Publié le 30 Septembre 2013
Communiqué de La Bande Passante :
N'hésitez pas à diffuser largement cet appel.
Acquérir ou diffuser les films LBP
Soutenir LBP
Donnez moi la vie que j'aime le long de ma route un ruisseau donnez moi le ciel joyeux et le chemin de traverse ...
Publié le 30 Septembre 2013
Communiqué de La Bande Passante :
Acquérir ou diffuser les films LBP
Soutenir LBP
Publié le 10 Septembre 2013
Il parait que notre cher prix nobel de la paix a versé un ptite larme après avoir vu Le Majordome (film dégoullinant à la gloire de l'Amérique toute puissante)
lire : http://www.lepoint.fr/cinema/le-film-qui-a-fait-pleurer-obama-05-09-2013-1721246_35.php
Mais qu'en est il de celui-ci, si bien sur il l'a vu !
Publié le 31 Août 2013
Après onze années passées enfermé à Guantanamo, les autorités Américaines l'ont enfin fait sortir de cet enfer; il a atterri sur le sol algérien avant hier soir. Et ceci n'aurait pas pu arriver sans vos 18000 signatures sur ma pétition.
J'ai passé tant d'années à attendre ce moment, où Nabil ne serait plus emprisonné à Guantanamo, que j'ai du mal à trouver les mots pour exprimer ce que je ressens. J'espère pouvoir le revoir très bientôt, même si je sais qu'il est très affaibli après la longue grève de la faim qu'il a entamée il y a six mois, avec la plupart de ses autres codétenus, faute d'espoir de pouvoir sortir de là un jour.
Je vous remercie infiniment d'avoir signé et diffusé ma pétition, lancée deux jours après le début de sa grève de la faim. Tous vos messages nous ont énormément aidé, ma famille, mes proches et moi-même, à passer cette période difficile et obtenir cette première victoire. Ma pétition m'a permis d'obtenir l'attention des médias et des autorités. Et je n'y serais pas arrivé sans votre mobilisation et le soutien de ses avocats et d'organisations telles que l'ACAT ou Change.org.
Je suis très reconnaissant aux autorités de mon pays d'avoir bien voulu l'accueillir et de soutenir le Président Obama dans sa volonté de vider ce centre de détention de la baie de Guantanamo. Mais c'est en France que toute la famille de Nabil vit aujourd'hui. Pour que Nabil se remette de toutes ces années de souffrances inexpliquées, il a besoin d'être entouré des personnes qu'il aime. Pour que mon calvaire prenne fin, j'ai besoin de m'occuper de Nabil comme de mes autres enfants, comme ça a toujours été depuis qu'il est orphelin. Aussi, nous continuerons à nous battre et à vous solliciter, pour que Nabil puisse très bientôt rentrer dans le pays où réside toute sa famille, la France.
Pourriez-vous continuer à faire signer la pétition autour de vous? Nos chances sont encore plus grandes de voir Nabil revenir en France maintenant : n'abandonnons pas, chaque signature compte.
Cliquez ici pour partager la pétition sur Facebook, ou envoyez ce lien court à vos amis : www.change.org/nabilhadjarab
Avec tous nos plus sincères et chaleureux remerciements pour votre soutien dans cette première étape importante pour toute la famille,
Ahmed
Publié le 29 Juin 2013
Lu sur rebellyon
En qualifiant la France de « réactionnaire », Monsieur Barroso, Président de la Commission Européenne a provoqué un concert de protestations dans toute la France. Les politiques de gauche comme de droite se lèvent tous comme un seul homme pour protester contre cette attaque insupportable qui vise la patrie des droits de l’homme, de Johnny Hallyday et de la baguette
Dans une interview à l’International Herald Tribune, Barroso déclare : « Certains (de ceux qui défendent l’exception culturelle) disent être de gauche, mais ils sont en fait extrêmement réactionnaires » [1]. La France n’est pas citée nommément, mais tout le monde aura compris. La classe politique française est en état de choc. « Ces propos sont absolument consternants. Ils sont inacceptables » déclare la ministre de la culture. « Je ne veux pas croire que le président de la Commission européenne ait pu tenir des propos sur la France qui seraient ainsi formulés » déclare François Hollande.
