Publié le 18 Août 2012

 

 

Dans notre pays, les balles commencent à fleurir

 

 

 

Viens, frère, et dis moi ta vie

 

viens, montres moi les marques de révolte

 

que les ennemis ont laissé sur ton corps

 

 

 

viens, et dis-moi "Ici

 

mes mains ont été écrasées parce qu'elles

 

défendaient

 

la terre qui leur appartenait"

 

 

 

Ici mon corps a été torturé

 

parce qu'il refusait de ployer devant

 

les envahisseurs"

 

 

 

Ici ma bouche a été blessée

 

parce qu'elle osa chanter

 

la liberté de mon peuple"

 

 

 

Viens frère et dis-moi ta vie,

 

conte-moi les rêves de révolte

 

dont toi et tes pères et tes ancêtres

 

rêvaient

 

en silence

 

à travers des nuits sans ombre faites pour l'amour

 

 

 

viens me dire que ces rêves vont devenir la

 

guerre,

 

la naissance des héros,

 

la reconquête de la terre,

 

des mères qui, sans crainte,

 

envoient leurs fils au combat.

 

 

 

Viens et dis moi tout cela, mon frère.

 

 

 

Après cela je forgerai des mots simples

 

que les enfants même pourront comprendre

 

des mots qui entreront dans chaque maison

 

comme le vent

 

et qui tomberont comme de rouges braises ardents

 

sur les âmes de notre peuple.

 

 

 

Dans notre pays,

 

les balles commencent à fleurir.

 

 

 Jorge Rebelo (1940 -), poète mozambicain

traduit du portugais par E. Dupas

 

 Source : http://poesie-et-racbouni.over-blog.com/

 

 

 

 Mozambique-MtNamuli

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #poèsie

Publié le 5 Août 2012

 Le concert n’a pas été réussi
 
 
Compagnons des mauvais jours
Je vous souhaite une bonne nuit
Et je m’en vais.
La recette a été mauvaise
C’est de ma faute
Tous les torts sont de mon côté
J’aurais dû vous écouter
J’aurais dû jouer du caniche
C’est une musique qui plaît
Mais je n’en ai fait qu’à ma tête
Et puis je me suis énervé.
Quand on joue du chien à poil dur
Il faut ménager son archet
Les gens ne viennent pas au concert
Pour entendre hurler à la mort
Et cette chanson de la Fourrière
Nous a causé le plus grand tort.
Compagnons des mauvais jours
Je vous souhaite une bonne nuit
Dormez
Rêvez
Moi je prends ma casquette
Et puis deux ou trois cigarettes dans le paquet
Et je m’en vais…
Compagnons des mauvais jours
Pensez à moi quelquefois
Plus tard…
Quand vous serez réveillés
Pensez à celui qui joue du phoque et du saumon fumé
Quelque part…
Le soir
Au bord de la mer
Et qui fait ensuite la quête
Pour acheter de quoi manger
Et de quoi boire…
Compagnons des mauvais jours
Je vous souhaite une bonne nuit…
Dormez
Rêvez
Moi je m’en vais.
 
 
Jacques PRÉVERT
 
 
 
 

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #poèsie

Publié le 31 Juillet 2012

Lu sur  DESOBEISSANCE CIVILE :  http://libertesconquises.blogspot.fr/

 

 

mardi 31 juillet 2012

 

Guerre truquée, et pas de Révolution en vue

 

 SYRIE OTAN-Propaganda.inc made in Austria

 

 

 Par Menthalo – Voilà une photo prise EN SYRE par l’agence EPA le jeudi 26 juillet 2012. Un jeune couple et leur bébé. Maman porte le nécessaire habituel pour son bébé, et quelques affaires personnelles.Le soleil est très haut. Le magasin est fermé parce que c’est l’heure chaude.Que font-ils ? Reviennent-ils d’un déjeuner chez des amis ou chez les beaux-parents ? Nul ne le sait.

 

http://liesidotorg.files.wordpress.com/2012/07/syrie-avant.jpg

Maintenant, voilà l’image qui est parue dans Krone, deux jours plus tard.

