Publié le 13 Février 2012

 
 
 
 
 
à quand la déclaration des devoirs de l'être humain
abolition des inégalités
liberté
harmonie
partage
  
  
 La plus étrange des créatures
Comme le scorpion, mon frère,
Tu es comme le scorpion
Dans une nuit d’épouvante.
Comme le moineau, mon frère,
Tu es comme le moineau,
Dans ses menues inquiétudes.
Comme la moule, mon frère,
Tu es comme la moule
Enfermée et tranquille.
Tu es terrifiant, mon frère,
Comme la bouche d’un volcan éteint.
Et tu n’es pas, hélas,
Tu n’es pas cinq,
Tu es des millions.
Tu es comme le mouton, mon frère,
Quand le bourreau habillé de ta peau
Quand l’équarisseur lève son bâton
Tu te hâtes de rentrer dans le troupeau
Et tu vas à l’abattoir en courant, presque fier.
Tu es la plus étrange des créatures, en somme,
Plus drôle que le poisson
Qui vit dans la mer sans savoir la mer.
Et s’il y a tant de misère sur terre
C’est grâce à toi, mon frère,
Si nous sommes affamés, épuisés,
Si nous sommes écorchés jusqu’au sang,
Pressés comme la grappe pour donner notre vin,
Irai-je jusqu’à dire que c’est de ta faute, non,
Mais tu y es pour beaucoup, mon frère.
***
Nazim Hikmet
 
 
 
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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #errances

Publié le 9 Février 2012

 
 
 
 
 
 
 
The Negro Speaks Rivers
 
 
J'ai connu des fleuves:
J'ai connu des fleuves anciens comme le monde et plus vieux
que le flux du sang humain dans les veines humaines.
Mon âme est devenue aussi profonde que les fleuves..
Je me suis baigné dans l'Euphrate quand les aubes étaient neuves.
J'ai bâti ma hutte près du Congo et il a bercé mon sommeil.
J'ai contemplé le Nil et au-dessus j'ai construit les pyramides.
J'ai entendu le chant du Mississippi quand Abe Lincoln descendit
à la Nouvelle-Orléans, et j'ai vu ses nappes boueuses transfigurées
en or au soleil couchant.
J'ai connu des fleuves:
Fleuves anciens et ténébreux.
Mon âme est devenue aussi profonde que les fleuves.
 
Langston Hughes (1er février 1902 — 22 mai 1967)
 
 
 
 
 

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #errances

Publié le 7 Février 2012

 
Petite ballade dans l'ouest Irlandais ...
 
 
 
 
beara map
 
 Située au bout de la péninsule de Beara, à une heure de Glengarriff, l’île de Dursey est l’île habitée la plus à l’Ouest de l’Irlande. Elle ne compte qu’une dizaine d’habitants, et est réputée pour son calme. Les vacanciers y viennent pour se reposer loin des foules de certains grands sites irlandais.
 
 
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"Je suis sûre que vous n'aimeriez pas passer l'hiver ici. C'est un triste endroit en hiver, rien d'autre que la plaisante musique de la mer déchaînée et le vacarme du vent, mais c'est pour tout ça que je l'aime parce que, mon cher ami, rien ne vaut son chez-soi. Ma petite maison au pied de la montagne, et le jour où je devrai la quitter ne sera pas pour moi un jour plaisant. Je pense que ce jour-là mon cœur se brisera."
 
