Publié le 31 Juillet 2014

Une question d’« équilibre »

par Serge Halimi, août 2014

L’expédition punitive de l’armée israélienne à Gaza a réactivé l’une des aspirations les plus spontanées du journalisme moderne : le droit à la paresse. En termes plus professionnels, on appelle cela l’« équilibre ». La chaîne de télévision américaine d’extrême droite Fox News se qualifie ainsi, non sans humour, de « juste et équilibrée » (fair and balanced ).

Dans le cas du conflit au Proche-Orient, où les torts ne sont pas également partagés, l’« équilibre » revient à oublier qui est la puissance occupante. Mais, pour la plupart des journalistes occidentaux, c’est aussi un moyen de se protéger du fanatisme des destinataires d’une information dérangeante en faisant de celle-ci un point de vue aussitôt contesté. Outre qu’on n’observe pas ce même biais dans d’autres crises internationales, celle de l’Ukraine par exemple (lire « Médias français en campagne ukrainienne »), le véritable équilibre souffre pour deux raisons. D’abord parce que, entre les images d’un carnage prolongé à Gaza et celles d’une alerte au tir de roquettes sur une plage de Tel-Aviv, une bonne balance devrait pencher un peu... Ensuite, parce que certains protagonistes, israéliens dans le cas d’espèce, disposent de communicants professionnels, tandis que d’autres n’ont à offrir aux médias occidentaux que le calvaire de leurs civils.

Or inspirer la pitié ne constitue pas une arme politique efficace ; mieux vaut contrôler le récit des événements. Depuis des décennies, on nous explique donc qu’Israël « riposte » ou « réplique ». Ce petit Etat pacifique, mal protégé, sans allié puissant, parvient pourtant toujours à l’emporter, parfois sans une égratignure... Pour qu’un tel miracle s’accomplisse, chaque affrontement doit débuter au moment précis où Israël s’affiche en victime stupéfaite de la méchanceté qui l’accable (un enlèvement, un attentat, une agression, un assassinat). C’est sur ce terrain bien balisé que se déploie ensuite la doctrine de l’« équilibre ». L’un s’indignera de l’envoi de roquettes contre des populations civiles ; l’autre lui objectera que la « riposte » israélienne fut beaucoup plus meurtrière. Un crime de guerre partout, balle au centre, en somme.

Et ainsi on oublie le reste, c’est-à-dire l’essentiel : l’occupation militaire de la Cisjordanie, le blocus économique de Gaza, la colonisation croissante des terres. Car l’information continue ne semble jamais avoir assez de temps pour creuser ce genre de détails. Combien de ses plus gros consommateurs savent-ils, par exemple, qu’entre la guerre des six jours et celle d’Irak, soit entre 1967 et 2003, plus du tiers des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies ont été transgressées par un seul Etat, Israël, et que souvent elles concernaient... la colonisation de territoires palestiniens (1) ? Autant dire qu’un simple cessez-le-feu à Gaza reviendrait à perpétuer une violation reconnue du droit international.

On ne peut pas compter sur Paris pour le rappeler. En déclarant, le 9 juillet dernier, sans un mot pour les dizaines de victimes civiles palestiniennes, qu’il appartenait au gouvernement de Tel-Aviv de « prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces », M. François Hollande ne se soucie plus d’équilibre. Il est devenu le petit télégraphiste de la droite israélienne.

Serge Halimi

 

source : http://www.monde-diplomatique.fr/2014/08/HALIMI/50684

Une question d'équilibre

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #Palestine

Publié le 29 Juillet 2014

L'indifférence ou la douleur …

 

Je t’aimerai demain

Quand la fatalité aura touché les miens

Quand le savon blanchira les ailes des corbeaux

Quand je ferai le buzz dans l’indifférence générale

Je t’aimerai demain

Quand mon cerveau sera liquéfié

Que les autres n’existeront plus

Quand l’amour aura disparu

Je t’aimerai demain

Dans mon agenda d’amnésique

Dans les soubresauts de l’histoire

Dans cette volonté qu’on m’impose

Je t’aimerai demain

Pour panser ma conscience

Pour turluter les miroirs

Qui font bander les alouettes

Je t’aimerai demain

Quand la terre sera trop peuplée

Qu’il n’y aura plus d’air à acheter

Que les soldes seront terminées

Je t’aimerai demain

Quand la Palestine sera achevée

Que Gaza sera rasée

Quand les enfants auront finis de hurler

 

