Publié le 27 Juin 2014

 Matilda Powell alias Mississippi Mathilda travaillait adolescente  dans une plantation de tabac du Sud américain, quand elle enregistre quatre pièces, qu'on peut juger très, très différentes de la norme des chanteuses du blues de cette époque (années 30) ...

 

 

 

 

Je travaille fort nuit et jour pour mon Blanc,

qui ne me considère pas.

Je suis une femme qui travaille dur,

et je travaille dur tout le temps

Mais si vous entendez mon chéri,

il n'est tout simplement pas convaincu que je dois aller à mon travail ,

entre le jour et la nuit

je ne pense pas que mon chéri pourrait me traiter de cette façon ,

je suis une femme qui travaille dur,

mais je deviens une pierre qui roule

Et la façon dont mon bébé me traite,

Seigneur, je ne vais pas rester ici  longtemps

 

 

 

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #Blues, #musique

Publié le 24 Juin 2014

 

 

Tendre la main,

 

C’est secourir ceux qui n’ont rien

 

Trouver un toit ou un casse-dalle

 

Partager sans arrière pensée

 

 

 

Tendre la main,

 

C’est une chose rare

 

Qui est donné à peu d’humains

 

 

 

Tendre la main,

 

C’est une chose noble

 

Comme sont les solidarités

 

 

 

Mais ne la tendez pas trop fort,

 

Sinon vous risquez la prison

 

La société punit d’amende

 

Ceux qui pointent ses contradictions

 

La justice est une balance qui penche du coté du pognon

 

 

 

Tendre la main,

 

 C’est ouvrir les serrures qui cloitrent les conforts

 

C’est  oxygéner les cœurs remplis d’indifférence

 

C’est soulager les âmes en proie aux engelures

 

C’est regarder l’humain à fond de tripes

 

Admirer un sourire comme un soleil levant

 

 

 

Tendre la main,

 

C’est oser parler d’amour …

 

Hobo-Lullaby

 

 

 

 

 

 

14 mai 2014 : jour attendu du délibéré.

Alors que le procès avait duré plus de 4h30, il a suffit de quelques minutes à la juge chargée d'un dossier vide pour énoncer la condamnation de m. et de ses 4 camarades du Droit Au Logement.

Coupable d'avoir participé à la rédaction d'un communiqué, m. écope - comme les autres - de 3 mois de prison avec un sursis courant sur 5 ans, 90€ de frais de procédure et 8 000 euros de dommages et intérêts.

Face à cette nouvelle injustice, m. décide de faire appel.

 

 

 

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #Soutenir m.

Publié le 23 Juin 2014

Cet article est reposté depuis coco Magnanville.

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Publié le 17 Juin 2014

A qui de droit : mon nom est… qui s’en soucie ?
La dignité, la résistance, la résilience… ils m’ont tous conduite nulle part.
Ils ne sont que des gribouillages sur les murs de mon histoire.
Ils sont des rêves par des gens avalés par la gloutonnerie.
Ils sont la cause et l’effet, les mensonges et les regrets, pour effacer et oublier.

La honte sur ceux qui me liront puis s’en iront faire demi-tour.
Est-ce moi qui ait fait l’histoire, le passé et le présent, aujourd’hui demain…
partout ?

Je tiens le mot, et la lutte contre l’obscurité et le désespoir, venant de ces
grottes de gens blessés, mes ancêtres.. je les entends encore, aiguisés et clairs.
Je tiens l’existence, sur les papiers du bureau, sur les visages dans la foule,
sur les tombeaux des martyrs.
Je tiens la vie dans les miettes de pain, les bougies,
les livres sur tune étagère rouillée.
Je tiens le conflit avec le rire, avec ces enfants qui m’ont appris
à lutter par un sourire et tuer par une prière.
Je tiens la justice par la mémoire, avec un poème brisé,
un exil et un Etat de nulle part.
Je tiens la mort avec l’éternité, un rêve éternel, un amour éternel,
une lutte éternelle, un but, une cause… Je ne sais pas le désespoir.

Je suis le subconscient de chaque humain. Vous ne pourrez pas manger, vous
ne pourrez pas dormir, vous ne pourrez pas rêver, je vous hanterai… vous qui
avez volé.. volé mon propre monde, je vivrai pour ne pas oublier.

Sur ma terre, vous avez volé le fruit, le travail d’un jour, les jours d’un jeûne,
le temps prendra des notes, l’endroit sera témoin.
Quand nos enfants le matin se réveillent, quand du lait de leur bouche est pris,
quand des symphonies de larmes sont secouées, quand nos mères et pères
se noient impuissants contre leurs bébés, quand notre bougie la nuit a fondu,
quand nos yeux gonflés et fatigués, dans les champs d’une nuit sans fin, crient
le sang et perdent la vue, quand nos corps au froid deviennent plus faibles,
quand la seule chaleur qui vient est celle des personnes âgées que vous avez
cassées, quand vous vous asseyez dans votre refuge doré…
asseyez-vous et prenez note :

Prenez note : nos stylos oscillent, dans toutes les directions. Ils insistent,
persistent et crachent les balles de votre oppression.

