Publié le 20 Août 2017
So long Jerry ...
Donnez moi la vie que j'aime le long de ma route un ruisseau donnez moi le ciel joyeux et le chemin de traverse ...
Publié le 20 Août 2017
So long Jerry ...
Publié le 20 Août 2017
Anne Sylvestre sors de ce corps !
Publié le 19 Août 2017
Je suis touché par tous les conflits, toutes les guerres, toutes les formes d’injustice. En Juillet 2014, j’ai entendu qu’en Palestine des enfants avaient été attaqués par l’armée israélienne. J’ai ressenti une incompréhension énorme face à cette injustice. Pourquoi des enfants ? Quel intérêt ? Quel but ? Je ne comprenais pas l’objectif d’une attaque dirigée contre des enfants, le symbole même de l’innocence.C’est ce genre de ressenti et de questionnement qui m’ ont poussé à vouloir travailler sur la guerre, et notamment sur la Palestine.
Bilel Allem
Publié le 18 Août 2017
San Quentin, tu es l'enfer pour moi.
Tu m'accueilles depuis 1963.
J'ai vu des gens partir et arriver et je les ai vus mourir.
Il y a bien longtemps que je ne me demande plus pourquoi.
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San Quentin, je déteste tout tes recoins.
Tu m'as coupé de tout, j'ai eu peur plein de fois.
Je sortirai de là sage mais surtout faible,
Monsieur ! membre du congrès ! pourquoi ne comprenez-vous pas !
San Quentin, que penses-tu faire de bien ?
Penses-tu que je serais différent lorsque t'auras terminé ?
Tu pli mon cœur, mon esprit, mon âme,
Dans tes murs en pierres froides, ou mon sang tourne.
San Quentin, peut puisses tu pourrir et brûler en enfer.
Que tes murs tombent et que je vive pour raconter.
Que tout le monde sache que tu n'es pas bon,
San Quentin, tu es l'enfer pour moi.
Publié le 16 Août 2017
ÉTRANGES ÉTRANGERS
Kabyles de la Chapelle et des quais de JavelHommes de pays loinCobayes des coloniesDoux petits musiciensSoleils adolescents de la porte d’ItalieBoumians de la porte de Saint-OuenApatrides d’AubervilliersBrûleurs des grandes ordures de la ville de ParisÉbouillanteurs des bêtes trouvées mortes sur piedAu beau milieu des ruesTunisiens de GrenelleEmbauchés débauchésManœuvres désœuvrésPolacks du Marais du Temple des RosiersCordonniers de Cordoue soutiers de BarcelonePêcheurs des Baléares ou du cap FinistèreRescapés de FrancoEt déportés de France et de NavarrePour avoir défendu en souvenir de la vôtreLa liberté des autres.Esclaves noirs de FréjusTiraillés et parquésAu bord d’une petite merOù peu vous vous baignezEsclaves noirs de FréjusQui évoquez chaque soirDans les locaux disciplinairesAvec une vieille boîte à cigaresEt quelques bouts de fil de ferTous les échos de vos villagesTous les oiseaux de vos forêtsEt ne venez dans la capitaleQue pour fêter au pas cadencéLa prise de la Bastille le quatorze juillet.Enfants du SénégalDépartriés expatriés et naturalisés.Enfants indochinoisJongleurs aux innocents couteauxQui vendiez autrefois aux terrasses des cafésDe jolis dragons d’or faits de papier pliéEnfants trop tôt grandis et si vite en allésQui dormez aujourd’hui de retour au paysLe visage dans la terreEt des hommes incendiaires labourant vos rizières.On vous a renvoyéLa monnaie de vos papiers dorésOn vous a retournéVos petits couteaux dans le dos.Étranges étrangersVous êtes de la villeVous êtes de sa vieMême si mal en vivezMême si vous en mourez.
Publié le 4 Août 2017