 

Hobo-Lullaby

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #Palestine, #poèsie

Publié le 26 Juillet 2014

par Salim Metref

Le combat du peuple palestinien pour recouvrer ses droits spoliés depuis l'irruption d'une anomalie de l'histoire qui l'a privé de sa terre est un combat juste et légitime. La violente agression d'Israël contre les populations civiles palestiniennes et les centaines de morts provoquées, le prétexte invoqué de l'indignation suscitée par la mort de trois adolescents , la puissance de feu utilisée et sans commune mesure avec les roquettes de fabrication artisanale lancées depuis la bande de Gaza révèlent encore une fois une réalité indiscutable, la véritable nature d'Israël dont l'existence même est fondée sur la stratégie de la tension permanente qu'il faut entretenir contre vents et marées et si nécessaire provoquer, la peur souvent feinte et simulée de l'autre, le sabordage de tous les processus de paix, le refus du droit et des injonctions de la communauté internationale y compris de celles extrêmement rares de l'eternel allié américain lui-même enchainé et ridiculisé par les puissants lobbies pro-israélien qui lui dictent sa politique étrangère et enfin le recours inconsidéré à l'usage de symboles comme le déclenchement des sirènes ou l'utilisation de masques à gaz comme pour rappeler de sombres souvenirs du passé et dire que «le ventre de la bête immonde est encore fécond ». Mais ces stratagèmes ne trompent plus personne. La bête immonde n'est pas toujours celle que l'on croit. Elle est maintenant parmi ceux qui parfois même contre l'avis de leurs propres coreligionnaires continuent d'incarner la dernière enclave de la haine qui existe sur terre, refusent la paix et exigent la soumission inconditionnelle et l'asservissement total du peuple palestinien.

Mais qu'a-ton laissé au peuple palestinien pour espérer lui faire aimer la paix et prétendre lui refuser l'ultime combat qu'il peut livrer, celui de se battre et de mourir dans l'honneur ? Car tout n'est désormais plus là. Plus de terre, plus de pays et plus de raisons d'espérer. Juste un bantoustan devenu une véritable prison à ciel ouvert avec pour seul horizon des soldats et colons qui vous enchainent, vous tuent, vous dépossèdent, nient votre existence, votre histoire et votre passé, profanent vos lieux de culte et vos tombes et viennent jusqu'à détruire vos maisons pour mieux vous exproprier et bâtir de nouvelles colonies de peuplement. Le seuil de ce que la conscience humaine peut accepter est déjà franchi et nul ne pourra prétendre un jour ne pas l'avoir su. La liquidation physique du peuple palestinien est une réalité conduite par Israël grâce au consentement de l'occident et au louvoiement de régimes arabes enchainés par leur propre illégitimité et dont le silence complice constitue désormais le meilleur allié d'Israël. Et puis cet adolescent kidnappé à l'aube et brulé vif sans doute dans un four crématoire, ces arrestations arbitraires et ces assassinats qui ont fini par provoquer l'exaspération, anéantir tout espoir de paix et libérer la seule alternative possible qui semble subsister, au détriment de ceux qui veulent la paix et la coexistence pacifique, la guerre jusqu'au bout et la confrontation jusqu'à l'ultime souffle. Et continuer dans ce contexte de violence sanglante récurrente infligée au peuple palestinien de plaider pour le dialogue et la coexistence pacifique des religions, la poursuite des efforts de paix, les droits des minorités religieuses dans les pays musulmans ressemble désormais une provocation et frise l'indécence. Et le sempiternel discours occidental sur l'universalité des droits de l'homme est inacceptable et caduc. Les centaines morts de Gaza ne resteront sans doute pas impunis. Israël a encore une fois choisi la seule voix qui a toujours été la sienne, celle de la force, de la violence et de la destruction. Cette nouvelle démonstration de force n'en est pas en réalité une. Et cette folie meurtrière qui s'abat sur un peuple sans défense est le signe précurseur d'une déroute annoncée. Israël construit désormais lui-même un nouveau cycle de son existence, celui de son inéluctable déclin et de ses conséquences.