Le décor trop paisible a été supprimé grâce à l’outil de base de tout illustrateur : le logiciel de retouche Photoshop. A la place, on a copié-collé un décor de ville en guerre, prise ailleurs. Cela pourrait être au Liban, en Irak ou à Mogadiscio. Les immeubles ont subi un bombardement et des tirs nourris, pendant plusieurs jours.

L’illustrateur a fait un travail de cochon. Comme le sol n’était pas raccord, il a coupé les pieds des deux personnages, rendant son travail infiniment plus facile. Pas besoin de rapporter les ombres portées sur le sol. Mais il aurait dû, quand même, choisir une image de fond où la lumière venait de la même direction. Ce collage est pitoyable…

Mais les hommes de la Universal Propaganda Gmbh au service de l’OTAN ne font pas dans le détail. L’OTAN, vous savez… cette armée de mercenaires et supplétifs européens, dirigée par l’aile néo-nazi (on dit néo-cons) du Pentagone, elle-même asservie aux ploutocrates de International Sionist Banksters Corp, World Oil United et de Big Weapon Inc.

 

http://liesidotorg.files.wordpress.com/2012/07/syrie-apres.jpg

 

 Le propriétaire et éditeur en chef de Krone, le tabloïd le plus vendu en Autriche avec 2.970.000 lecteurs, est Hans Dichand, dont le fils Christopher est éditeur adjoint.

  Dés sa création, Krone est une gazette qui vise les masses, avec des articles courts utilisant un vocabulaire simple pour une clientèle populaire. Dichand est un voyou en affaire, à la manière de John Pierpont Morgan ou du fondateur de la dynastie Rockefeller, toute proportion gardée évidemment. Biographie riche à lire entre les lignes sur wiki.

  Journaliste avant guerre, il va être fait prisonnier par les Anglais, qui vont le garder sous le coude à sa libération en octobre 1945. Il travaille alors pour le service d’information britannique au sein de Allied-occupied Austria. Là aussi, lisez entre les lignes et pensez aux réseaux stay-behind, gladio et autres.

 Il faut se souvenir que l’Autriche était après la guerre coupée en 4 et occupée par les vainqueurs (France, GB, USA et URSS). Les “Alliés” avaient plus peur des soviétiques que des anciens nazis autrichiens. Le pays était ruiné par la guerre et le peuple dans une misère noire. Les occidentaux craignant que cette situation ne fasse basculer les populations dans le camp communiste, lancèrent le plan Marshall, qui avait pour but d’endiguer le communisme ( “containment”) et bien sûr de trouver un débouché pour l’industrie américaine. Sans nous attarder sur ce plan, qui a déclenché la “guerre froide”… revenons à Hans Dichand.

 Dichand travaille d’abord pour un quotidien appartenant conjointement aux 3 partis opposés autrichiens (PS, PC et Parti conservateur). En 1954, il devient rédacteur en chef du Courrier de Vienne, où très vite il se trouve en conflit ouvert et récurrent contre les membres de l’équipe de rédaction, à qui il interdit d’écrire des articles sur les criminels de guerre nazis ou sur les procès en cours les concernant.

 En 1958, Dichand quitte le Courrier de Vienne, rachète un titre de presse tombé en désuétude, Krone, grâce à ses relations très proches avec l’ ÖGB. Ce syndicat, vous l’imaginez bien est soutenu et financé par cette agence de renseignement bien connue, chez qui émarge Son Altesse Sérénissime le Prince Malko Linge, autre autrichien réputé. Depuis, avec des soutiens occultes puissants, tant politiques que financiers, il a fait de sa feuille de chou, le tabloïd le plus lu d’Autriche.

 J’écourte son panégyrique parce que sinon j’y suis encore demain. C’est un salaud, qui a massacré ses concurrents par des coups bas lamentables. Il semblerait aussi qu’il ait réussi à faire interdire toute biographie, si elle n’est pas passée au filtre et approuvée par ses soins. Triste Sire.

