreign Policy, la Somalie est le lieu le plus dangereux de tous. Mais, qui sont les pirates? Les crève-la-faim qui attaquent des bateaux, ou les spéculateurs de Wall Street qui attaquent le monde depuis des années et reçoivent à présent des récompenses multimillionaires pour leurs efforts? Pourquoi le monde récompense-t-il ceux qui le dévalisent?
Pourquoi la justice ne voit-elle que d'un œil ? Wal Mart, l'entreprise la plus puissante de toutes, interdit les syndicats. McDonald's aussi. Pourquoi ces entreprises violent-elles, avec une impunité coupable, la loi internationale ? Serait-ce parce que, dans le monde actuel, le travail vaut moins que rien, et que valent encore moins les droits des travailleurs ?
Où sont les justes, et où sont les injustes? Si la justice internationale existait vraiment, pourquoi ne juge-t-elle jamais les puissants? Les auteurs des boucheries les plus féroces ne vont pas en prison. Serait-ce parce que ce sont eux qui en détiennent les clés ?
Pourquoi les cinq puissances qui ont droit de veto aux Nations Unies sont-elles intouchables ? Ce droit est-il d'origine divine ? Veillent-ils à la paix, ceux qui font des affaires avec la guerre ? Est-il juste que la paix mondiale soit à charge des cinq puissances qui sont les principaux producteurs d'armes ? Sans dédaigner les narcotrafiquants, ceci n'est-il pas aussi un cas de "crime organisé" ?
Mais les clameurs de ceux qui exigent partout la peine de mort ne demandent pas de punition contre les maîtres du monde. Il ne manquerait plus que ça ! Les clameurs clament contre les assassins qui utilisent des rasoirs, non contre ceux qui utilisent des missiles.
Et on se demande : si ces justiciers sont aussi follement désireux de tuer, pourquoi n'exigent-ils pas la peine de mort contre l'injustice sociale ? Est-il juste un monde qui affecte chaque minute trois millions de dollars aux dépenses militaires, tandis qu'au même moment quinze enfants meurent de faim ou de maladie guérissable ? Contre qui s'arme jusqu'aux dents la soi-disant communauté internationale ? Contre la pauvreté, ou contre les pauvres ?
Pourquoi les fervents de la peine capitale n'exigent-ils pas la peine de mort contre les valeurs de la société de consommation qui portent atteinte, chaque jour, à la sécurité publique ? Ou peut-être ne pousse-t-il pas au crime, le bombardement de la publicité qui étourdit des millions et des millions de jeunes au chômage ou mal payés, leur répétant jour et nuit qu'être est avoir, avoir une automobile, avoir des chaussures de marque, avoir, avoir -et que celui qui n'a rien n'est rien ?
Et pourquoi n'introduit-on pas la peine de mort contre la mort ? Le monde est organisé au service de la mort. Ou ne fabrique-t-elle pas la mort, l'industrie d'armement, qui dévore la plus grande partie de nos ressources et une bonne partie de nos énergies ? Les maîtres du monde condamnent seulement la violence quand ce sont les autres qui l'exercent. Et ce monopole de la violence se traduit par un fait inexplicable pour des extraterrestres, et aussi insupportable pour nous autres terriens qui voulons, contre toute évidence, survivre : nous les humains sommes les seuls animaux spécialisés dans l'extermination mutuelle, et nous avons développé une technologie de destruction qui est en train d'anéantir, au passage, la planète et tous ses habitants.
Cette technologie se nourrit de la peur. C'est la peur qui invente les ennemis, et ceux-ci qui justifient le gaspillage militaire et policier. Et que penseriez-vous, tant qu’à appliquer la peine de mort, d'une condamnation à mort de la peur ? Ne serait-il pas sain de mettre un terme à cette dictature universelle des professionnels de la production d’angoisse ? Les semeurs de panique nous condamnent à la solitude, nous interdisent la solidarité : sauve qui peut, écrasez-vous les uns les autres, faites très attention, ouvrez l'œil, le prochain est toujours un danger qui guette, celui-ci va te voler, celui-là te violer, cette petite voiture d'enfant dissimule une bombe musulmane; et si cette femme, cette voisine d'aspect inoffensif te regarde, c'est sûr qu'elle te transmet la peste porcine.
Dans ce monde à l'envers, même les actes les plus élémentaires de justice et de sens commun font peur. En entamant la refondation de la Bolivie pour que ce pays de majorité indigène cesse d'avoir honte en se regardant dans le miroir, le Président Evo Morales a provoqué la panique. Ce défi était une catastrophe en regard de l'ordre traditionnel raciste, prétendument le seul possible : Evo était et apportait le chaos et la violence et, par sa faute, l'unité nationale allait exploser, se briser en morceaux. Et quand le président équatorien Correa a annoncé qu'il se refusait à payer les dettes illégitimes, la nouvelle sema la terreur dans le monde financier, et l'Équateur fut menacé de punitions terribles pour avoir donné un si mauvais exemple. Si les dictateurs militaires et politiciens véreux ont toujours été dorlotés par la banque internationale, ne nous sommes-nous pas déjà habitués à accepter comme fatalité du destin le paiement par le peuple du gourdin qui le frappe, de la cupidité qui le pille ?