Source : http://www.lequotidien-oran.com/?news=5200745

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #Palestine, #Liberté

Publié le 25 Juillet 2014

Que reste-t-il aux fermiers palestiniens qui, du jour au lendemain, se voient expropriés de leurs terres par l'armée israélienne pour la construction du "mur de sécurité" ? Des cris, des larmes, une poignante nostalgie. Comment quitter ces oliviers et ces orangers que l'on a plantés, cultivés, comment renoncer à ce qui constituait gagne-pain et raison de vivre ? Né au cours de repérages pour un projet plastique sur le thème de l'eau, Palestine Blues est un film de confrontation physique mais aussi une méditation sur ces paysages qui changent dans la violence et sur la résistance d'hommes et femmes face à l'adversité.


Palestine/Etats-Unis - 2006 - 1 h 12 mn
Musique : Muddy Waters, Blind Willie Johnson, DAM

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Publié le 20 Juillet 2014

« La seule valeur morale pour les peuples occupés, c'est la vigueur de la résistance à l'occupation.
C'est là le seul enjeu. Gaza est tombée dans la dépendance à cette cruelle et noble valeur. Elle ne l'a pas apprise dans les livres, les écoles élémentaires, les slogans sonores scandés par les haut-parleurs, ni dans les chansons. Gaza ne l'apprise qu'à travers sa propre expérience, et un labeur qui est son image et sa gloire.

Gaza n'a pas de voix. Ce sont les pores de sa peau qui exhalent la douceur, le sang et le feu. Et donc l'ennemi lui voue une haine et une crainte mortelles, et cherche à la noyer dans la mer, le désert ou le sang. Et donc ses proches et ses amis l'aiment avec une timidité qui parfois touche à la jalousie et à la peur, car Gaza est une leçon brutale et un exemple éclatant pour ses ennemis comme ses amis.

Gaza n'est pas la plus belle des villes.

Son rivage n'est pas plus bleu que celui d'autres villes arabes.

Ses oranges ne sont pas les plus belles du bassin méditerranéen.

Gaza n'est pas la ville la plus riche.

Ce n'est ni la plus élégante, ni la plus grande, mais son histoire est à la hauteur de celle d'une véritable patrie. Car elle est la plus laide, la plus pauvre, la plus misérable et la plus vicieuse aux yeux de ses ennemis. Parce qu'elle est la plus capable d'entre nous pour troubler l'humeur et le confort de l'ennemi. Parce qu'elle est son cauchemar. Parce qu'elle est tout à la fois des oranges minées, des enfants sans enfance, des vieillards sans vieillesse et des femmes sans désirs. Parce que tout ceci réuni constitue sa plus grande beauté, pureté et richesse, parce qu'elle est infiniment digne   d'amour. »

Mahmoud Darwich

Gaza

Nous enseignons la vie, Monsieur

Aujourd’hui, mon corps était un massacre télévisé.
Aujourd’hui, mon corps était un massacre télévisé censé ne pas aller au-delà des brèves citations et des limites des mots.
Aujourd’hui, mon corps était un massacre télévisé censé ne pas aller au-delà des brèves citations et des limites des mots, suffisamment remplies de statistiques pour s’opposer à une riposte mesurée.
Et j’ai peaufiné mon anglais et j’ai appris mes résolutions de l’ONU.
Et pourtant, il m’a demandé : « Mademoiselle Ziadah, vous ne pensez pas que tout serait résolu si vous cessiez au moins d’enseigner toute cette haine à vos enfants ? »

Pause.

J’ai cherché en mon for intérieur la force d’être patiente, mais la patience n’est pas au bout de ma langue pendant qu’ils larguent des bombes sur Gaza.
La patience vient précisément de m’échapper.

Pause. Sourire.

Nous enseignons la vie, Monsieur.
Rafeeh, n’oublie pas de sourire.

Pause.