Elisabeth O'Sullivan - Lettres de la Grande Blasket
 
 
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Le plus simple est de s'y rendre à pieds ...
 dursey panneau
 
 
Afin de rallier le territoire principal d’Irlande, un Téléphérique fut donc construit en 1969. Ce Téléphérique présente la particularité d’être l’unique téléphérique de tout le pays. Le ticket aller/retour ne coûte pas très cher environ 4€ pour une personne adulte. Le Téléphérique est dimensionné pour une capacité de six personnes ou de trois personnes et une vache. A la réalisation de cet appareil, plusieurs vieilles personnes habitant furent sceptiques à la sur ce Téléphérique. Certains le surnommèrent une canette suspendue à des câbles téléphoniques. Cependant à l’inauguration, en la présence du Premier Ministre Irlandais de l'époque, tout se passa bien et les personnes dans l’assistance furent surpris de ne pas voir la cabine plonger dans l'océan.
 Le téléphérique n’est pas un appareil luxueux mais un moyen pratique de rejoindre le territoire principal d’Irlande. Les locaux qui l’empruntent régulièrement de notre jours disent qu’ils voyagent dans une « grosse boite à biscuits » ou alors qu’ils « traversent dans un placard ». Le Téléphérique est pratiquement ouvert toute l’année dès que les conditions météorologiques le permettent. Toutefois il existe un régime spécial sur cet appareil. Les insulaires sont prioritaires quand ils ont besoin d’emprunter cet appareil. Les touristes pourront quand a eux admirer la cote sauvage ainsi que certains vestiges historique comme l’ancien château des O’Sullivan .
 
 
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 Vous ne trouverez ni hébergements, ni magasins, mais vous pourrez y faire de superbes promenades, et trouverez facilement un endroit où camper. Enfin, l’île est aussi un paradis pour les observateurs d’oiseaux.
 
 
macareux moine
 
 
 

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #voyage

Publié le 6 Février 2012

 
 
Kateb Yacine, instruit dans la langue du colonisateur, considérait la langue française comme le « butin de guerre » des Algériens. « L’usage de la langue française ne signifie pas qu’on soit l’agent d’une puissance étrangère, et j’écris en français pour dire aux français que je ne suis pas français », déclarait-il en 1966. Considéré comme l’un des fondateurs de la littérature maghrébine moderne en langue française, Kateb Yacine, militant anticolonialiste, a également écrit en arabe et en berbère. Il a, dans son œuvre, voulu traduire l’identité et les aspirations profondes de son peuple.
(source Afrik.com)
 
 
 
 
POUSSIÈRES DE JUILLET
 
Le sang
Reprend racine
Oui
Nous avions tout oublié
Mais notre terre
En enfance tombée
Sa vieille ardeur se rallume
 
Et même fusillés
Les hommes s’arrachent la terre
Et même fusillés
Ils tirent la terre à eux
Comme une couverture
Et bientôt les vivants n’auront plus où dormir
 
Et sous la couverture
Aux grands trous étoilés
Il y a tant de morts
Tenant les arbres par la racine
Le cœur entre les dents
 
Il y a tant de morts
Crachant la terre par la poitrine
Pour si peu de poussière
Qui nous monte à la gorge
Avec ce vent de feu
 
N’ enterrez pas l’ancêtre
Tant de fois abattu
Laissez-le renouer la trame de son massacre
 
Pareille au javelot tremblant
Qui le transperce
Nous ramenons à notre gorge
La longue escorte des assassins.
 
 
Kateb Yacine
 
 
Au poing tendu de l'âge tendre
A la frimousse des héroïnes en herbe
A l'école de la belle étoile
A la cinquième année du massacre
 
La bannière étoilée a retrouvé ses origines
C'est l'Algérie plus libre que jamais
Elle a toujours été libre
Ironiquement souveraine
Armée par l'ennemi
Prisonnier de ses propres pièges
 
Devant ce peuple matinal
Les abattoirs promènent
Des légions de chiens ivres
 
Il y aurait de quoi pleurer
N'étaient les yeux qui s'ouvrent
N'était la grève des larmes
 
Ce n'est pas la lligne Morice
Qui tue
C'est le mortier bien nourri
Les grottes flamboyantes
Les caravanes de la nuit
C'est le sourire au combat
Et la Joconde ignorée
 
Visages
Quel feu vous créa
Si cruellement confiants !
Ce feu
C'est le secret de tous les sacrifices
 
Partout déferle
Et se révèle
L'armée inespérée
Des paysans sans terre
Et le vieillard sort de ses ruines
Pour offrir son dernier mouton
 
Ce soir on danse à la lueur
Des lendemains de combat
Ce feu
C'est le secret de tous les sacrifices
 
Le jour se lève
Oublier la misère
Les loques
La main tendue
Les souliers qui font mal
Oublier l'âge des cavernes
Et soulever toujours le poing du peuple
Dans le crépitement du brasier souterrain
 
.
 
