Publié le 25 Septembre 2012
Publié le 23 Septembre 2012
Un morceau de bravoure des Vaughan Brothers qui contrairement aux apparences ne sont pas siamois !
Publié le 23 Septembre 2012
Comme un éclat de rire
Vient consoler tristesse
Comme un souffle avenir
Viens raviver les braises
Comme un parfum de souffre
Qui fait naître la flamme
Jeunesse lève toi
Contre la vie qui va qui vient
Puis qui s'éteint
Contre l'amour qu'on prend, qu'on tient
Mais qui tient pas
Contre la trace qui s'efface
Au derrière de soi
Jeunesse lève toi
Moi contre ton épaule
Je repars à la lutte
Contre les gravités qui nous mènent à la chute
Pour faire du bruit encore
A réveiller les morts
Pour redonner éclat
A l'émeraude en toi
Pour rendre au crépuscule
La beauté des aurores
Dis moi qu'on brûle encore
Dis-moi que brûle encore cet espoir que tu tiens
Parce que tu n'en sais rien de la fougue et du feu
Que je vois dans tes yeux ?
Jeunesse lève toi !
Quand tu vois comme on pleure
A chaque rue sa peine
Comment on nous écoeure
Perfusion dans la veine
A l'ombre du faisceau
Mon vieux tu m'aura plus !
Ami dis quand viendra la crue
Contre courant toujours sont les contre-cultures,
Au gré des émissions leurs gueules de vide-ordures ?
Puisque c'en est sonné la mort du politique,
L'heure est aux rêves
Aux Utopiques !
Pour faire nos ADN
Un peu plus équitables,
Pour faire de la poussière
Un peu plus que du sable
Dans ce triste pays
Tu sais un jour ou l'autre
Faudra tuer le père
Faire entendre ta voix
Jeunesse lève toi !
Au clair de lune indien
Toujours surfer la vague
A l'âme
Au creux des reins
Faut aiguiser la lame
Puisqu'ici il n'y a qu'au combat qu'on est libre
De ton triste sommeil, je t'en prie libère-toi !
Puisqu'ici il faut faire des bilans et du chiffre
Sont nos amours toujours au bord du précipice,
N'entends-tu pas ce soir chanter le chant des morts
Ne vois tu pas le ciel à la portée des doigts ?
Jeunesse lève toi !
Comme un éclat de rire
Vient consoler tristesse,
Comme un souffle avenir
Vient raviver les braises
Comme un parfum de souffre
Qui fait naître la flamme
Quand plongé dans le gouffre on sait plus où est l'âme
Jeunesse lève toi !
Contre la vie qui va qui vient
Puis qui nous perd,
Contre l'amour qu'on prend qu'on tient
Puis qu'on enterre
Contre la trace qui s'efface
Au derrière de soi ?
JEUNESSE LÈVE-TOI !
Au clair de lune indien
Toujours surfer la vague
A l'âme
Au creux des reins
Faut aiguiser la lame
Puisqu'ici il n'y a qu'au combat qu'on est libre
De ton triste coma, je t'en prie libère-toi !
Puisqu'ici il faut faire des bilans et du chiffre
Sont nos amours toujours au bord du précipice,
N'entends-tu pas ce soir chanter le chant des morts
A la mémoire de ceux qui sont tombés pour toi
Jeunesse lève toi
Damien Saez
Publié le 23 Septembre 2012
Vu sur Bella Ciao : Les Dangers de la télé
Il suffisait d'y penser !