Prenez note : nos journeaux sont remplis des actes de vos intentions minables,
de vos crimes quotidiens contre notre existence, de vos menaces délirantes et
de vos tortures atroces.

Prenez note : nos langues vivront pour raconter, les contes de votre racisme, de
votre monde permettant l’apartheid et de votre haine ignorante.

Prenez note : les enfants grandiront, ils sont les graines de vos oppressions
murmurées.

Prenez note : nous, les minables, les étudiants de ce conflit, monterons et
monterons au-dessus de votre cruauté, au-dessus de vos mensonges, de votre
fausse solidarité « de fraternité », nous monterons et  monterons avec les flammes
de notre volonté passionnée de vivre, sur notre terre, avec notre peuple, contre
tous vos pièges et labyrinthes mortels. Nous reviendrons vers nos maisons,
contre votre volonté, contre vos balles et vos tanks, contre vos pots-de-vo, et
vos grades, contre toutes vos tentatives de faire de nous des bêtes, des sauvages
contre votre soi-disant « liberté ».

Prenez note : ô vous les cadavres serviles, vous les dirigeants endormis et les
masses distraites ! 

Natalie Abou Shakra, habitante de Gaza, le 10 janvier 2009

 

 

 

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #Palestine

Publié le 16 Juin 2014

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Publié le 15 Juin 2014

Modeste hommage à  Camera Silens, groupe Bordelais ( clin d'oeil à OPA, au passage ) des années 80.

 

La torture blanche

En prison, les militants de la RAF subissent un traitement spécial scientifiquement établi pour leur destruction: isolement, promenade les mains liées pendant des années, des mois de sections silencieuses, des anesthésies de force. Cette torture blanche est issue d'un programme de recherche nommé 'camera silens': le prisonnier est dans une cellule sans fenêtre ni lumière du jour, la lumière artificielle s'allume de telle manière à briser le cycle du sommeil du prisonnier, les murs sont blancs afin de briser la vue, la cellule est totalement insonorisée. Ulrike Meinhof tentera d'expliquer les sensations produites par la torture blanche: 'le sentiment que ta tête explose', 'on ne peut pas expliquer si l'on tremble de fièvre ou de froid - on gèle', 'on ne peut plus identifier la signification des mots, seulement deviner - l'utilisation de lettres en sch (ch,. ss, z, s) est absolument insupportable', 'la construction de la phrase, la grammaire, la syntaxe, on ne contrôle plus rien', 'le sentiment qu'on t'a enlevé la peau'.

 

 

 

J 'entends mon sang couler
Je crève lentement et sans bruit
Je ne sais même plus
Ce que je vis, ce que je suis
Counter Insurgency
J 'entends ma cervelle penser
Qu'j'suis en train de crever
Je ne sais même plus
Où je vais, ce que je sais
Counter Insurgency

Mais jamais elle n'aura ma peau... Camera Silens
Je vois la mort de si haut. . . . . . . . Camera Silens
Mourir en vidéo.. . . . . . . . .. . . . . . . . . Camera Silens

Et pour ça vous allez payer le prix de ma démence

J'entends mon sang couler
Ma tète prête à  exploser
Trouver la force
De me décanaliser
Counter insurgency
Je n'attends plus rien
Des lendemains...
... Drôle de destin.                

 

 

 

 

 

Ils parlaient souvent de l'Espagne
De corridas, d'espoir déçus
Et d'une révolution morte
Avant d'avoir vécu

Souvent ils fermaient les paupières
Au fond de leurs yeux la lumière

Ils parlaient aussi de leur terre
Balayée par le vent
Quand le feu avait ravagé
Leurs rêves de liberté

Souvent ils fermaient les paupières
Au fond de leurs yeux la lumière

Ils avaient crus qu'en se levant
Du haut de leurs quinze ans
Le soleil sécherait le sang
Ce fut l'exil pourtant

Souvent ils fermaient les paupières
Au fond de leurs yeux la lumière

Et quand les roses ont repoussé
Au-delà  des Pyrénées
Ils étaient trop vieux pour repartir
Alors ils sont restés

Souvent ils fermaient les paupières
Au fond de leurs yeux la lumière

Ils parlaient souvent de l'Espagne
De corridas, d'espoir déçus
Ils parlaient aussi de leur terre
Balayée par le vent

Souvent ils fermaient les paupières
Au fond de leurs yeux la lumière

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #musique

Publié le 6 Juin 2014

Deux versions de "Rolled and Tumbled" et une chanson de Boubakar Traoré, qui démontrent les racines Africaines du Blues ...

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #Blues, #musique

Publié le 1 Juin 2014

Cette semaine, La minéralité expliquée aux rend hommage aux Zapatiste du Chiapas ...

Au cœur d’un courant d’air rebelle
J’ai vu le sourire d’Emiliano,
Furtif tel le cheval qui s’enfuit à toutes jambes ;
Au sein de la collectivité
J’ai plié en quatre les feuilles luisantes
Autour du tamale de l’avenir,
Et dans un souffle, j’ai récité la prière du paysan qui dit sans façon :
Mi tierra y libertad !

La suite :  http://caro.hobo.over-blog.com/

 

 

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