KATEB YACINE
 
 
 
 
 

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #poèsie

Publié le 29 Janvier 2012

 
 
Né en 1955 à Cincinnati, Ohio, KC Elstun alias Cincinnati Slim
joue de la batterie à 8 ans, de l'harmonica à 12.
professionnel en 1977, il fait la première partie
de BB King et des Fabulous Thunderbirds en 1985.
 
Il vit maintenant en région Rhône Alpes
 
Petit compte rendu du concert qu'il a donné le 15 janvier 2012
au "Mi" Lieu du Blues à Ampuis ...
 
 

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #musique

Publié le 29 Janvier 2012

 

Communiste révolutionnaire Libanais

Militant pour une Palestine libre et démocratique

Détenu en France depuis 1984 ...

 

georges ibrahim abdallah

 

                         ... Libérable depuis 1999 !

 

   

  Ancien patron de la DST et ancien député UDF, le préfet Yves Bonnet réclame la libération de Georges Ibrahim Abdallah, le plus vieux prisonnier politique de France, détenu à Lannemezan. Il dénonce une « vengeance d'état ».    Interview.

 

"Mais il faut se souvenir du contexte, aussi, des massacres de Sabra et Chatilah dont les coupables n'ont jamais été punis. Et aujourd'hui, la France garde cet homme derrière les barreaux alors qu'elle a libéré Maurice Papon ? J'aimerais rappeler aussi qu'on a remis en liberté l'assassin de Chapour Baktiar, qui lui, sur ordre de l'Iran, avait décapité l'ancien Premier ministre au couteau et lui avait coupé les mains. Ce type-là, qui a commis un crime atroce, a été libéré moins de 20 après les faits. Georges Ibrahim Abdallah, lui, est plus mal traité qu'un serial killer alors qu'il a commis des actes politiques.

 

S'agit-il alors d'une vengeance d'état, contre Georges Ibrahim Abdallah ?

 

Je pense que oui et c'est absolument lamentable, d'autant plus qu'il a déjà eu un avis favorable de libération localement. C'est Paris qui refuse par rapport à ses alliés. Je demande à ce que la justice m'entende dans ce dossier."

       

Lire la suite :

 

http://www.ladepeche.fr/article/2012/01/07/1255561-yves-bonnet-raconte-les-dessous-de-l-affaire-abdallah.html

 

 

  Georges Ibrahim Abdallah a déposé une nouvelle demande de libération il y a une dizaine de jours

Souhaitons que celle ci (la neuvième) soit la bonne !

 

Tout les détails sur le site de son comité de soutien  :   http://liberonsgeorges.over-blog.com/articles-blog.html

 

 

Et pour ceux qui veulent manifester leur soutien, une pétition en ligne émise par le Rassemblement des démocrates Libanais et Amis du Liban  : http://www.petitionpublique.fr/?pi=cauchy49

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #Liberté

Publié le 29 Janvier 2012

 
 
Le procès d'Angye Gaona a débuté le 23 Janvier.
 
 
 
Lettre à un juge qui inculpe la poésie
 
« Trafiquante de mots »
 
Monsieur le juge de la « trafiquante de mots » Angye Gaona.
 