Publié le 21 Septembre 2012
Cristina Castello - Orage
http://www.cristinacastello.com/ ( site web )
http://les-risques-du-journalisme.over-blog.com/ ( blog )
en compagnie de Cristina Castello et de André Chenet
Le lundi 8 octobre 2012, à 19HS00
À la Maison de l'Amérique latine *
Maison de l'Amérique latine accueillera Cristina Castello et André Chenet à l'occasion de la parution simultanée de leurs derniers recueils de poésie, doublés d'un CD audio :
et
« Secret poème » de André Chenet
Français-castillan. Traduction Pedro Vianna – Cristina Castello
ISBN: 978-2-84954-116-6
ISBN : 978-2-84954-117-3
Éditions « Chemins de Plume » (Nice)
Vous pouvez vous le procurer livres-audio
au prix de 10 €
lors de la soirée de présentation ou en remplissant le BON DE COMMANDE link
Pour commander la revue « La Voix des Autres », link
*Maison de l'Amérique latine
217, boulevard Saint-Germain PARIS VII ème
Métro : Ligne 12, Solférino / Rue du Bac
RER : Musée d'Orsay
BUS : 63, 68, 69, 73, 83, 84, 94
RER Ligne C : Musée d'Orsay et Aérogare Invalides
Parking : Rue Montalembert et Quai Anatole France
Téléchargez le plan d'accès pour impression : link
Publié le 19 Septembre 2012
Mahmoud DARWICH - Etat de siège
Publié le 18 Septembre 2012
Lu sur Bella Ciao
Roms : la commune humanité bafouée
mardi 18 septembre 2012 - 10h20
Le nouveau gouvernement a choisi la continuité avec l’ancien : la politique d’expulsion des camps de « Roms » étrangers continue de plus belle. Aux mêmes motifs. Avec à peu près les mêmes mots, les mêmes images. Avec les mêmes présupposés et les mêmes conséquences. À commencer par l’ethnicisation de familles issues de lieux et d’histoires multiples, qui ne se reconnaissent pas nécessairement de destin commun, sauf celui auquel on les assigne : le cercle vicieux de la misère et de l’exclusion.
Cela, nous ne voulons, nous ne pouvons pas l’accepter. Il y a deux ans, il importait déjà de se dresser en opposition à la politique de stigmatisation et de persécution menée sous la houlette de Nicolas Sarkozy, dans l’esprit du discours de Grenoble, contre les Roms et les gens du voyage. C’est avec la même détermination que nous nous élevons aujourd’hui contre la politique menée aux dépens des Roms sous la responsabilité du président de la République et de son premier ministre par leur ministre de l’Intérieur.
Manuel Valls renoue en effet avec une rhétorique qui avait mené un de ses prédécesseurs à la présidence de la République, et la République au bord de l’abîme. Or combien sont-ils, ceux qu’on veut expulser ? 12 000 ? 15 000 tout au plus ? Sont-ils à ce point une menace pour l’ordre public qu’il faille impitoyablement les déloger sans solution de rechange ?
Si les nouveaux responsables invoquent autant la sécurité que les anciens, ils revendiquent (à l’instar de François Hollande pendant la campagne) un juste milieu entre « fermeté » et « humanité ». Mais qui peut croire que c’est pour leur bien qu’on détruit le lieu de vie de ces migrants ? En tout cas, pas les premiers intéressés. Car ils l’ont vite compris : si l’on se souciait tant de leur bien être, on ne les abandonnerait pas ensuite à leur sort, en oubliant de les reloger. Ils ne font qu’aller un peu plus loin. S’ils parviennent à se cacher, c’est au risque d’être encore plus abandonnés à eux-mêmes et privés des droits sociaux les plus élémentaires. Déplacer ainsi les gens, c’est bien sûr redoubler leur précarité, et faire obstacle à la scolarisation de leurs enfants.
Certes, Jean-Marc Ayrault préconise la concertation. Mais sur le terrain (faut-il s’en étonner ?), ces engagements ne sont pas respectés. Des centaines de familles se retrouvent dans des situations inextricables. À Lyon comme à Lille ou à Marseille ou en région parisienne, le travail des associations de bénévoles a été ruiné en quelques heures. En Essonne, plusieurs expulsions de bidonvilles ont eu lieu sur arrêtés municipaux, sans solution de relogement réel. Dans de nombreux départements, trop de communes tentent de ne pas scolariser les enfants Roms.
La majorité gouvernementale croit-elle donc qu’en agitant les peurs sécuritaires, elle échappera au reproche de « laxisme » ? C’est tout le contraire : dans ce domaine, elle n’ira jamais assez loin. La droite, en attendant peut-être l’extrême-droite, fera toujours mieux, c’est-à-dire pire. La gauche gouvernementale le paiera donc cher, y compris dans les urnes. En tout cas, les sondages suggèrent déjà qu’elle n’y gagne rien – pas plus qu’hier la droite au pouvoir. Seul le Front national pourra récolter les fruits de cette politique.
En outre, les concessions au populisme identitaire et sécuritaire ne feront pas avancer le pays dans sa mobilisation citoyenne face à la dictature des marchés et aux destructions d’emploi, bien au contraire. S’en prendre aux Roms ne suffira donc nullement à gagner les suffrages populaires. Cela ne peut que diviser, affaiblir là où il faut rassembler, agir. Singer la droite ? C’est décidément un mauvais calcul.
