Publié le 7 Juin 2016
Cher Raphael
Qui l’est bon de vous entendre dans le matin brumeux
Pris entre la montre et l’embouteillage
A cette heure ou s’épanouissent les cerveaux
Délaissant le désuet prolétaire pour
Sourire à l’anamorphose du citoyen concerné
Qu’il est bon de vous entendre vous interroger à notre place
Sur le sens à donner à l’actualité
Qu’il est bon de vous entendre déclamer
L’implacable citation qui fait mouche
Comme un horoscope fait sourire
Je me surprends même parfois à m’esbaudir
Devant votre capacité à nous ramener dans le droit chemin
De la pensée unique que vous nommée universelle
J’ai enfin pu grâce à vous démasquer ces traitres que sont
Les abstentionnistes, les grévistes, les cégétistes et autres communistes d’un autre temps,
Mais aussi les Mélenchon, Ken Loach et consorts …
Grâce vous soit rendue de nous ouvrir les yeux
Mieux que ne le font les Cohn-bendit, sotto ou Elkabbach
Irréductibles besogneux du buzz qui ne méritent pas le salaire
Qu’ils extorquent au patron que vous avez en commun
Car il n’est point de doute que vous portez plus haut que quiconque
Les vraies valeurs que l’on retrouve chez le grand philosophe Francis Bouygues
« La soumission restera-t-elle exempte de réflexion ? » se questionnait-il
Mais vous nous enseignez cher Raphael, que, comme disait Camus dans l’homme révolté :
« L'art est une exigence d'impossible mise en forme. »
Laissons les entarteurs à Bernard-Henry Levy …
Et laissez le simple étancheur que je suis vous adresser sa fraternelle philosophie
Hobo-Lullaby