 En 2007, Hans Dichand a reçu le Big Brother’s Award pour l’Autriche. Ce Prix est attribué aux personnes morales ou physiques, organisations privées ou gouvernementales, qui auront le plus œuvré à restreindre les libertés individuelles. Il a sans doute reçu son prix pour l’ensemble de son œuvre orwellienne… comme vient le démontrer le montage minable sur la Syrie, ci-dessus.

  Je dois rajouter que dans les années 46-49, jusqu’à la fin des années 60, ce sont les décisions prises au Club de Rome qui ont tout changé. L’Amérique était belle. Elle nous faisait envie avec ses réfrigérateurs modern styl, ses cadillacs roses, son coca et ses chewing-gum. Les Etats-Unis, c’était un modèle de dynamisme, de liberté et de façon de vivre, vu de l’extérieur. Une communication très organisée par les services spécialisés, mais ça marchait. En face, l’URSS était tout ce qu’on ne voulait pas vivre.

  Aujourd’hui, l’Empire est devenu odieux et ses supplétifs de l’Otan plus encore. Et dire que ce sont nos impôts qui financent ça !

 

Source : L.I.E.S.I.

 

 

Comme disait Fernand Naudin : "Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait !"

 

 

 

 

 

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #propagande

Publié le 30 Juillet 2012

76 bougies aujourd'hui ...
Bon anniversaire Mister Buddy Guy !
 
 
 
 

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #musique

Publié le 29 Juillet 2012

Le cœur de la liberté

 

 

 

J'étais, je suis et je serai

dans le cœur de la réalité,

près de la femme qui dort,

avec l'homme qui meurt,

à côté de l'enfant qui pleure.

 

 

 

Parce que dans mon chant, les jours sont fugitifs

et le ciel est l'annonce d'un oiseau.

Ne pas me retirer d'ici,

de la vie qui est ma patrie,

et passent les aigles dans le sud

et demeurent les volcans éteints

qui un jour vomiront le printemps.

 

 

 

Ma chanson est comme la veine ouverte

ou une racine centrale dans la terre.

Ne pas me retirer d'ici, jamais je ne trahirai

le centre de la maturité de tous mes jours.

Seulement ici chaque minute change comme des rivages

et le jour est un lieu de rencontre, comme des carrés,

et le cristal pèse comme la beauté

sur la terre qui embaume en créant le monde.

Adieu, toi hermétique, pays de mort fausse.

Je bois cette heure comme l’eau, je me réfugie dans le séjour

lorsque l'aube se mélange avec la rosée et le fumier,

et je suis libre, je me sens enfin, définitivement

comme le temps dans le temps, et la lumière dans la lumière

et toutes les choses qui sont au centre, le cœur de

la réalité qui coule comme des larmes.

 

  Lêdo Ivo  (Linguagem, 1951.)

 

photo-foz-do-iguacu-22810.jpg

 

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #poèsie

Publié le 26 Juillet 2012

Petite dédicace pour ma camarade Caro ...
 
FLÈCHE DE ROSEAU
 
Le vol d'une hirondelle
Exalte ta vigueur
Le feu t'embellit,
Flèche de roseau
Amour d'indien
Orgueil mulâtre,
Folie de métisse.
 
Ta tendresse
S'éprend de ton tour d'adresse
Un chapeau prodigieux
Que fleurit la magie
De quelques mains laborieuses.
 
Ta lamentation
Pousse dans la vallée […]
Mon ancêtre indien
Accompagné du silence de l'aurore
Acclame ton sang.
 
Ton courage et ta force
Ebranlent la terre.
Le bruit des fleuves
Loue les souffrances.
 
Les rêves dans un hamac
Ou dans une natte
Accueillent ta descendance.
Je suis ici
Je suis mulâtresse.
 
Pieds nus
Ils dansent au rythme des siècles
Entre palmiers et roseaux
Où la race
Régit le soleil
Résiste, résiste
Miroir des anges
Flèche de roseau
Attrape les instincts
Malicieux et doux.
 
Les jarres modèlent ta forme
Régis le soleil
Que les siècles ne passent en vain
Là où tu es.
Amour d'indien
Orgueil mulâtre,
Folie de métisse
Etoile ardente et fugace
Flèche en osier
Adorée par les dieux,
Admirée par la mer.
 