Même la fille Le Pen bondit sur l’occasion : « Les insultes du président de la Commission européenne contre la France, qualifiée de réactionnaire par José Manuel Barroso, confirment la violence du système européen qu’on impose aux Français et aux peuples d’Europe contre leur gré ». Marine Le Pen qui défend les rappeurs français, on aura tout vu.
Monsieur Barroso est donc sourd, sauf pour la musique. Il s’offusque de la volonté de la France de protéger ses artistes et leurs CD, mais le sort de certains êtres humains lui importe moins. Depuis des mois, il est pourtant alerté par différents organismes sur le traitement discriminatoire que la France inflige aux Roms, la plus grande minorité ethnique européenne. En septembre 2010, après la circulaire illégale contre les Roms, l’Europe avait fait semblant de taper du poing sur la table avec la sortie de Viviane Reding, qui elle aussi avait provoqué une vague d’indignation en France.
Elle déclarait à propos des expulsions à répétition : « j’ai été personnellement choquée par des circonstances qui donnent l’impression que des personnes sont renvoyées d’un État membre uniquement parce qu’elles appartiennent à une certaine minorité ethnique. Je pensais que l’Europe ne serait plus le témoin de ce genre de situation après la Seconde Guerre mondiale » [2]. Depuis, plus rien. Pas un mot, pas une protestation.
Au premier trimestre 2013, d’après un rapport de l’AEDH [3], le nombre d’expulsions de Roms de leur lieu de vie a augmenté de plus de 30 % par rapport à la même période de 2012.
En 2012, le nombre d’expulsions d’étrangers du territoire français a lui aussi battu tous les records : 36 822, parmi lesquels plus de 12 000 Roms. En mars 2013, Manuel Valls qui pense se donner une stature présidentielle en pourchassant des terroristes fantômes et en tapant sur les Roms, multiplie les déclarations racistes contre cette minorité en toute impunité : « les occupants de campements ne souhaitent pas s’intégrer dans notre pays pour des raisons culturelles ou parce qu’ils sont entre les mains de réseaux versés dans la mendicité ou la prostitution » . [4]
La politique ségrégationniste de la France socialiste contre les Roms touche également les enfants et se traduit par des classes ghetto, comme à Ris-Orangis où des enfants vont en classe dans un gymnase. A Saint-Fons, la sénatrice-maire socialiste, madame Demontès, innove en créant une classe ethnique spéciale réservée aux enfants Roms d’un bidonville. La salle de classe se situe dans le même bâtiment que la police nationale et la police municipale. Là, au moins, ils sont bien gardés, ces futurs délinquants. En revanche, ils n’ont pas fait beaucoup de progrès en français et pour la mixité, on repassera. [5]
La répression policière contre les Roms atteint elle aussi des sommets. A Saint-Fons encore, la police organise une expédition punitive pour se venger d’un jet de pierre et va gazer des enfants, saccager des cabanes, jeter des chiens policiers contre des vieillards. [6]
La police s’amuse également à placer en garde-à-vue des nourrissons, ne sachant ni parler, ni marcher en les accusant … de mendier… [7]
Chaque jour, les arrestations au faciès se multiplient, les expulsions vers la Roumanie continuent et la chasse aux Roms va reprendre de plus belle avec la torpeur de l’été enfin installé.
Alors M. Barroso qualifie la France de réactionnaire et il a raison. Le score du Front National aux dernières élections, notamment celles de Villeneuve-sur-Lot prouve que de plus en plus de français, pour des raisons multiples, se tournent désormais sans complexe vers l’extrême droite et se reconnaissent dans le discours de haine de Le Pen.
