Publié le 2 Janvier 2013
Publié le 2 Janvier 2013
"LA POÉSIE DOIT AVOIR POUR BUT LA VÉRITÉ PRATIQUE"
À mes amis exigeants
Si je vous dis que le soleil dans la forêt
Est comme un ventre qui se donne dans un lit
Vous me croyez vous approuvez tous mes désirs
Si je vous dis que le cristal d’un jour de pluie
Sonne toujours dans la paresse de l’amour
Vous me croyez vous allongez le temps d’aimer
Si je vous dis que sur les branches de mon lit
Fait son nid un oiseau qui ne dit jamais oui
Vous me croyez vous partagez mon inquiétude
Si je vous dis que dans le golfe d’une source
Tourne la clé d’un fleuve entr’ouvrant la verdure
Vous me croyez encore plus vous comprenez
Mais si je chante sans détours ma rue entière
Et mon pays entier comme une rue sans fin
Vous ne me croyez plus vous allez au désert
Car vous marchez sans but sans savoir que les hommes
Ont besoin d’être unis d’espérer de lutter
Pour expliquer le monde et pour le transformer
D’un seul pas de mon coeur je vous entraînerai
Je suis sans forces j’ai vécu je vis encore
Mais je m’étonne de parler pour vous ravir
Quand je voudrais vous libérer pour vous confondre
Aussi bien avec l’algue et le jonc de l’aurore
Qu’avec nos frères qui construisent leur lumière
Paul Eluard.
Publié le 1 Janvier 2013
lettre de janvier à Obama
Monsieur le Président Obama
The White House
1600 Pennsylvania Avenue N.W.
Washington DC 20500
Monsieur le Président,
La Statue de la Liberté à l’entrée du port de New-York tourne le dos aux Etats-Unis. Si sa torche avait éclairé votre pays, Monsieur le Président, les cinq cubains Gerardo Hernández, Antonio Guerrero, Fernando González, Ramón Labañino, et René González seraient déjà à Cuba auprès des êtres qui leur sont chers, et Alan Gross serait auprès de son épouse aux Etats-Unis.
Pour marquer la nouvelle année, je vous envoie ce poème écrit le 20 décembre dernier par Antonio Guerrero, l’un des Cinq.
Pour la liberté
« Pour la liberté
Je saigne, je me bats, et je persiste à vivre. »
Miguel Hernández
Pour la liberté
Je persiste à vivre, je saigne et je me bats.
Pour la liberté
Le cœur à nu.
Pour la liberté
Avec le peu que j’ai, j’ai beaucoup.
Pour la liberté
Ce qui est mien est tien.
Pour la liberté
Je pointe mes yeux vers le soleil `
Et mes pupilles reflètent
Toute la lumière du monde.
Pour la liberté
La poitrine comme un mur
Les mains comme des ailes,
La bouche comme des poings.
Pour la liberté
L’essence du crépuscule,
La cohésion du rêve,
L’histoire du lendemain.
Pour la liberté,
D’un présage confus
Un vers qui se réveille
Par un cri dans la nuit.
Pour la liberté,
Dans un tunnel obscur
Savoir reconnaître
Et défendre ce qui est juste.
Nous attendons avec impatience, Monsieur le président, d’autres relations entre Cuba et les Etats-Unis, et espérons le dénouement heureux de cette interminable saga des Cinq. II est entre vos mains.
Recevez, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments humanistes les plus sincères.
Jacqueline Roussie
Copies envoyées à : Mesdames Michelle Obama, Nancy Pelosi, Kathryn Ruemmler, Janet Napolitano, à Messieurs. John F. Kerry, Harry Reid, Eric Holder, Pete Rouse, Rick Scott, et Charles Rivkin, ambassadeur des Etats-Unis en France.
Source : http://bellaciao.org/fr/
Publié le 1 Janvier 2013
L’injustice aujourd’hui s’avance d’un pas sûr.
Les oppresseurs dressent leurs plans pour dix mille ans.
La force affirme: les choses resteront ce qu’elles sont.
Pas une voix, hormis la voix de ceux qui règnent,
Et sur tous les marchés l’exploitation proclame: c’est maintenant que je commence.
Mais chez les opprimés beaucoup disent maintenant :
Ce que nous voulons ne viendra jamais.
Celui qui vit encore ne doit pas dire : jamais!
Ce qui est assuré n’est pas sûr.
Les choses ne restent pas ce qu’elles sont.
Quand ceux qui règnent auront parlé,
Ceux sur qui ils régnaient parleront.
Qui donc ose dire: jamais ?
De qui dépend que l’oppression demeure? De nous.
De qui dépend qu’elle soit brisée? De nous.
Celui qui s’écroule abattu, qu’il se dresse!
Celui qui est perdu, qu’il lutte !
Celui qui a compris pourquoi il en est là, comment le retenir?
Les vaincus d’aujourd’hui sont demain les vainqueurs
Et jamais devient: aujourd’hui.
.
BERTHOLD BRECHT extrait de Eloge de la dialectique
Publié le 31 Décembre 2012
Une pensée pour eux en ce dernier jour de 2012
Hobo’s lullaby – Berceuse de vagabond
Va dormir, toi le vagabond fatigué
laisse les villes dériver lentement
n'entends-tu pas les rails en acier murmurer
c'est la berceuse du vagabond
Je sais que tes vêtements sont déchirés et en lambeaux
et tes cheveux sont grisonnants
lève la tête et souris à la difficulté
tu trouveras calme et repos un jour
Maintenant, ne t’inquiète pas pour demain
laisse demain aller et venir
ce soir tu es dans un wagon bien chaud
à l’abri du vent et de la neige
Je sais que la police te cause des ennuis
ils causent des problèmes partout
mais quand tu mourras et iras au ciel
tu ne trouveras pas de policiers là-bas
Va dormir, toi le vagabond fatigué
laisse les villes dériver lentement
n'entends-tu pas les rails en acier murmurer
c'est la berceuse du vagabond
Publié le 31 Décembre 2012
Pour finir l'année sur une note d'espoir, un documentaire sur Cuba qui brise les stéréotypes de la propagande, mais qui surtout nous donne un exemple pour un avenir plus ou moins proche .
Publié le 30 Décembre 2012
Petite douceur Brésilienne pour finir l'année ...
Publié le 29 Décembre 2012
Il y 122 ans jour pour jour, le 29 Décembre 1890 ...
Nature morte à Wounded Knee
Mokhtar El Amraoui - "Arpèges sur les ailes de mes ans"
Le site de Mokhtar El Amraoui ; http://mokhtarives.blogspot.fr/
Publié le 28 Décembre 2012
Publié le 28 Décembre 2012
Voyage au confluent du Mali et du Mississippi ... les racines du Blues