Il ne suffira pas davantage de renvoyer cette réalité migratoire à son origine – en l’occurrence la Roumanie, ainsi que la Bulgarie. Comme dans de nombreux pays de l’Europe de l’Est, la violence ordinaire vis-à-vis des « Tsiganes » se poursuit et risque de s’intensifier à mesure que la situation économique se dégrade. En même temps, la légitimation par l’État français de leur caractère indésirable ne peut que renforcer ce racisme.
Surtout, plutôt que de faire peser cette migration sur les gouvernements nationaux d’origine, comme l’a fait le ministre de l’Intérieur, il faut faire valoir une responsabilité de l’Union au lieu de mettre en péril l’idéal européen en la réduisant aux politiques néolibérales sans même la caution des droits de l’homme. Bref, il faut que Viviane Reding, commissaire européenne aux Droits fondamentaux, parle haut et fort comme en 2010, et non qu’elle soit réduite au silence face à l’État français.
Nous ne ressentons pas moins d’indignation qu’alors ; en revanche, notre colère est plus grande. Pourquoi changer de Président, sinon pour changer de politique ? Or plus ça change, plus c’est la même chose : les Roms sont encore et toujours pris pour boucs émissaires. Au lieu de jouer à son tour sur les peurs et les ressentiments, ce gouvernement aurait pu faire le pari des valeurs démocratiques : la liberté et l’égalité, pour les Roms aussi. Nous en sommes loin. Après l’éviction de la droite éhontée, on assiste à l’avènement d’une gauche honteuse.
Aujourd’hui, nous voulons donc interpeller la majorité gouvernementale : Rien ne vous oblige à ce choix. Il est contraire aux principes que vous revendiquez ; pour autant, il n’est pas davantage dans vos intérêts. Votre responsabilité n’en est que plus grande. Nous vous tenons donc comptables aujourd’hui, comme l’histoire vous tiendra comptables demain, de cette banalisation de la xénophobie et du racisme par l’État français, au mépris des leçons du passé et des menaces qui pèsent sur l’avenir.
Signer la pétition : http://www.labandepassante.org/petition/signer.php
Voir les signataires : http://www.labandepassante.org/petition/signataires.php
Publié le 16 Septembre 2012
Publié le 15 Septembre 2012
Voici un texte d'André Laude (1936-1995) écrit vers 1990, que je trouve d'une actualité brulante de vérité !
POÉSIE URGENTE
Plus que jamais la poésie est urgente. Vitale comme le pain et le vin. Nécessaire comme la pluie et le soleil, les néons et les nuits polaires.
A l’heure où s’effondre définitivement le rêve révolutionnaire nourri d’octobre 17, à l’heure où l’abjecte massification, l’uniformisation dans le pire médiocre s’accélèrent, à l’heure où en dépit de certaines apparences, la « liberté » de l’individu - fondement incontournable de toute civilisation- rétrécit, à l’heure où les politiques s’épuisent, où les tyranneaux prolifèrent, où les nationalismes, les intégrismes se réveillent, où la pauvreté enflamme les têtes autant que les slogans stupides et simplistes, la poésie est, d’abord et avant tout, une « arme miraculeuse » (Aimé Césaire) pour la Résistance. Totale. Irrécupérable. Sur tous les fronts.
Résistance contre ce qui endeuille l’être, souille, mutile, brise, l’élan de l’individu vers le « Champ des possibles », l’immense continent de la Vie encore inconnu, qui attend son Christophe Colomb. La poésie ne relève pas des dogmes établis. Elle est cet outil pour l’homme qui lui permet de prendre la mesure de sa non-finitude, de sa majesté et de son mystère émouvant et inépuisable. Elle est le vent qui le pousse dans le dos dans sa marche à l’étoile, l’éclair qui l’arrache à l’humus pour le projeter à hauteur d’astres de plomb et de feu.
Langages, étranges copulations de mots, bouleversements de syntaxes, volontés de dialogue, énoncés du monde sensible, fouillements des ténèbres, cris d’amour, d’humour surtout « noir », enracinements dans l’errance, la glèbe ou la « big city », explosions de désespoir qui s’ouvre curieusement sur quelque innommable espérance, la poésie est aussi, dans sa plus haute condensation, germination, acte.