Soyez bien conscient que Angye s’adonne au trafic des mots. Peut-être elle est fatiguée des mots qu’on entend tous les jours. En Colombie, les mots les plus fréquents sont « inculpé, » « victime », « déplacé », « disparu », « exilé », « arrêté », « emprisonné », «justiciable», « armée », « condamnation », «  mort », « juge », « police », «  persécution », « assassinat », «embuscade », « attentat » et tant d’autres âpres termes que désignent notre temps obscur : là, où le mot « prison » a été écrit, Angye a écrit le mot « oiseau ».
        Jugez par-vous même, car vous jugerez la Poésie si jamais le mot « condamnation » a un sens. Avec cette grammaire nous allons chaque jour à notre travail, en marchant entre les lignes de cette langue nommant abymes et atavismes deuils et misères.
 
Là où était le mot barreau Angye écrivit le mot rêve, et ce jour-là a commencé son procès.
Nous sommes de ceux qui pensent que le monde a aussi été crée pour la célébration de la vie et pour la vie, nous, nous pensons en d’autres termes, dans une réalité autrement définie, dans une autre écriture, dans une autre société où les rêves sont encore possibles. Et avec Angye nous invoquons d’autres mots qui ouvrent des fenêtres sur l’obscurité de notre monde et qui conjurent l’obscure grammaire de la haine et de la peur. En un chœur désobéissant, avec Angye nous, nous disons « mer » et nous disons « plaine », nous disons « sable », « montagne » et « cordillère » et nous nous rebellons contre les mots de la nuit ; nous n'acceptons pas cette nuit imposée. Et nous écrivons des phrases issues d’un monde caché, comme Angye qui écrit « ce que j’apporte c'est la mer », et elle écrit « lisière lumineuse » et d’autres expressions douloureuses telle que « le soleil thésaurise dans les voûtes», «le chemin du sternum ». Peu importe que l’on comprenne ou non, on le dit. Et ne comprend on pas qu’une poète de sa trempe s’efforce d’arracher des étincelles à la lumière là où il n’y a que de la nuit ? Puis nous nous rebellons contre la nuit, et nous disons Soleil des voûtes, tu n’es pas notre soleil ! Soleil des cendres, nous te voulons dehors, libre des prisons qui s’érigent pour cacher le jour aux yeux des humains !
 
Qu’on veuille remettre Angye en geôle ? Vous ne comprenez pas, les oiseaux de la nuit ne connaissent pas le vol léger des oiseaux du jour.
 
Monsieur le Juge, il n’est pas possible d’emprisonner la rébellion du vent.
 
Álvaro Marín
 
Écrivain, poète, essayiste
 
Traduction française : Cristina Castello
Révisée par André Chenet
 
 Pour plus d'informations suivre :  http://les-risques-du-journalisme.over-blog.com/
 
 
liberté d'expression
 
 
les oiseaux dans leurs cris de détresse empruntent à la violence musicale. Les plus beaux chants sont des chants de revendication. Le vers doit faire l'amour dans la tête des populations. A l'école de la poésie, on n'apprend pas: on se bat.
 
Place à la poésie, hommes traqués! Mettez des tapis sous ses pas meurtris, accordez vos cordes cassées à son diapason lunaire, donnez-lui un bol de riz, un verre d'eau, un sourire, ouvrez les portes sur ce no man's land où les chiens n'ont plus de muselière, les chevaux de licol, ni les hommes de salaires.
N'oubliez jamais que le rire n'est pas le propre de l'homme, mais qu'il est le propre de la Société. L'homme seul ne rit pas; il lui arrive quelquefois de pleurer.
N'oubliez jamais que ce qu'il y a d'encombrant dans la morale, c'est que c'est toujours la morale des autres.
Je voudrais que ces quelques vers constituent un manifeste du désespoir, je voudrais que ces quelques vers constituent pour les hommes libres qui demeurent mes frères un manifeste de l'espoir.
 
