Publié le 31 Octobre 2014

 

David "Honeyboy" Edwards

Né dans le Mississippi en 1915, il émigrera dans les années 1940 à Chicago. C'est un proche compagnon de Robert Johnson : Il était là le jour où Robert avala le whisky empoisonné qui entraîna sa mort. Il a accompagné Charlie Patton, Son House… Ses premiers enregistrements sont dus à John et Alan Lomax en 1941, dans la plantation où il travaille. Il tente ensuite sa chance au Texas, à Memphis et enfin à Chicago, où il enregistre quelques titres pour Sun. Il accompagnera également Fleetwood Mac et fera quelques enregistrements pour Chess Records. Il acquerra une certaine notoriété seulement dans les années 1970 où il enregistrera abondamment. Edwards continue de jouer et est l'un des derniers survivants des premiers musiciens du Delta blues (en 2009). Il apparait dans son propre rôle dans le film Walk Hard - L'Histoire de Dewey Cox. Il a donné sa dernière tournée à l'étranger en mai juin 2008 au Royaume-Uni. Il meurt à Chicago en 2011.

 

 

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #Blues, #musique

Publié le 30 Octobre 2014

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Publié le 26 Octobre 2014

Inspiré par les Black Panthers et Ernesto  "Che" Guevara,  formé en 1969, Las Negras Gorras (Les bérets noirs) étaient un groupe multi-ethnique qui a lutté pour la transformation sociale au milieu des mouvements de droits civils au Nouveau-Mexique. En 1972, après que deux de ses membres, Antonio Córdova et Rito Canales, ont été mystérieusement assassinés sur la West Mesa de Albuquerque, Nouveau-Mexique, Roberto Martínez, leader de Nuevo Mexicano mariachi Los Reyes de Alburquerque (Les Rois de Albuquerque)  et corridista (compositeur de ballade), composé "El Corrido de Córdova y Canales" afin de réviser les rapports apparemment artificiels de l'incident et à honorer les bérets noirs tués.

 

 

 

La ballade de Córdova et  Canales

 

Le vingt-neuvième jour de Janvier 
Tôt le samedi matin 
Au rythme de quinze balles  
Leur sang a été versé.

 

Córdova a été tué le premièr
Canales a commencé à courir 
Voilà ce que les fonctionnaires ont déclaré 
Même si ils étaient déjà en train de mourir.

 

Leurs parents et amis 
se souviennent avec une grande tristesse 
Ils ont été laissés pendant neuf heures 
Etendus sur la Mesa.

 

Un journaliste écrit 
dans un éditorial lucide, 
«Ils étaient seulement des bérets noirs. 
Qui va les pleurer? "

Un groupe de notre peuple 
alla  lui répondre, 
« regarde, pauvre malheureux,
nous sommes ceux qui vont pleurer pour eux! "

 

Jouer, jouer mes guitares 
pleurer, pleurer mes violons 
Et rappelez-vous la tragédie 
de Córdova  et Canales.

 

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #musique

Publié le 20 Octobre 2014

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Publié le 17 Octobre 2014

Nehemiah « Skip » James est né dans une plantation près de Bentonia dans le Mississippi en juin 1902 . Élevé au sein de la plantation, il s'intéresse très tôt à la musique et apprend la guitare dès l'âge de huit ans. Il apprend également le piano à l'école qu'il abandonne rapidement pour se produire dans les bars et aux abords des églises (son père était un pasteur baptiste). Il travaille ensuite comme ouvrier dans la construction de routes et la maçonnerie

 

 

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #musique, #Blues

Publié le 12 Octobre 2014

Deux Chansons de Peter Lafarge et leurs reprises par Johnny Cash ...

 

 

 

Ballad of Ira Hayes

 

Hayes, un Indien Pima d’Arizona, engagé dans les Marines en 1942 fut largué en 1945 sur l’île d’Iwo Jima, il réussit avec 5 autres Marines à planter le drapeau américain sur le Mont Suribachi. La fin dramatique d’Ira Hamilton Hayes miné par l’alcool à l’âge de 32 ans inspire en 1961 un film réalisé par Delbert Mann, « The Outsider », drame psychologique sur le déclin de l’ancien Marine dans l’après-guerre. L’acteur Tony Curtis interprétait le rôle de l’Indien qui, pour les besoins d’Hollywood, ne mourait pas sordidement dans un caniveau mais idéalement solitaire sur un piton du désert.