En qualifiant aussi durement la France pour sa politique culturelle, Barroso montre clairement les priorités de cette Europe qui met à genoux des populations entières afin de préserver les banques, mais qui est incapable de protéger une minorité persécutée dans tous les pays où elle croit trouver refuge.
Pour monsieur Barroso, on peut stigmatiser une population toute entière, pourchasser des femmes, des enfants et des vieillards en raison de leur appartenance ethnique, laisser la police se livrer impunément aux pires violences, pas de problème. Vous pouvez compter sur son silence. En revanche, pas touche au business.
Tapez sur vos Roms, Barroso se tait, protégez vos CD, Barroso proteste.
Bienvenue dans l’Europe des marchandises et des banquiers.
Philippe Alain
Publié le 10 Juin 2013
Karl Heinz Roth, né en 1942, a été un militant du de l''Opposition extraparlementaire dès le milieu des années 60. Parallèlement à ses activités de médecin, il s’est consacré à l’histoire de « l’autre mouvement ouvrier », celui des ouvriers non qualifiés, des immigrés, des travailleurs forcés, et à la résistance au capitalisme sous le nazisme. Le 9 mai 1975, Karl Heinz Roth est arrêté avec Roland Otto sur un parking de Cologne après avoir été grièvement blessé par un policier. Au cours de l’incident, Werner Philipp Sauber, un militant clandestin du Mouvement du 2 Juin et un policier sont tués. Le 26 juin 1977, Roland Otto et Karl Heinz Roth sont acquittés de l’accusation de meurtre et retrouvent la liberté au terme d’un procès exemplaire au cours duquel le montage policier s’est lamentablement écroulé. Pendant les deux années qui venaient de s’écouler, Roth avait mené un combat exemplaire pour la survie. C’est ce qu’il raconte dans ce texte, auquel nous lui avons demandé d’écrire une présentation, à l’usage des lecteurs qui n’ont pas vécu de manière consciente « l’automne allemand »
Extrait ...
Des flocons de neige imaginaires
Source TLAXCALA
L'intégralité du texte ici
Publié le 16 Avril 2013
En invoquant la différence culturelle des Roms, le ministre de l’Intérieur a franchi un cap. Xénophobie d’Etat ?
Entretien avec le sociologue Eric Fassin.
Regards.fr. En déclarant récemment que les Roms « ne souhaitent pas s’intégrer », notamment « pour des raisons culturelles », Manuel Valls a-t-il franchi un cap ?
Eric Fassin. Il faut d’abord rappeler que le ministre socialiste choisit de donner cet entretien au Figaro : c’est pour mieux valider les thèses de la droite. Il est vrai que le terrain a été préparé, en 2010, par l’essai très médiatisé d’un sociologue qui se dit de gauche, Hugues Lagrange : contre ceux qui rappellent l’importance de la classe, mais aussi de la discrimination raciale, Le déni des cultures prétendait en effet expliquer la délinquance par la culture d’origine. Manuel Valls part des mêmes prémisses. Invoquer l’explication culturelle, c’est écarter toute autre explication des problèmes que connaissent les populations roms – comme la misère et la stigmatisation, l’une renforçant l’autre dans un terrible cercle vicieux. C’est une manière de dire que les problèmes sont de leur fait, et de leur faute – nous n’y sommes pour rien. C’est sans doute en raison de leur culture que les Roms vivent dans des bidonvilles à ciel ouvert, en bordure des routes… Le ministre de l’Intérieur affirme ainsi que les Roms « sont à l’origine de problèmes de cohabitation » avec les habitants des quartiers populaires ; et quand il ajoute que ces problèmes « prennent des formes parfois inquiétantes, comme en témoignent les incendies constatés la semaine dernière à Aubervilliers et Sarcelles », il néglige de dire que ce sont les Roms qui en sont les victimes !
Le discours de Grenoble prononcé par Nicolas Sarkozy en 2010 constitue-t-il un tournant politique dont nous continuons à sentir les effets, malgré le changement de présidence ?