Gudiela PATERNINA PAUTT
Traduit de l'espagnol par Maggy De Coster
 
 

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #poèsie

Publié le 22 Juillet 2012

 
 
 
 
 
 
 
 
"Vous devez ouvrir votre esprit. J'aime la capacité de m'exprimer d'une façon profonde. C'est la musique la plus proche à notre humanité - elle ressemble à une musique populaire s'élevant d'une culture."
 
Sonny Terrry  (1911 - 1986)

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #musique

Publié le 22 Juillet 2012

Les droits inhumains, par Carlo Bordini.

 

 

 

 

Les hommes naissent grégaires et divisés en classes. L’instinct grégaire doit être encouragé et stimulé pour maintenir l’équilibre de la société.

Tous les hommes doivent être encouragés à cultiver l’hystérie et la xénophobie pour maintenir la structure grégaire de la société et la cohésion des classes, des nations et des genres, qui seuls peuvent assurer un développement équilibré de la société humaine.

Les hommes ont ainsi le droit d’être:

-trompés

-frappés

-tués

-persécutés

-empoisonnés

-exploités

-poussés les uns contre les autres

indépendamment de leur nationalité, religion, race ou couleur, pourvu que cela rentre dans un plan de socialisation et d’agrégation de la société humaine.

Tous les hommes ont le droit au maintien de leur vie, à la liberté humaine et à la sécurité personnelle, compatiblement avec les exigences de socialisation et d’agrégation de la société humaine et avec les exigences de l’économie et de la politique de chaque pays.

Nul ne peut être détenu ou exilé sans justification valable (voir point précédent).

Tous les hommes ont le droit de cultiver leurs propres illusions, de s’évader de la réalité par des moyens idéologiques, religieux, électroniques, hédonistiques, pornographiques etc. pourvu que ces méthodes soient considérées comme justes par leurs communautés d’appartenance. Les hommes ont le droit d’avoir des leaders et des chefs reconnus.

Puisque tous les hommes ont le droit de cultiver leurs illusions, personne ne peut être poursuivi pour elles, sinon pour des cas avérés de force majeure. En pareil cas il devient nécessaire, pour le bien-être de la société humaine, de détruire les illusions appartenant aux individus ou aux catégories d’individus, les responsables de cette destruction sont tenus de reconstruire de nouvelles illusions pour les dits individus et les dites catégories.

Les hommes ont le droit de devenir fous, d’égorger leurs semblables, pourvu que cela soit justifié en termes de société humaine et d’équilibre.

Chaque homme a le droit, s’il en a la possibilité, de suivre ses programmes télévisés préférés et, dans les limites de ses possibilités matérielles, d’employer son temps libre et de passer ses vacances comme il le souhaite et de se consacrer aux hobbys qui lui sembleront convenir le mieux à sa personnalité.

Les hommes ont en outre le droit d’exploiter et d’affamer leurs semblables, s’ils s’en montrent dignes, s’ils en ont la capacité et si leur action n’est pas éphémère mais fondée, capable d’être mise en relation avec d’autres dans les limites de la société humaine.

Les hommes sont réunis en factions luttant les unes contre les autres et ont le droit d’y appartenir. Chaque homme a droit d’appartenir à une faction, à une ethnie, à une religion, et de haïr ceux qui n’en font pas partie.

Les hommes ont le droit d’opprimer leurs femmes et leurs enfants, (par exemple: de mutiler leurs filles, pourvu que cela ne soit pas arbitraire mais repose sur des principes reconnus par la société).

Les hommes ont le droit de mener des guerres, pourvu que :

1. celles-ci soient justifiées.

2. qu’ils en aient les moyens et les possibilités.

 

Ils peuvent tuer des animaux, empoisonner des territoires, désertifier des régions, pourvu que cela soit fait dans les limites des règles convenues par la société humaine et n’empêche pas les autres hommes et les autres groupes d’hommes de poursuivre les mêmes activités.

