Publié le 31 Décembre 2013


 

 

Epopée du thym de Palestine

 

 

J'embaumais collines et plaines
Nourri de l'éclat de la lumière
Et tenais compagnie aux pas des errants
Dans le sacré de la terre
Tous ces dômes clochers et temples
Offrandes pour mille prières

Cette pluie soudaine pour mêler
Mes fragraances à l'endurance des pierres
Toujours aux aguets des fissures béantes
Les roches retenant mes chutes
Au crépuscule des siècles qui se couchent
Dans la fosse de l'Histoire

Je t'aimais rumeur de la mer si près
Qui consolait me frémissements
Alliés aux flûtes bercées par les oliviers solaires
Ils sont venus de nuit avec leurs chars
Reptiles aux chenilles aiguisées raser mes brins
Piliers du songe bâti comme une rivière

Et je n'oublie pas la course du vent
Pour éteindre vos torches sans génie
Dans la farine les fusées dans la cuisine
Quand les lits sont éventrés sur les corps
Endormis les seuil souillés par l'infamie

Comment ne pas vous voir chauves-souris
Dans la cécité de la nuit
Bottes conquérantes qui marchent sur mes étés
Lavés de citronniers séculaires
Comment ne pas vous reconnaître corbeaux
Dans les drones sans cerveaux

Et l'hiver couvert par les pleurs des sirènes
Les maisons comme des tombes sans sépultures
Parmi les cris sombres parmi les décombres
Je consolais les étoiles réveillées en sursaut
Affolées par les traînées de vos poudres
Mes feuilles tendres martyres de vos incendiaires

Je vous le dis le thym c'est pour parfumer
Le pain à l'huile d'olive pétri de mes feux
Non pour allumer les brasiers
Ni le romarin compagnon de mes cyprès
Ni l'eau détournée de sa source
Ne pardonneront à votre mémoire ses trous

Je vous le dis le thym c'est pour les chemins
Augustes et fiers non pour les vautours
Le thym c'est pour le repos des oiseaux
Libérés de leur peur et de leur détresse
Non pour affamer les arbres et les nids
Non pour punir les mères et leurs berceaux

Je vous défie hyènes et vous casques
Le thym même cerne par le Mur
Percera la mer le ciel et la terre
Tant d'armées pour une herbe
Ne pourront empêcher mes arômes
D'être dédiés aux humains à bras ouverts

 

Tahar Bekri

Publié dans  Salam Gaza - carnets. Editions Elyzad, Tunis. 2010

 

 

 

Epopée du thym de Palestine

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #poèsie, #Liberté

Publié le 30 Décembre 2013

Publié le 29 Décembre 2013

La vie s’écoule, la vie s’en­fuit

La vie s’écoule, la vie s’en­fuit

Les jours défilent au pas de l’ennui

Parti des rouges, parti des gris

Nos révo­lu­ti­ons sont tra­hies

Le tra­vail tue, le tra­vail paie

Le temps s’achète au su­per­m­arché

Le temps payé ne re­vi­ent plus

La jeu­nesse meurt de temps perdu

Les yeux faits pour l’amour d’aimer

Sont le re­flet d’un monde d’ob­jets.

Sans rêve et sans réalité

Aux ima­ges nous som­mes con­damnés

Les fu­sillés, les affamés

Vi­en­nent vers nous du fond du passé

Rien n’a changé mais tout com­mence

Et va mûrir dans la vio­lence

Brûlez, re­pai­res de curés,

Nids de mar­chands, de po­li­ciers

Au vent qui sème la tempête

Se récol­tent les jours de fête

Les fu­sils sur nous dirigés

Cont­re les chefs vont se re­tour­ner

Plus de di­ri­ge­ants, plus d’État

Pour pro­fi­ter de nos com­bats

Raoul Van­ei­gem

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #musique

Publié le 27 Décembre 2013

Big Walter Horton (1917 - 1981)

Il jouait déjà de l'harmonica à l'âge de cinq ans ...

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #Blues

Publié le 20 Décembre 2013

Premier groupe de Blues multiracial, 1963 Paul Butterfly Blues Band ...

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #Blues

Publié le 15 Décembre 2013

Que diriez vous d'une promenade en roulotte sur les sentiers rocailleux d'Irlande ...

Le gitan dépeigné

Il y avait trois gitans, qui sont venus à notre porte
courageux et audacieux
un chantait bas et l'autre haut
et l'autre chantait comme un gitan dépeigné

et madame a monté les escalier
et s'est mis un robe de cuir
on écouta un cri à la porte
"Elle est allé avec un gitans dépeigné"

Tard la nuit retourna le comte
et demanda où était son épouse
le servant lui répondit
"Elle est partit avec un gitan dépeigné"

"Selle-moi mon cheval blanc comme la neige
puisque mon grand cheval n'est pas assez rapide
et vais chercher mon épouse, jusqu'à ce que je la trouve
Elle est partit avec un gitan dépeigné"

Il est allé sur son cheval à l'est et à l'ouest
au nord et au sud
jusqu'à ce qu'il arrive dans une vaste plaine
là il a repéré son épouse

"Comment est-ce que tu a pu abandonner ton lit de plume d'oie?
avec les couvertures si magnifiquement décorés
Comment as tu pu abandonner ton époux á peine marié?
pour un gitan dépeigné?"