La chasse aux Roms lancée par Manuel Valls pendant l’été 2012 faisait écho à celle lancée par l’ancien président de la République pendant l’été 2010. Le plus troublant, c’est peut-être aujourd’hui le retour d’une même rhétorique : d’un côté, on stigmatise, en faisant l’amalgame entre Roms et délinquance ; de l’autre, on prétend que c’est pour leur bien qu’on démantèle leurs camps « insalubres ». Le Figaro reprend d’ailleurs à son compte cette logique de persécution humanitaire : « Plusieurs camps, où des dizaines d’occupants se mettaient en danger en vivant sur le bord d’axes routiers, ont encore été évacués. » Mieux, Manuel Valls emprunte à Nicolas Sarkozy son expression favorite, en matière d’immigration – et il l’exporte au-delà de nos frontières : « Je partage les propos du premier ministre roumain quand ce dernier dit “Les Roms ont vocation à rester en Roumanie, ou à y retourner”. » L’euphémisme est remarquable : il permet de refouler la coercition ; tout se passe comme si la reconduite à la frontière n’était qu’une manière d’aider les Roms à accomplir leur vocation. L’expulsion choisie, c’est ce qu’on pourrait appeler un destin de choix. N’allons surtout pas demander ce qui leur a fait quitter la Roumanie, au risque d’être traités comme ils le sont ailleurs en Europe. Et ne nous soucions pas non plus de la contradiction : s’ils ne souhaitent pas s’intégrer, nous dit-on, c’est du fait de leur culture nomade ; aussi doivent-ils rester chez eux, nous explique-t-on ensuite, plutôt que de circuler librement !
A l’époque, la vice-présidente de la Commission européenne, Viviane Reding, s’insurgeait contre la « politique du bouc émissaire » révélée par une circulaire ministérielle qui demandait aux préfets de démanteler en priorité les camps de Roms. L’Europe peut-elle être aujourd’hui un rempart ?
En 2010, c’est l’Europe qui avait reculé. Depuis, on ne l’entend plus guère. Sans doute est-elle, en théorie, la garante des droits humains. Mais en pratique, c’est aussi la directive « retour » de 2008, dite « directive de la honte ». Et l’on peut se demander si le ciment de la politique européenne, aujourd’hui, ce n’est pas la politique d’immigration : à défaut de protéger contre les marchés, l’Union protège contre les étrangers. Aujourd’hui, l’Europe est donc une forteresse xénophobe plutôt qu’un rempart démocratique.
L’ouvrage publié par le collectif Cette France-Là en 2012 s’intitulait Xénophobie d’en haut. Le choix d’une droite éhontée. La gauche fait-elle mieux que la droite sur ce sujet ?
Les mêmes causes produisent les mêmes effets. On instrumentalise la question rom pour distraire d’autres enjeux – en
particulier économiques. Pourtant, la crise n’est pas à proprement parler la cause de cette xénophobie d’État ; elle en est plutôt l’occasion. Il n’est pas surprenant que la gauche s’inscrive
dans cette continuité : elle ne remet nullement en cause les formulations de droite, qu’il s’agisse du « problème de l’immigration » ou de la « question rom ». On se souvient de la fameuse phrase
: le Front national apporterait de mauvaises réponses à de bonnes questions. Elle date de 1984, mais, pour la gauche, elle est toujours d’actualité, hélas. Toutefois, la nouveauté concerne les
Roms : le problème, si l’on peut dire, c’est qu’ils sont européens ; il devient de plus en plus injustifiable de leur imposer un statut différent. En principe, il n’est donc pas possible de les
traiter aussi mal que les non-Européens (en particulier, les Africains) – sauf à racialiser ce groupe, comme s’il était d’une nature différente. Mais la République française ne parle évidemment
pas de race : aussi nous parle-t-on d’une différence culturelle. Il est d’ailleurs intéressant que ceux qui ont dénoncé les slogans différencialistes de SOS Racisme dans les années 1980 (« vive
la différence ! »), comme Pierre-André Taguieff ou Alain Finkielkraut, ne protestent pas aujourd’hui contre le différencialisme d’État. Les ennemis du multiculturalisme d’inclusion n’auraient-ils
rien à redire à ce culturalisme d’exclusion ?