Serait-ce donc que le sens commun et la justice aient divorcé pour toujours ?
Le sens commun et la justice ne sont-ils pas nés pour marcher ensemble, collés l'un à l'autre ?
Ne relève-t-elle pas du sens commun, mais aussi de la justice, cette devise des féministes qui disent que l'avortement serait libre si nous, les mâles, pouvions tomber enceints2 ? Pourquoi ne légalise-t-on pas le droit à l'avortement ? Serait-ce parce qu'il cesserait alors d'être le privilège des femmes qui peuvent le payer et des médecins qui peuvent le faire payer ? La même chose se passe avec un autre cas scandaleux de négation de justice et de sens commun : pourquoi ne légalise-t-on pas la drogue ?
Peut-être n'est-elle pas, comme l'avortement, un sujet de santé publique ? Et le pays qui contient le plus de toxicomanes, quelle autorité morale a-t-il pour condamner ceux qui approvisionnent leur demande ? Et pourquoi les grands médias, si voués à la guerre contre le fléau de la drogue, ne disent-ils jamais que presque toute l'héroïne consommée dans le monde provient d'Afghanistan ? Qui commande en Afghanistan ? N'est pas un pays militairement occupé par le pays messianique qui s'attribue la mission de nous sauver tous ? Pourquoi ne légalise-t-on pas les drogues une bonne fois pour toutes ? Ne serait-ce pas parce qu'elles fournissent le meilleur prétexte pour les invasions militaires, en plus d'offrir les profits les plus juteux aux grandes banques qui de nuit fonctionnent comme blanchisseries ?
Maintenant le monde est triste parce que moins de voitures se vendent. Une des conséquences de la crise mondiale est la chute de l'industrie prospère de l'automobile. Si nous avions quelque reste de sens commun, et un petit quelque chose de sens de la justice, ne devrions-nous pas fêter cette bonne nouvelle ? Ou peut-être la diminution des automobiles n'est-elle pas une bonne nouvelle pour la nature -qui sera un peu moins empoisonnée-, et pour les piétons -qui mourront un peu moins ?
La Reine a expliqué à Alice -celle de Lewis Carroll- comment fonctionnait la justice au Pays des Merveilles : -Voilà !- dit la Reine -. Il est en prison, à purger sa peine ; mais le jugement ne commencera pas avant mercredi prochain. Et évidemment, à la fin, le crime sera bien commis.
Au Salvador, l'Archevêque Oscar Arnulfo Romero a prouvé que la justice, comme le serpent, mordait seulement les va-nu-pieds. Il est mort par balles pour avoir dénoncé que, dans leur pays, les va-nu-pieds naissaient condamnés d'avance, par délit de naissance.
Le résultat des élections récentes au Salvador n'est-il pas, d'une certaine manière, un hommage ? Un hommage à l'archevêque Romero et aux milliers comme lui qui sont morts en luttant pour une justice juste dans le royaume de l'injustice ?
Parfois les histoires de l'Histoire terminent mal; mais l'Histoire, elle, ne termine pas. Quand elle dit adieu, ce n'est qu'un au revoir.
NdT
[1] Par l'utilisation du terme zapatista, Eduardo Galeano réalise en espagnol un jeu de mots intraduisible en français. Par là, l'auteur adresse un clin d'œil à la filiation en espagnol du mot zapatista avec zapato, en français chaussure -le lancer de chaussures sur Bush-, tout se référant à l'Armée Zapatiste de Libération Nationale -en espagnol Ejército Zapatista de Liberación National ou EZLN-, groupe révolutionnaire symbole de la lutte altermondialiste basé au Chiapas, Etat du Mexique.
[2] L'adjectif « enceint » semble ne pas exister en français. Serait-ce que la langue française est plus machiste que
l'espagnole ?
Source Tlaxcala : http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=9187
Publié le 14 Février 2013
Construire la solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah
Le 21 novembre 2012, un tribunal français avait finalement ordonné la libération de Georges Abdallah et son retour
immédiat dans son pays d’origine, le Liban. Le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls, avait jusqu’au 14 Janvier 2013 pour signer les papiers de la déportation de Georges, ce qu’il a
refusé de faire jusqu’à ce jour.
Rassemblement de solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah, devant l’ambassade de France à Beyrouth - Photo : Haytham
al-Moussawi
Pour sa part, le ministère de la Justice avait fait appel le jour même, en demandant que la libération d’Abdallah soit annulée en raison du fait que toutes les conditions de sa libération ne seraient pas réunies. Le juge d’appel avait répondu le 10 janvier 2013, s’en tenant à la date de libération fixée au 14 janvier 2013.