Ils peuvent trahir, mais à leurs risques et périls: la trahison, si elle ne réussit pas, ne sera pas considérée comme justifiée, et fera l’objet de poursuites.

Ils peuvent falsifier l’histoire, pourvu qu’ils aient la force de le faire durablement.

Ils peuvent tenir en esclavage d’autres hommes, pourvu que cela ne se produise pas en désaccord avec d’autres factions ou groupes qui gardent d’autres hommes en esclavage.

Ils peuvent répandre des idées fanatiques.

Ils peuvent créer des religions et des croyances, et, si cela ne trouble pas l’équilibre de la société humaine, ils peuvent combattre les religions et les croyances.

Ils peuvent feindre de s’entraider et d’aider le genre humain.

Ils peuvent voler, pourvu que cela n’empêche pas d’autres hommes ou groupes d’hommes de faire la même chose.

Ils peuvent torturer, même si une telle action doit être nécessairement justifiée par des idéologies, des cas de force majeure, des raisons religieuses ou des états d’urgence,

ou des exigences fondées de maintien de l’ordre public ou, quoiqu’il en soit, par des raisons supérieures.

 

Tous les hommes peuvent ainsi torturer leurs semblables, pourvu que cela soit justifié par les circonstances, l’idéologie ou la conviction commune.

 

Les hommes ont le droit de tuer leurs semblables, pourvu que cela soit autorisé par les circonstances (maintien de l’ordre, guerres, révolutions, patrouilles de police, conflits ethniques), ou justifié par les objectifs de bonheur humain ou par des considérations religieuses ou éthiques.

 

Dans les cas où les actes de massacre collectif ou individuel se révèlent particulièrement convenir aux besoins de la société et du moment, les hommes qui ont pris part à de tels massacres peuvent être considérés comme des héros ou des saints; leurs victimes, cependant, ont pareillement le droit d’être considérées comme des martyrs de la partie ayant subi les massacres.

 

Les hommes, devant les horreurs que les conflits armés et les conflits d’intérêt comportent, ont le droit de garder leur santé mentale. Ils peuvent ainsi:

refouler les conséquences de leurs actes;

considérer comme inévitable leur propre iniquité;

penser être dans le juste;

penser agir pour le bien de l’humanité;

penser que le mal est de toutes façons inévitable;

considérer les êtres humains, dans l’ensemble des êtres vivants, comme les seuls ayant des droits.

 

Tous les hommes ont le droit d’éprouver de bons sentiments.

 

 

 

Texte publié en Italie sur le journal L’Unità du 1er janvier 1999. Traduit par Olivier Favier.

 

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Publié le 17 Juillet 2012

Emprisonné dans des conditions inhumaines
Une nouvelle audience de son procès a débuter hier
Bradley Manning risque 52 ans de prison
Pour avoir dénoncé un crime de guerre
 
Des infos et une pétition ici :  http://www.bradleymanning.org/take-action
  
 
 
 
 
We are all Bradley Manning !
 
 
 
 
 
bradley manning 

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Publié dans #Liberté

Publié le 15 Juillet 2012

MADAME TAUBIRA, GEORGES ABDALLAH VA-T-IL ENFIN ÊTRE LIBÉRÉ ?

Vendredi 20 juillet 2012, à 18 heures, nous viendrons vous le demander

place Vendôme !

 

En ce mois de juillet 2012, Georges Ibrahim Abdallah, résistant communiste

libanais, est toujours en prison en France, où il est incarcéré depuis

près de 28 ans. Il est le plus ancien prisonnier politique détenu

actuellement dans notre pays. Depuis 1999 il a terminé la peine de sûreté

assortie à sa condamnation et il est donc légalement libérable. Madame

Taubira, allez-vous le garder indéfiniment captif de l'État français ?

 

En 2003, la juridiction régionale de Pau avait d’ailleurs ordonné sa

remise en liberté, à condition qu'il quitte définitivement le territoire

français. Mais, à la suite de pressions du gouvernement étatsunien, le

ministre de la Justice de l'époque est intervenu pour faire appel de la

décision de libération et maintenir ainsi Georges Abdallah en prison.