Source : http://www.regards.fr/migrations/eric-fassin-manuel-valls-valide,6402
Publié le 9 Avril 2013
Quand la justice revêt enfin un visage humain, ne nous privons pas de cette bonne nouvelle ...
Lu sur Rebellyon info : http://rebellyon.info/Le-prefet-du-Rhone-condamne-par-la.html
Le préfet du Rhône condamné par la justice
Jean-François Carenco, préfet du Rhône, a été condamné par un juge à héberger les familles de Villeurbanne qu’il venait d’expulser. Il disait appliquer les décisions de justice en expulsant. On attend maintenant qu’il applique les décisions de justice en hébergeant.
Au cours de la campagne présidentielle, François Hollande, avait écrit que lors des démantèlements des campements de Roms, il souhaitait que des solutions alternatives soient proposées. Depuis jeudi 4 avril 2013, c’est chose faite. Un juge a condamné le préfet du Rhône à proposer un hébergement à des familles Roms qu’il venait d’expulser d’un terrain.
Les familles revendiquent l’accès au droit commun
Le 28 mars 2013, des familles Roms expulsées de leur bidonville sont recueillies par un prêtre qui les abrite dans une salle paroissiale . Aidées par le MRAP et Enfant Sans Toit, les familles montent des dossiers afin de saisir le juge des référés sur la base de la jurisprudence du Conseil d’État du 2 février 2012 qui estime que le refus d’un hébergement d’urgence à une personne en situation de détresse constitue une atteinte grave à une liberté fondamentale. Et oui, même les animaux ont des droits alors les Roms qu’on jette à la rue comme des chiens en ont aussi, n’en déplaise à monsieur Valls.
Les 12 familles expulsées saisissent donc le Tribunal Administratif de Lyon et lui demandent de leur assurer un hébergement adapté à leur situation puisque la police les a jetés à la rue et qu’on a cassé leur baraque. Manuel Valls prétend que les Roms des campements ne veulent pas s’intégrer ? Et bien ils vont lui prouver le contraire en demandant au juge l’accès au droit commun. Le droit commun, c’est l’article L 345-2-2 du code de l’action sociale et des familles : « Toute personne en situation de détresse médicale, psychique et sociale à accès, à tout moment à un dispositif d’hébergement d’urgence ».
L’audience se déroule devant une salle comble. Le préfet courageux ne se présente pas et n’envoie personne. Les débats durent plus d’une heure trente. Au terme de l’audience, les familles, sans solution, vont passer la nuit devant le tribunal avec le prêtre qui les a accueillis et les associations en attendant le verdict.
Le lendemain à 16 heures, après de longues heures d’attente, le résultat tombe. C’est gagné… Le préfet est condamné. Hollande avait raison, on ne peut pas expulser sans proposer de solutions alternatives.
Dans son ordonnance, le juge souligne que le préfet à jeté à la rue des familles avec des enfants en bas âge alors qu’il connaissait parfaitement leur situation. Il ajoute qu’une fois à la rue, les services de l’État qui ont été contactés n’ont rien fait pour apporter une solution. Le juge estime donc qu’il y a une carence de l’État qui n’a pas assumé son rôle : « La carence de l’État dans son obligation d’assurer un hébergement d’urgence à des personnes sans abri est caractérisée et constitutive d’une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale des requérants ».
La conclusion est sans appel (sauf devant le Conseil d’État…). Il est enjoint au préfet de proposer un lieu d’hébergement susceptible de les accueillir dans un délai de 4 jours et sous astreinte de 75 € par jour de retard.
