Publié le 25 Décembre 2015
Publié le 18 Décembre 2015
Le réveil du Blues ...
Que le Blues soit avec toi
Publié le 11 Décembre 2015
Howlin' Wolf, le loup hurlant (1910 - 1976)
Publié le 10 Décembre 2015
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.
Le bateau ivre - Arthur Rimbaud
Je m'appelle personne
Je n'ai pas de nom. Je m'appelle Personne.
Les riches ont l'or,
mes maigres mains creusent le rio.
Mes maigres mains creusent un sillon de mort.
J'ai enterré tant d'enfants que ma mémoire
est une encre sauvage.
Je n'ai plus de mains. Je n'ai plus d'âge.
J'ai la sagesse des grands arbres brisés par les Américains.
Je suis un Peau-Rouge. Jamais je ne marcherai
dans une file indienne.
J'ai très mal au cœur, au sexe, aux entrailles.
Je prie. Je suis Sioux.
Je prie. Je crois à la revanche.
Je suis celui qu'on ne peut pas tuer au cœur de la bataille.
André Laude
Publié le 1 Décembre 2015
Un matin comme les autres dans l’État d’urgence françoishollandiste. Hier 317 personnes convaincues du crime contre l’État de manifestation interdite ont été embarquées par les glorieux bataillons des forces de l’ordre, qui font un travail remarquable : le danger, c’est l’hydre anarcho-autonome des « divers groupes anarchistes », « des militants d’extrême gauche, écolos, anarchistes et libertaires (sic) », pour reprendre les gazettes préférées de la préfecture de Police de Paris, également connues sous le nom de Libération ou Le Figaro. On pourrait croire que l’urgence était plutôt de traquer les assassins de Daech fournis en armes par les réseaux d’extrême droite et financés par les amis de la France que sontl’Arabie Saoudite et le Qatar. Ben non : l’urgence, c’est bien de profiter de l’état d’exception pour remettre à jour les fiches sur les militants qui n’ont pas compris que le droit de réunion –article 20 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, article 21 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques– était désormais réservé aux chefs d’État et de lobbies énergétiques, réunis au Bourget pour reporter aux calendes grecques toute perspective d’accord sur la question climatique. On met d’abord la main sur le pétrole et le gaz des pôles et on discute.
En attendant, en interne, on s’occupe de faire rentrer tout le monde dans le rang. Après les assignations à résidence aux quatre coins de la France de suspects –du délit de zadisme aigu ou de manifestite contagieuse– et les convocations au commissariat de promeneurs du dimanche 22 filmés dans leur balade dominicale par les cameramen de la maison poulaga, ce sont hier des centaines de personnes qui ont été invitées à visiter les riants commissariats de la région parisienne. La leçon de Rémi Fraisse a été retenue : il est plus facile de se défouler sur des manifestants de gauche que d’empêcher des réseaux criminels internationaux se balader dans Paris armés jusqu’aux dents et tirer dans la foule. Rien n’a été laissé au hasard, la communication est elle aussi au rendez-vous : la préfecture fournit même gracieusement à la presse des photos pour leur permettre de relayer le message. Les chiens de garde de l’état d’urgence assureront donc le service après-vente.