Nous enseignons la vie, Monsieur.
Nous, Palestiniens, enseignons la vie après qu’ils ont occupé le dernier ciel.
Nous enseignons la vie après qu’ils ont bâti leurs colonies et leurs murs de l’apartheid, au-delà des derniers cieux.
Nous enseignons la vie, Monsieur.
Mais, aujourd’hui, mon corps était un massacre télévisé censé ne pas aller au-delà des brèves citations et des limites des mots.
Et ne nous donnez qu’un récit, un récit humain.
Vous comprenez, ceci n’a rien de politique.
Nous voulons seulement parler aux gens de vous et de votre peuple, et faites-nous donc un récit humain.
Ne mentionnez pas ces mots : « apartheid » et « occupation ».
Ceci n’a rien de politique.
Vous devez m’aider, moi en tant que journaliste, à vous aider à raconter votre histoire qui n’a rien d’une histoire politique.
Aujourd’hui, mon corps était un massacre télévisé.
Que diriez-vous de nous parler de l’histoire d’une femme de Gaza qui a besoin de médicaments ?
Ou de nous parler de vous ?
Avez-vous suffisamment de membres aux os brisés pour couvrir le soleil ?
Passez-moi vos morts et donnez-moi la liste de leurs noms sans dépasser les mille deux cents mots.
Aujourd’hui, mon corps était un massacre télévisé censé ne pas dépasser les brèves citations et les limites des mots, mais émouvoir ceux qui sont devenus insensibles au sang terroriste.
Mais ils se sont sentis désolés.
Ils se sont sentis désolés pour le bétail à Gaza.
Et ainsi donc, je leur donne les résolutions de l’ONU et les statistiques et nous condamnons, et nous déplorons, et nous rejetons.
Et ce ne sont pas deux camps égaux : l’occupant et l’occupé.
Et cent morts, deux cents morts, et un millier de morts.
Et entre ce crime de guerre et ce massacre, je crache des mots et je souris sans « rien d’exotique », « rien de terroriste ».
Et je recompte, je recompte : cent morts, un millier de morts.
Il y a quelqu’un, là, dehors ?
Y aura-t-il quelqu’un pour écouter.
Je voudrais pouvoir pleurer sur leurs corps.
Je voudrais pouvoir courir pieds nus dans chaque camp de réfugiés et prendre à bras tous les enfants, couvrir leurs oreilles pour qu’ils ne doivent plus jamais entendre le bruit des bombes le reste de leur vie comme moi je l’entends.
Aujourd’hui, mon corps était un massacre télévisé
Et permettez-moi de vous dire ceci, rien que ceci. Rien, vos résolutions de l’ONU n’ont jamais rien fait, à ce propos.
Et aucune des mes brèves paroles, aucune parole que je sortirai, et qu’importe que mon anglais s’améliore, aucune parole, aucune parole, aucune parole, aucune parole ne les ramènera à la vie.
Aucune parole ne fera cela.
Nous enseignons la vie, Monsieur.
Nous enseignons la vie, Monsieur.
Nous, Palestiniens, nous éveillons chaque matin pour enseigner au reste du monde la vie.

Monsieur.

 

 

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #Palestine, #Liberté

Publié le 7 Juillet 2014

Voici un texte qui a été écrit en Palestine.
Les personnes qui l’ont rédigé sont des militant.e.s impliqué.e.s dans la lutte qui s’accentue ces derniers jours.
Elles ont demandé au collectif Quartiers Libres de le relayer:

 

D’ici, on peut entendre les pleurs incessants de la mère du jeune martyr, Mahmoud Abu Khdeir, kidnappé dans son quartier, à Shuafat, torturé, et brulé vif et tué par des colons qui promettent d’appliquer la loi du talion pour venger le décès de trois d’entre eux.