Madame Taubira, allez-vous continuer à céder aux ingérences étrangères

dans ce dossier ?

 

Le 6 juin dernier, le Collectif pour la libération de Georges Ibrahim

Abdallah a écrit à Chritiane Taubira, nouvelle ministre de la justice,

demandant une entrevue afin de faire le point sur l'avancée du dossier de

libération de Georges Abdallah. Ce courrier rappelait entre autres

- comment une machination politico-policière avait abouti en 1987 à la

condamnation de Georges Abdallah à la réclusion criminelle à perpétuité

par la cour d'assises spéciale ;

- que le consul libanais de France a réaffirmé en novembre 2011 l'accord

des autorités libanaises autorisant la résidence de Georges Abdallah sur

son territoire, comme il l'avait déjà officiellement confirmé en juin

2007, et que le premier ministre libanais lui-même s'est entretenu sur ce

dossier avec Nicolas Sarkozy lors de sa visite officielle en France en

février 2012 ;

- qu'Yves Bonnet, directeur de la DST lors de l'arrestation de Georges

Abdallah, récemment entendu par le juge chargé du dossier, considère qu'il

est "anormal et scandaleux de maintenir Georges Ibrahim Abdallah en

prison".

 

Georges Abdallah a déposé en janvier dernier une nouvelle demande de

libération. Une fois de plus, il a subi les dispositions de l'inique loi

Sarkozy-Dati sur la rétention de sûreté (qu'un gouvernement réellement de

gauche devrait abolir, comme toutes les lois sécuritaires et répressives),

loi que le militant politique Georges Abdallah avait déjà expérimentée de

façon rétroactive en 2008, alors qu'elle avait été présentée comme devant

prévenir la récidive des seuls criminels sexuels.

 

En avril-mai 2012, il lui a donc été imposé, durant six semaines, un

nouveau séjour éprouvant au Centre national d’évaluation de Fresnes, au

cours duquel administration pénitentiaire, médecins, psychologues et

psychiatres ont prétendu évaluer la "dangerosité" (notion absente du code

pénal et qui renvoie à la conception réactionnaire du "risque zéro") de

son engagement politique.

 

Deux mois plus tard, la commission pluridisciplinaire des mesures de

sûreté n'a toujours pas rendu son avis, indispensable pour la procédure de

libération. Nous dénonçons fermement ce blocage inadmissible. Madame

Taubira, allez-vous débloquer l'affaire Georges Abdallah ?

 

L'avancée du dossier de libération de Georges Abdallah ne doit pas être

suspendue à la décision de pseudo-experts en maladie mentale chargés de

vérifier si Georges Abdallah est guéri de son engagement politique.

Rappelons d'ailleurs que ces "experts" ont déjà été désavoués dans le cas

du militant d'Action directe, Georges Cipriani, lorsque la cour d’appel

avait jugé en 2010 qu'ils avaient outrepassé leur mission en émettant un

avis défavorable à la libération conditionnelle en se fondant sur de

douteuses considérations d’ordre moral.

 

A son courrier du 6 juin à la ministre, envoyé de nouveau le 6 juillet, le

Collectif pour la libération de Georges Abdallah n'a pas reçu de réponse.

 

Vendredi 20 juillet 2012, à 18 heures, nous retournerons donc –

accompagnés par tous les soutiens de Georges Abdallah qui pourront appuyer

cette démarche - au ministère de la justice, place Vendôme à Paris, où

nous avions été reçus par le prédécesseur de Madame Taubira, en décembre

2011, et nous protesterons contre le mépris affiché par la nouvelle

ministre dans ce dossier.

 

Nous demanderons des comptes à l'État français et au nouveau gouvernement,

nous exigerons des engagements concernant les prochaines échéances qui

doivent permettre à Georges Abdallah de quitter enfin la prison et de

retourner dans son pays.

 

Libérez Georges Ibrahim Abdallah !

 

Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah

Paris, le 14 juillet 2012

 

liberonsgeorges@no-log.org - http://liberonsgeorges.over-blog.com/

 

liberte4-8c560 

 

 

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Publié dans #Liberté