Plus récemment (2006) le film de Clint Eastwood « Mémoires de nos Pères » (Flags of Our Fathers)  avec Ryan Phillippe, Adam Beach, Jess Bradford ce film raconte l’histoire de ces soldats ayant porté le drapeau sur l’ile d’ Iwo Jima et la fin tragique pour certain d’entre eux.

Johnny Cash en 1964 et Bob Dylan en 1973 chantèrent son histoire écrite par Peter Lafarge un musicien Sénéca (communauté Mohawk)

 

 

 

Ballad of Ira Hayes


Oyez bonnes gens, je vais vous raconter l’histoire
D’un jeune Indien courageux, il faudra vous en souvenir
Il était de la tribu des Pimas, une bande fière et pacifique,
De la vallée Phoenix en Arizona.
L’eau étincelante avait couru dans les fossés, pendant un millier d’années,
Jusqu’au jour où l’homme blanc avait volé leurs droits à l’eau,
et l’eau qui chantait s’était tue.
Alors le clan d’Ira avait faim et leurs fermes n’étaient que
des mottes de mauvaises herbes,
Mais quand la guerre arriva, il se porta volontaire,
et oublia la voracité de l’homme blanc.
Vous pouvez l’appeler ivrogne, il ne répondra plus
Cet Indien qui buvait du Whisky, ce Marine qui partit à la guerre.
Ils ont commencé à gravir la montagne Ivo Jima, 250 hommes
Et seulement 27 survivants pour redescendre de cette montagne
Et quand la bataille fut terminée et le drapeau de la gloire hissé
Un des hommes qui le brandissait, c’était Hira Hayes l’Indien.
Vous pouvez l’appeler ivrogne, il ne répondra plus
Cet Indien qui buvait du Whisky, ce Marine qui partit à la guerre.
Ira revint en héros, fêté dans tout le pays
Avec des vins d’honneur, des discours et des médailles,
tout le monde lui serrait la main.
Mais ce n’était qu’un Indien Pima sans argent, sans terre, sans avenir,
Et chez lui, personne ne s’intéressait à ce qu’Ira avait fait
et quand les Indiens dansent-ils?
Vous pouvez l’appeler ivrogne, il ne répondra plus
Cet Indien qui buvait du Whisky, ce Marine qui partit à la guerre.
Vous pouvez l’appeler ivrogne, il ne répondra plus
Cet Indien qui buvait du Whisky, ce Marine qui partit à la guerre.
Ira commença à boire sérieusement, la prison fut souvent son domicile
On le laissait hisser puis ramener les couleurs,
Comme s’il jetait un os à un chien.
Il est mort ivre, un matin, à l’aube, tout seul dans le pays
pour lequel il s’était battu,
Cinq centimètres d’eau dans un fossé isolé fut la seule tombe
pour Ira Hayes.
Oui, appelez-le Hayes l’ivrogne, mais son pays est toujours aussi sec
Et son fantôme est étendu, assoiffé, dans le fossé où Ira est mort.
Vous pouvez l’appeler ivrogne, il ne répondra plus
Cet Indien qui buvait du Whisky, ce Marine qui partit à la guerre.
(Traduit de l’américain par Richard Lees)

 

 

 

Tant que l'herbe poussera

 

Les Sénécas sont une tribu indienne de la nation iroquoise, 
vers le bas sur la ligne New York-Pennsylvanie, vous trouverez la réserve. 
Après la révolution américaine, Cornplanter était un chef; 
Il a dit à la tribu de ces hommes qu'ils pouvaient avoir confiance, que c'était sa vraie croyance 
Il descendit à l'Independence Hall, et il a signé un traité, 
Pour la paix promise par les Etats-Unis, et les droits des Indiens combiné 
George Washington a donné sa signature, le gouvernement a donné la main; 
Ils ont dit que maintenant et pour toujours  c'était une terre Indienne.
CHORUS: Tant que la lune se lèvera, 
Tant que les rivières couleront, 
Tant que le soleil brillera, 
Tant que l'herbe poussera.

Sur la réserve Seneca, il y a beaucoup de tristesse aujourd'hui; 
Le traité de Washington a été brisé, et il n'y a pas d'espoir, sans commentaires. 
Au travers de la rivière Allegheny, ils ont planté un barrage; 
Qui inonde le pays indien, un jour de fierté pour. Oncle Sam 
Il a brisé l'ancien traité avec le sourire d'un homme politique, 
il  noiera les cimetières indiens - Cornplanter, pouvez-vous nager? 
La terre est la mère de les Sénécas; ils piétinement la terre sacrée, 
Changent la terre vert menthe en vasières noires, comme déshonneur...