Foule_Décès_Palestine

D’ici, on a pu entendre la « communauté internationale » verser de chaudes larmes à l’annonce du décès des trois colons israéliens. Et la presse internationale de bannir l’utilisation du mot « colon » pour en faire de simples –et donc innocents- « adolescents ». Nous sommes ici en territoire occupé, pas à Disneyland. A 17 ans, les « adolescents » israéliens intègrent l’armée d’occupation qui tue impunément, humilie quotidiennement, détruit des maisons et en expulse leurs habitants, arrête chaque année des centaines de Palestiniens qui croupissent dans les geôles de l’occupant, y sont torturés, maltraités…

D’ici on entend l’arme fatale des sionistes : la menace à l’antisémitisme dès que l’on critique Israël ou dès qu’un acte de Résistance a lieu. Le Ministre israélien de la Défense a déclaré que les trois colons étaient « morts parce qu’ils étaient juifs »… Habituelle pirouette du gouvernement israélien qui a une fois de plus donné du baume au cœur à de fous furieux colons qui ont attaqué plusieurs Palestinien-ne-s, roulé délibérément sur une fillette, brulé des fermes, tenté de kidnapper d’autres enfants et promis la « Mort aux arabes ».

D’ici, on entend le silence assourdissant de la « communauté internationale » alors qu’Israël viole quotidiennement les lois et bafoue les droits de l’homme. Elle condamne les roquettes tirées depuis Gaza, mais n’a pas un mot sur les raids aériens menés par les israéliens. Gaza, dont la densité de population est l’une des plus élevée de la planète et où il est donc fortement probable, à chaque frappe, que des hommes, des femmes et des enfants viennent s’ajouter à la longue liste de martyrs…
Depuis 2000, 1046 enfants palestiniens ont été tués, par l’armée, ou par des colons. D’ici, on n’a entendu aucun émoi chez les « grands » dirigeants de ce monde…

D’ici, on peut entendre la révolte gronder et la jeunesse descendre dans la rue, pour balancer à la face du monde sa rage et sa détermination. On a vu l’un des symboles de la colonisation à Jérusalem (réalisé avec l’amical partenariat de l’entreprise française Alsthom), le Tramway, se faire démonter, station par station, caténaire par caténaire, rail par rail…

tram

D’ici, on peut entendre que les Palestiniens en ont assez d’être les oubliés de l’histoire. Assez aussi de voir leurs représentants s’aplatir toujours plus face aux exigences de la puissance occupante, de négocier et de toujours tendre l’autre joue. Depuis Oslo, les Palestiniens n’ont cessé de faire des sacrifices, et jamais l’occupation n’a été aussi rude et vicieuse.

D’ici, on entend aussi les prétendus alliés du peuple palestinien, de par le monde, condamner la Résistance quand celle-ci prend les armes, ou quand celle-ci porte une barbe et un drapeau vert. Vieux reflexe colonial, que de juger ce qui est bon pour un peuple qui lutte pour sa libération et qui est légitime de mener cette lutte… Pourtant, les Français le savent, pour avoir été à la fois un pays occupé et un pays occupant, aucune libération n’a été obtenue en offrant des fleurs à l’oppresseur. Que ceux qui, chaque année rendent hommage aux Résistants français, aux FTP-MOI, au groupe Manouchian, se débarrassent de leur condescendance envers les Palestiniens et de leur vision paternaliste. Vous insultez la Résistance toute entière ! Savez-vous seulement ce que c’est que de vivre sous occupation ? D’ici, on entend parler du « conflit israélo-palestinien », comme pour mettre sur un plan d’égalité l’oppresseur et l’opprimé. Non, il n’y a pas de conflit, il y a une occupation qui ronge un peuple, chaque jour, dans les moindres détails de sa vie : se déplacer, travailler, étudier, se soigner, vivre…

Palestine_Lutte

D’ici, on peut voir que le peuple palestinien est déterminé, organisé, fier, digne, et qu’il n’a besoin de quiconque pour lui dicter le chemin à prendre pour avancer vers sa propre liberté. Enfin, d’ici, on se souvient que Nelson Mandela disait :

C’est toujours l’oppresseur, non l’opprimé qui détermine la forme de lutte. Si l’oppresseur utilise la violence, l’opprimé n’aura pas d’autre choix que de répondre par la violence. Dans notre cas, ce n’était qu’une forme de légitime défense.

Source : http://quartierslibres.wordpress.com/2014/07/05/dici-en-palestine/#more-5645

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #Palestine, #Liberté