Le ministre de la Justice a refait appel, cette fois devant le tribunal de grande instance, qui n’a pas encore fixé une date pour l’audience. Des sources diplomatiques et journalistiques pensent que l’audience aura lieu vers la mi-mars. Cela signifie que l’audience prévue pour statuer sur l’expulsion d’Abdallah, prévue pour le 28 février, est dénuée de sens.
Ce jeu d’appel et de report des audiences, combiné avec les interventions des ministères de l’Intérieur et de la Justice pourrait très bien prolonger la détention d’Abdallah.
L’état du mouvement de solidarité
La décision prise par un tribunal français en novembre 2012 de libérer Abdallah, a déclenché une vague importante de sympathie et de solidarité entre les Libanais tant au niveau officiel que populaire. Les tentatives consécutives pour retarder sa libération ont revigoré ce mouvement naissant.
Les militants ont réagi rapidement au refus du gouvernement français d’expulser Abdallah par un sit-in devant l’ambassade de France à Beyrouth.
Un quasi-consensus est vite apparu entre les Libanais pour soutenir Abdallah, les syndicats, les organisations étudiantes, les municipalités et les élus décidant de se joindre à notre campagne de soutien. Ceci, à son tour, a incité le gouvernement libanais à prendre officiellement l’affaire en mains en nommant un comité ministériel de suivi avec le gouvernement français.
Points d’unité
Nous avons maintenant atteint un point où le mouvement de solidarité reflète un large éventail du spectre politique libanais d’aujourd’hui, allant de l’extrême-gauche aux islamistes. Au minimum, tous conviennent que la justice française doit appliquer sa décision de libérer et renvoyer Abdallah au Liban.
Afin de continuer à faire pression sur le gouvernement français, le mouvement a besoin d’élargir sa base de soutien pour les actions futures. Cela nécessite le respect de cette exigence fondamentale afin de ne s’aliéner personne.
En pratique, cela signifie que nos actions, nos slogans et nos prises de position doivent être larges et inclusifs, se maintenant à l’écart des appels à l’action violente. Abdallah ne fait partie d’aucune organisation politique et il est inacceptable qu’il soit réclamé par un parti ou une faction autre que la Campagne internationale pour la libération de Georges Abdallah.
Nous exhortons tous ceux qui sont impliqués dans la campagne à tenir compte des observations ci-dessus, pour que nous puissions construire le mouvement le plus large possible.
Une telle approche est essentielle pour mobiliser le nombre de sympathisants dont nous avons besoin pour notre prochaine manifestation devant l’ambassade française à Beyrouth le 28 février 2013, date qui coïncidera avec l’audition prévue en France pour statuer définitivement sur l’expulsion d’Abdallah.
* Joseph Abdallah est membre de la Campagne internationale pour la libération de Georges Abdallah
Source : http://www.info-palestine.net/spip.php?article13218
Publié le 12 Février 2013
Prix du meilleur documentaire au Jerusalem Film Festival, Prix spécial à Rotterdam au Movies that Matter. 2006 - 52 min
Couronné au festival du film de Jérusalem, ce film retrace la résistance non-violente d’un petit village palestinien face à la construction du Mur de séparation.
En 2002, l’Etat d’Israël a décidé d’édifier une barrière dans les territoires occupés, officiellement pour protéger ses colonies d’éventuels attentats.
Mais pour Shai Carmeli Pollak, le réalisateur de ce documentaire, ce mur qui sépare les paysans palestiniens de leurs champs vise avant tout à créer de nouvelles implantations israéliennes.
Menacés par cette barrière qui avance, les habitants de Bil’in organisent chaque semaine des manifestations non-violentes pour tenter de faire reculer les bulldozers.
Ils ont gagné à leur cause des militants venus parfois de loin.
De plus en plus d’Israéliens en désaccord avec la politique de leur pays défilent, eux aussi.
Aux côtés des villageois, ils interpellent les patrouilles militaires de Tsahal. A chaque fois, celles-ci barrent la route aux manifestants et, en cas de résistance, dégainent leur arsenal : balles de caoutchouc, gaz lacrymogène, haut-parleur déversant des bruits stridents...
Bilan : environ un millier de blessés et 11 personnes tuées depuis 2004.
A cela, les habitants de Bil’in opposent leur détermination et une incessante créativité. Chaque semaine, ils tentent de trouver l’action qui surprendra les soldats : inscription sur des pierres, défilés de personnes handicapées à la suite de blessures infligées par l’armée israélienne, et même ballons remplis d’excréments !
Immergé dans cette lutte aux côtés des Palestiniens, Shai Carmeli Pollak la filme de l’intérieur et sur le vif, captant les oliviers centenaires qu’on déracine, les arrestations brutales en pleine nuit, les flambées de colère entre habitants et soldats.
Suivant le combat de plusieurs personnages - Rani, Wagee et Mohammed -, il nous montre les liens qu’il tisse avec eux et le visage quotidien de ce conflit.
Alors que la répression s’intensifie, le documentaire s’achève par une déclaration d’amitié de Rani à Shai et de Shai aux habitants du village, laissant espérer que ce début de rapprochement entre deux peuples permettra un jour d’en finir avec ce conflit.