Une décision qui fait jurisprudence
La décision du juge est un véritable séisme selon les associations. Dorénavant, toutes les expulsions de campements prônées par Valls vont pouvoir être contestées devant les tribunaux. La chasse aux Roms devrait sérieusement se compliquer pour le gouvernement. Terminé les stands de tir à la foire où on gagne à tous les coups. Terminé les sempiternelles litanies de Valls sur ces Roms qui vivent dans des conditions épouvantables et qu’on met à la rue pour leur plus grand bien. Terminé ces violations incessantes du droit. Enough is enough a dit le juge. Contrairement à Viviane Reding qui n’a fait que parler, le juge, lui tape du poing sur la table en rappelant le droit et en mettant une astreinte en cas de non respect du jugement.
Cette histoire démontre qu’à force de taper sur ceux qu’on croit les moins capables de se défendre et bien on obtient l’effet contraire. Le gouvernement veut expulser les Roms en cassant leurs campements, et bien le voilà obligé de les héberger. Retour à l’envoyeur. Elle montre ensuite qu’à force de taper sur les plus faibles, on provoque la réunion, l’alliance et la mise en commun de différentes forces qui ensemble, font bouger les lignes. A Lyon, c’est grâce à des familles volontaires et dignes, des associations indépendantes, des avocats disponibles et, fait nouveau, grâce à un prêtre soutenu par son Cardinal que ce résultat a été obtenu. Cette histoire montre enfin qu’en France, il y a des juges indépendants qui prennent des décisions au nom de la République et que personne ne peut les ignorer, pas même un préfet ou un ministre qui se croient au dessus des lois .
Il y en a marre de ces situations scandaleuses où des préfets, censés assurer l’ordre et la tranquillité, causent des troubles à l’ordre public en jetant à la rue, par centaines, des hommes, des femmes, des vieillards et des enfants en bas âge simplement parce qu’ils sont Roms. Il y en a marre de ces violations du droit international, du droit européen et du droit français de ces préfets qui se croient, comme leurs hommes politiques de tutelle, au dessus des lois. Il y en a marre de cette conception pourrie de la république où les lois sont violées par ceux là mêmes qui les votent et par ceux qui ont la charge de les faire appliquer.
Finalement, elle n’était pas si bête l’idée de François Hollande de ne plus expulser les campements sans propositions alternatives. Elle correspondait pile poil à ce que dit la loi. C’est juste un peu dommage qu’il ait mis au ministère de l’intérieur un homme qui ignore la loi et qui érige en grande cause nationale la violation des libertés fondamentales des plus démunis. C’est un peu comme si il avait mis au ministère du budget un homme qui possède un compte en Suisse et qui fraude le fisc.
On vit dans un monde de dingues, vous ne trouvez pas ?
Philippe Alain
Publié le 23 Mars 2013
Publié le 21 Mars 2013
LES GROSSES FICELLES DU CRIF
mercredi 20 février 2013par le Bureau National de l’UJFP
Le CRIF de Marseille Provence s’offusque dans une tribune [1] du 18 février du fait que la Cimade PACA ait décliné son invitation à une cérémonie en mémoire des victimes juives du nazisme qu’il organisait [2] .
Tout est dans le titre de la tribune : antisionisme et boycott versus mémoire victimes juives et nazisme.
La Cimade n’a rien à démontrer au CRIF ou à quiconque sur sa relation à la Résistance pendant l’occupation et à la déportation des Juifs de France, de Chambon sur Lignon aux filières de sauvetage organisées, son action parle pour elle. Et c’est à ce titre d’ailleurs que le CRIF de Marseille Provence l’a invitée.
Ce qu’a dit courageusement la Cimade PACA c’est qu’elle n’était pas prête à participer à une manifestation de ce type AVEC LE CRIF. Et nous, UJFP, partageons son point de vue.
Pourquoi ?