Acte qui implique que tout poète authentique, fut-il élégiaque et soumis aux subtils secrets métaphysiques, est un réfractaire, un vrai outlaw, Hölderlin, Rimbaud, Maïakovski même combat ! Poètes Solitaires. Poètes Solidaires. Jusqu’au revolver, la jambe pourrie, la raison « saccagée ».
La poésie est ce dont l’homme - même s’il l’ignore ou feint de l’ignorer - a le plus besoin pour tracer au flanc du monde la cicatrice de sa dignité. La poésie : un vertige permanent entre la lune et le gibet.
Sans Poésie – libre, follement libre – l’univers serait boule morte. La poésie aux lèvres rouges : la potion magique pour guérir, peut-être, l’angoisse électrique de l’inconnu qui écrivit une certaine heure de fièvre sur les murs de Mai 1968 : « Y a t-il une vie avant la mort ? »
Et une pensée pour Angye Gaona
"Les questions retentissent,
claquements dans les tympans officiels.
S’éveillent les noms harcelés,
les écartelés sans sépulture,
occultés sous la fange impunie.
Les noms se raniment dans les voix ;
les murs des prisons peuvent s’effondrer,
les trônes peuvent être pris,
les frontières se diluent,
si on invoque ces noms.
Aucune arme, aucun affront, rien,
ne devra répliquer à ces noms calcinants."
Angye Gaona
Extrait du poème Le volcan parle
Traduction française de Pedro Vianna
Publié le 12 Septembre 2012
Dix ans avant que je ne vois la lumière du matin
Une confrèrie de héros est née
De chaque coin du monde vint à la voile
La Cinquième Brigade internationale
Pour tenter de juguler la vague fasciste
Franco avait pour alliés les puissants et les riches
les hommes de Frank Ryan se tenaient en face
quand la bataille de Madrid a tonné
la vérité et de l'amour contre la force du mal
la Fraternité contre le clan fasciste
Viva la Quinta Brigada
"No Pasaran", la promesse qui les faisait combattre
"Adelante" est le cri de la colline
rappelons-nous tous ce soir
Il vint de Killarney par les Pyrénées
De Derry est venu un jeune et brave frère Chrétien
Côte à côte, ils se sont battus et sont morts en Espagne
Avec Na Fianna il a appris à tenir son arme
De Dublin à la Villa del Rio
où il combattit et mourut sous un soleil de plomb
et rejoignirent aussi Hitler et Mussolini
propagande des dominants et les journaux
aidant O'Duffy * à enrôler son équipage
Les hommes en uniforme échouèrent de nouveau
Quand les évêques bénirent les Blueshirts* à Dun Laoghaire*
lorsqu’ils naviguèrent vers l’Espagne sous pavillon nazi
Conway Kit et Dinny Coady trop
Peter Daly, Charlie Regan et Hugh Bonar
Bien que beaucoup soientt morts, je peux citer que quelques uns
Liam Tumilson et Jim Straney des chutes
Nalty Jack, Tommy Patton et Frank Conroy
Jim Foley, Tony Fox et Dick O'Neill
Johnny Connors
Mon nom est Johnny Connors, je suis Bohémien
Mon peuple voyage depuis la nuit des temps
avec mon cheval et ma roulotte
Et ma famille à mes côtés
longeant les prairies, j'ai voyagé un peu partout
j'ai rencontré Bridie Maughan ma douce épouse
par un beau jour à Rathkeale
Elle était la plus belle bohémienne qui ait jamais porté un châle.
Nous avons travaillé l'étain autour de Galway
et remonté jusqu'à Ballinasloe
Pour un voyageur avec un cheval à vendre
C'était l'endroit où aller
nous avons vendu le vieux linoléum, échangé nos tapis pour de vieux pins
Mais plus les années ont passées plus la vie de voyageur
devint difficile
Où sont passés tous les lieux d'étape
Toutes leur portes amicales
Où nous puisions l'eau de source au puits
et vendions du papier à fleurs
maintenant ce ne sont que gardes, geôliers et bulldozers
qui font rouler de gros rochers sur
ces campements devenus illégaux
d’innocents petits enfants
se retrouvent à la rue
fils et filles picolant et mentant à la ronde
Tandis qu'ils tentent d’apaiser leur souffrance et leur douleur
Le rejet leur est imposé
Les bohémiens ne sont pas le bienvenus
et n’ont aucun endroit où aller.
Mon nom est Johnny Connors
Je suis un Bohémien
J'ai pris tout ce qui s'est offert à moi,
maintenant je vais me poser.
Christy Moore / Wally page