Léo Ferré
 
 


 
 
 
 
"Les questions retentissent,
claquements dans les tympans officiels.
S’éveillent les noms harcelés,
les écartelés sans sépulture,
occultés sous la fange impunie.
Les noms se raniment dans les voix ;
les murs des prisons peuvent s’effondrer,
les trônes peuvent être pris,
les frontières se diluent,
si on invoque ces noms.
Aucune arme, aucun affront, rien,
ne devra répliquer à ces noms calcinants."
 
Angye Gaona
Extrait du poème Le volcan parle
Traduction française de Pedro Vianna
 
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                             LIBERTE POUR ANGYE GAONA

 

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Rédigé par hobo-lullaby

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Publié le 22 Janvier 2012

 

 

LE ROI DEVENU FOU....Extrait

 

« Ce que l’on appelle la crise de l’environnement est tout simplement le résultat d’une violation sans cesse aggravée des lois de l’écologie, fondées sur l’interdépendance des êtres vivants entre eux et avec leur milieu physique. Dans une première phase, l’homme reste un prédateur parmi d’autres, occupant une modeste place dans la biocénose originelle. Mais avec le perfectionnement de ses techniques, avec le biface, le flèche, le feu, son efficacité s’accroît sensiblement. Tandis que se développe la révolution néolithique, la structure sociale se modifie ; la ville va naître, et par conséquent, le palais, le temple, la boutique, la caserne, le bordel et la prison : la civilisation est en marche.

 

« Si, à l’origine, un certain équilibre pouvait subsister entre le potentiel de destruction de l’homme et les capacités de récupération du milieu naturel, la balance, désormais, penchera de plus en plus du côté de l’agresseur. Une idéologie belliqueuse et orgueilleuse, la mythologie d’un « roi de la création » chargé de conquérir, de domestiquer, de dominer, sans souci ni des conséquences pour lui-même ni, bien sûr, des droits des autres être vivants devaient nous permettre de ravager la planète en toute bonne conscience. Et d’autant plus facilement que la religion du profit allait rendre licite n’importe quel méfait du moment que l’assurance d’un gain venait l’absoudre, voire le sanctifier. Dès lors, quoi d’étonnant si la production, l’industrialisation, le gigantisme humain, la croissance économique, sont tenus pour des vertus axiomatiques ?

 

« Les aberrations écologiques qu’entraîneront ces beaux et lucratifs principes, on ne les connaît que trop. La grosse industrie, les grands pollueurs, devant l’émotion enfin soulevée dans le public par leur excès, se trouvent désormais sur la défensive et réagissent de plusieurs façons. On condamne en bloc les rousseauistes, les passéistes, les amateurs de rêve bucolique ou de pureté champêtre, bref tous ceux qui ont l’impertinence, ces impies, de refuser d’adorer le Veau d’or, le Fric-Jéhovah ou Sainte production. Au besoin on les accusera de vouloir revenir à l’ère pré-industrielle alors qu’ils osent à l’avance penser l’ère postindustrielle. Puis on tente de minimiser les faits ou d’en émasculer la signification : n’y a-t-il pas eu, de tout temps, une érosion naturelle ? Des espèces animales n’ont-elles pas déjà disparu sans intervention de l’homme ? On va d’ailleurs plus loin, en tentant de vastes opérations de « dédouanement » publicitaire. A en croire certaines de ces firmes puissantes, c’est tout juste si leur souci majeur, essentiel, primordial, ne serait pas devenu la protection de l’environnement. L’écologie, l’environnement, les équilibres biologiques, etc., deviennent une tarte à la crème : de hauts personnages en ont, sans rire, plein la bouche, de ces mots qu’ils ignoraient il y a six mois.