Parce que nous ne reconnaissons pas la « représentativité » d’un collectif d’associations communautaires qui ne représente guère qu’une très petite fraction de la « communauté » des 600 000 Juifs français.
Parce que cette représentativité a consisté pour ces organisations juives communautaires, qui ont dérivé vers un néo-conservatisme redoutable, à confisquer la parole de 600 000 personnes au profit d’une cause détestable, celle de l’occupation et de l’oppression du peuple palestinien, et cela avec des outils encore plus détestables : la manipulation et l’instrumentalisation de la mémoire juive et l’amalgame entre critique politique et racisme antisémite, au risque de provoquer ce que l’on prétend vouloir éviter. Le CRIF se distingue par son attaque systématique de toute parole critique contre Israël qu’il étiquette comme antisémite. Il demande, exige, fait pression pour que toute intervention publique sur la question du dit « conflit israélo palestinien » cherchant à soutenir la cause palestinienne, c’est à dire celle de l’opprimé, soit attaquée jusqu’à obtenir que soit interdite toute parole dans des universités, des grandes écoles, etc. Gageons que cela ne vous attire pas que des sympathies. Le CRIF a ainsi réussi la redoutable opération de transformer le statut de l’antisémitisme en France : de racisme dangereux et contre lequel chacun doit se mobiliser, en arme de guerre anti-palestinienne au service d’Israël. Or c’est précisément cette mutation qui ouvre les vannes et libère la parole antisémite quand et là où elle existe. En ce sens le CRIF fait un sale boulot. Nous l’avions déjà dit [3] .
Mais aussi parce que nous non plus nous n’accepterions pas de manifester pour le souvenir de nos morts déportés victimes du Nazisme ou même contre l’antisémitisme avec ceux qui ont soutenu les opérations meurtrières sur la population civile désarmée et assiégée de Gaza. Cela nous semble un détournement ignoble de notre héritage. Pour nous la seule « mémoire » est celle des devoirs conférés par l’horreur nazie : plus jamais ça pour personne, solidarité avec tous les opprimés, lutte contre toutes les formes de racisme.
Messieurs du CRIF,
Nous sommes aujourd’hui à des années-lumière de vous, et nous vous plaignons d’avoir perdu tout sens éthique et toute sensibilité à la douleur d’autrui.
Mais nous vous le disons : Il est trop tard ! pour traiter la Cimade PACA d’antisémite, trop tard et ridicule. Les ficelles sont devenues trop grosses. Il suffit de consulter votre site, lire vos écrits pour comprendre où sont les appels à la haine. Une attitude qui ne mérite à nos yeux que mépris. Pourtant ne vous leurrez pas, et ouvrez les yeux. Dans votre dos, ceux-là même qui vous soutiennent en apparence, par crainte d’être traités d’antisémites, vous haïssent en réalité à cause de votre attitude menaçante, arrogante et insultante ; et ils vous haïssent avec des termes antisémites : « Ils sont les plus forts,... ils sont partout... !! »
Nous luttons avec la Cimade et beaucoup d’autres dans ce pays, contre tous les racismes l’islamophobie, le racisme anti-noir, anti-Rrom, pour les droits des sans-papiers, pour un avenir partagé entre Israéliens et Palestiniens sur la base de l’égalité des droits. Cela fait sans doute aussi de nous aussi des antisémites à vos yeux.
Pourtant l’Egalité c’est la devise de la République que vous invoquez si souvent.
Bureau national de l’UJFP le 20-02-2013
Source : Union Française Juive Pour La Paix
Publié le 20 Mars 2013
En Grèce, la compagnie publique d'électricité grecque coupe le courant chaque mois à près de 30.000 foyers et entreprises en raison de factures impayées. Des groupes de soutien reconnectent l’électricité, même si ce type d'action est répréhensible.
Docu Praxi a réalisé ce court documentaire que nous vous proposons en français. Vous pouvez retrouver nos amis de Docu Praxi sur leur site Internet et les contacter à l'adresse docupraxi (at) gmail.com.