Les Iroquois ont régné du Canada jusqu’au sud; 
Mais personne ne craint les Indiens maintenant, et sourit la bouche du menteur. 
Les Sénécas ont embauché un expert pour trouver un autre site; 
 Mais les grands bons ingénieurs de l'armée on dit qu'il n'avait pas le droit 
Bien qu'il leur a montré un autre régime, et leur a montré une autre façon, 
Ils lui ont rit au nez et ont dit: «Aucun accord, le barrage de Kinzua restera là." 
Le congrès a rabaissé l’Indien vers le bas, a repoussé l'argument des Indiens; 
Alors les Sénécas ont rebaptisé barrage, ils l'appellent "le lac perfidie."

 

 

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #musique

Publié le 11 Octobre 2014

Quatre pointures pour quatre versions de ce je considère comme un des plus grands standarts du Blues

Lonesome road blues

 

 

As-tu déjà marché, descendu cette vieille route solitaire? 
As-tu déjà marché, descendu cette vieille route solitaire? 
Nulle part où aller, ouais bien sombre sans place pour coucher
Les choses semblent si seules, le long de cette route 
Les choses semblent si sombres, le long de cette route
Tu pensais mode de vie, ouais mon gars et à ce que ta mère disait
Les choses semblent si seules, quand tu n’es pas sous un toit
Les choses semblent si seules, quand tu n’es pas sous un toit
Quand tu aurais pu être à la maison , ouais mon gars à dormir dans un lit douillet

 

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #musique, #Blues

Publié le 11 Octobre 2014

 

Barbacha - Iberbacen, en Tamazight - est une région de la petite Kabylie, autogérée par ses habitant.e.s. depuis fin 2012.
« Barbacha n'est qu'une petite mechta marginalisée de toutes les richesses de l'Algerie . C'est un bled pauvre. C'est une région montagneuse, on n'a pas de pistes, pas de routes » raconte Da Taieb, un ancien de la commune.
Comme dans d'autres régions, les paysan.ne.s et les ouvrier.e.s de Barbacha combattent quotidiennement pour une vie digne face à toutes les formes d'exploitation et d'oppression que leur imposent l'Etat et le capitalisme.
Mais à Barbacha, autre chose s'invente.

Les 27000 habitant.e.s de ces 34 villages s'auto-organisent à travers l'Assemblée Générale Ouverte de la population d'Iberbacen (AGO) mise en place dans un bâtiment qu'ils et elles occupent collectivement. « Nous à Barbacha on a créé cette maison, on a protesté contre ce système qui nous écrase sans arrêt. Le système qui nous gouverne actuellement c'est un système pourri » raconte Da Taïeb. Avec quelques autres, ils nous ont accueilli en février 2014, raconté leurs histoires et transmis des archives. Voici quelques esquisses de ces chemins tracés par le peuple de Barbacha et qui ouvrent des voies à toutes celles et ceux qui combattent pour l'émancipation partout dans le monde.

Ce film est libre et gratuit, il peut être diffusé et partagé largement pour soutenir la Commune libre de Barbacha.

 
 
 

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Publié le 6 Octobre 2014

Bois d’Ebène

 

Si l’été est pluvieux et morne
si le ciel voile l’étang d’une paupière de nuage
si la palme se dénoue en haillons
si les arbres sont d’orgueil et noirs dans le vent et la brume
si le vent rabat vers la savane un lambeau de chant funèbre
si l’ombre s’accroupit autour du foyer éteint
si une voilure d’ailes sauvages emporte l’île vers les naufrages
si le crépuscule noie l’envol déchiré d’un dernier mouchoir
et si le cri blesse l’oiseau
tu partiras

abandonnant ton village
sa lagune et ses raisins amers
la trace de tes pas dans ses sables
le reflet d’un songe au fond d’un puits
et la vieille tour attachée au tournant du chemin
comme un chien fidèle au bout de la laisse
et qui aboie dans le soir
un appel fêlé dans les herbages ?

Nègre colporteur de révolte
tu connais les chemins du monde
depuis que tu fus vendu en Guinée 
une lumière chavirée t’appelle
une pirogue livide
échouée dans la suie d’un ciel de faubourg 

Nous rebâtirons
Copan
Palenque
Et les Tihuanacos socialistes
Ouvrier blanc de Détroit péon noir d ?Alabama
Peuple innombrable des galères capitalistes
Le destin nous dresse épaule contre épaule
Et reniant l ?antique maléfice des tabous du sang
Nous foulons les décombres de nos solitudes.
Et nous brassons le mortier des temps fraternels
Dans la poussière des idoles. 

Jacques Roumain poète haïtien

 

 

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #poèsie