 

« On ne luttera plus désormais, pour incarner une véritable conscience écologique, sans se heurter aux puissants. On n’y insistera jamais trop : le combat pour la qualité de la vie débouchera nécessairement sur des questions de principes et de finalités, donc de choix. Après tout, qu’est-ce qui compte vraiment ? Continuer à saccager allègrement la planète, ou bien accepter d’entrer dans une troisième phase de l’histoire des relations homme-nature, celle de la réconciliation ? »

 

 

THEODORE MONOD

 

foret1.jpg

 

 

Poignets ensanglantés, dents serrées, pieds nus,

et cette terre qui est un tapis en soie,

Cet enfer, ce paradis, sont les nôtres.

 

Que les portes des maîtres se referment pour ne plus jamais s'ouvrir,

supprimez l'esclavage de l'homme par l'homme,

cette invitation est la nôtre...

 

Vivre seul et libre comme un arbre,

et fraternellement comme une forêt,

cette nostalgie est la nôtre.

 

 

NAZIM HIKMET

 

 

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Publié le 21 Janvier 2012

 
 
 
A l'évidence, les autorités de Pennsylvanie ne supportent pas la défaite imposée par la Cour Suprême des Etats-Unis, cette dernière jugeant anti-constitutionnelle la sentence de mort qui frappait Mumia Abu-Jamal. Depuis son transfert à la prison de Frackville, les nouvelles conditions d'incarcération de Mumia se traduisent en effet par des interdits, des contraintes et des humiliations qui s'apparentent à une opération de vengeance manifeste, dépassant les normes internationales qui définissent la torture : isolement total de la population de la prison, lumière permanente dans sa cellule, contacts hebdomadaire avec l'extérieur limités à une visite et un droit d'appels téléphoniques réduit à un quart d'heure cumulé, enchaîné et menotté dès qu'il sort de sa cellule (y compris pour prendre une douche ou lors des visites alors que l'intervention de Desmond Tutu avait mis un terme à cette pratique), sans radio, télé et machine à écrire (papier, enveloppes et timbres contingentés à quelques exemplaires), privation de ses effets personnels et de livres ... Et la sortie du mitard serait conditionnée à l'obligation de couper ses cheveux (dreadlocks) à la dimension réglementaire et sécuritaire ! Tout est mis en oeuvre avec sadisme pour lui imposer l'abaissement identitaire et le renoncement, ce qu'il refuse avec courage et véhémence. Sachez enfin que, faute de nourriture suffisante et correcte, Mumia a perdu plus de dix kilos en cinq semaines.
Sa défense et ses soutiens aux Etats-Unis appellent à la mobilisation pour mettre en demeure les autorités de Pennsylvanie et fédérales d'en finir avec ces pratiques illégales au regard du droit international et de la Constitution des Etats-Unis, et ce en exigeant la fermeture de toutes les unités carcérales du type de celle où se trouve Mumia.
 
Vous pouvez signer une pétition en ligne sur :   http://www.freemumia.com/?p=867
 
Lame de mon esprit
 
Je n’ai pas de présent
Je n’ai qu’un passé
Et, peut-être, un futur.
On m’a pris mon présent.
On me laisse dans un espace vide
Dont je sculpte l’obscurité de la lame de mon esprit.
Je doit me refaçonner
Depuis le néant de l’espace barbelé.
Je connaîtrai l’extase
Mais aussi la douleur
De la liberté.
Redevenir ordinaire.
Oui, ordinaire,
Cette situation terrifiante,
Où tout est possible,
Où la réalité du présent doit être affrontée.
 
LEONARD PELTIER
 
 

 

« Tant qu'il reste un homme en prison, je ne suis pas libre. »

 Eugene Debs


 

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Publié dans #Liberté

Publié le 17 Janvier 2012

 
 
Juste parce que c'est un mec bien ...
 
 
 
Il roule sa bosse depuis 1962
 
 
 
 
Il a remis au gout du jour et fait découvrir des standarts des années 30 - 40
 

 
 
 
Il a joué avec les plus grands bluesmen
 

 

 

 

 

Ses interprétations transpirent la sincérité et la générosité

 

 

 

Merci et belle route Mister John Hammond jr
 

 
 

 

 

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #musique