Sans maison, Sans tombe
Publié le 23 Mars 2013
Nous n’entendons
Nous n’entendons plus les routes des verdines
Nous ne voyons plus au ciel nos oiseaux
Ni même sur les chemins les traces des Rroms
Et nos chansons ne résonnent plus au fond des âges
Nous ne savons plus voir les larmes des enfants
Ni discerner notre destin – seule la douleur est bien là.
Nous ne courrons plus puiser à la source d’eau claire
Et toi tu ne cours plus vers moi comme avant.
Mais un vent puissant s’est levé, qui souffle sur l’herbe
Il nous apporte des chants, ce ne sont plus les mêmes.
Nous n’y entendons plus les arbres deviser entre eux
Ni toutes leurs histoires sur leurs amis les Rroms.
Passé, passé, ce qui fut ne reviendra pas
Qui parle encore des mille routes des Rroms ?
Nos chansons – elles disaient pourtant bien quelque chose
De ce qui était alors et maintenant n’est plus.
traduction du rromani par Marcel Courthiade
Alexandre Stankiewicz
(Pologne, né en 1947)