"Que m'importe mon lit de plume d'oie
avec les couvertures si magnifiquement décorés
Cette nuit je serai sur une vaste plaine
dans les bras d'un gitan dépeigné"

"Comment as tu pu abandonner ta maison et tes terres?
Comment as tu pu abandonner ton or?
Comment as tu pu abandonner ton époux á peine marié
pour un gitan dépeigné?"

"Que m'importe ma maison et mes terres?
Que m'importe l'or?
Je préfère un baiser des lèvres jaunes d'un gitan
Je suis partie avec un gitan dépeigné"

Je suis partie avec un gitan dépeigné

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #musique

Publié le 8 Décembre 2013

La minéralité expliquée aux cailloux

Cette semaine, La minéralité expliquée aux cailloux, vous invite à fermer les yeux et à poser vos oreilles contre la Terre ...

Nuages de pensées, tissage de fils d’argent

Filandreuses racines, chevelure sépulcrale

Désert fissuré, sel aux multiples propos

Glaciers au dialogue de gel, banquise australe

Silhouette géante, cordillère d’ombre et de lumière

La suite : ICI

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Publié le 6 Décembre 2013

Tout, tout, tout va bien ce matin
Quand j'étais un petit garçon de cinq ans
Ma mère m'a dit que j'allais devenir le meilleur homme vivant
Mais maintenant que je suis un homme de 21ans passé
Je veux que tu crois en moi chéri
Je suis trés drôle
Je suis un homme


[Refrain 1] :
Je l'épèlle M, A petit, N
Qui veut dire Homme (man)
Pas B, O petit, Y
Qui signifie petit garçon
Je suis un homme
J'ai complétement grandi, je suis un homme
Je suis un Homme
Je suis un né pour être amant
Je suis un homme
Je suis un rollin' stone (1)
Je suis un homme
Je suis un hoochie coochie man (2)
Assis dehors, juste moi et mon copain
Tu sais que je suis fait pour te faire bouger bébé,
Se lever 2 heures en retard
C'est n'est pas être un homme


[Refrain 2] :
Je l'épèlle M, A petit, N
Qui veut dire Homme (man)
Pas B, O petit, Y
Qui signifie petit garçon
Je suis un homme
J'ai complétement grandi, je suis un homme
Un Homme
Je suis un né pour être amant
Un Homme
Je suis un rollin' stone
Un homme-enfant
Je suis un hoochie coochie man


Je ne manque jamais mon objectif
Quand je fais l'amour à une femme
Elle ne peut y résister
Je pense que je vais aller
Dans le vieux Kansas Stew (3)
Je vais ramener mon second cousin
Le petit johnny CoCheroo
Vous toutes petites
Attendrez derrière la ligne
Je ne peux pas te faire l'amour chéri
En cinq minutes
Ce n'est pas ça être un homme


[Refrain 2]
Bien, bien, bien, bien
Vite, vite, vite, vite
Ne me fait pas de peine, Ne me fais pas de peine petit
Ne me fait pas de peine, Ne me fais pas de peine petit
Bien, bien, bien, bien


Quand j'étais une petite fille de seulement douze ans
Ne pouvant pas ne rien faire
Pour sauver mon âme de chien disparu
Ma maman m'a dit.
Le jour où j'ai été élevée
Elle a dit: «Chante à l'enfant du blues, il chante à partir de maintenant".

Je suis une femme,
Oh yeah
Je suis une femme, je suis une boule de feu
Je suis une femme, je peux faire l'amour avec un crocodile
Je suis une femme, je peux chanter le blues
Je suis une femme, je peux changer l'ancien en nouveau
S'épelle w o man,
Oh yeah
Cela signifie que je suis adulte

Je suis une femme, je suis un vent impétueux
Je suis une femme, je peux couper la pierre avec une épingle
Je suis une femme, je suis un fabricant de l'amour
Je suis une femme, tu sais que je suis un agitateur, terre

SOLO

Je suis une femme, je suis un vent impétueux
Je suis une femme, je peux couper la pierre avec une épingle
Je suis une femme, je sais ma substance
Je suis une femme, je n'ai jamais eu assez de

Je vais là-bas, derrière le soleil
Je vais faire quelque chose pour vous, qui n'a jamais été fait
Je vais retenir l'éclair, avec la paume de ma main
Serrer la main du diable, le faire ramper dans le sable

Je suis une femme, oh yeah
Je suis une femme,
Je suis une boule de feu
Je suis une femme,
Je peux faire l'amour un crocodile
Je suis une femme,
Je suis un fabricant de l'amour
Je suis une femme,
Vous savez que je suis un agitateur, terre
OH oh oh oh
Je suis une femme

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #Blues

Publié le 3 Décembre 2013

Deux dictions du chef d'œuvre d'Arthur Rimbaud

Celle de Léotard n'est elle pas parfumée d'embruns ?

Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.

J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.

Dans les clapotements furieux des marées
Moi l'autre hiver plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.

La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !

Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sures,
L'eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin

Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;

Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !

Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : Je sais le soir,
L'aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelque fois ce que l'homme a cru voir !

J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très-antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !

J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes,
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !

J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !

J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !

J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulement d'eau au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !

Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés de punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !

J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.

Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...

Presque île, balottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds
Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir, à reculons !

Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;

Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur,

Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;

Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l'Europe aux anciens parapets !

J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fond que tu dors et t'exiles,
Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ? -

Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !

Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesses, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.

Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons.

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #poèsie

Publié le 2 Décembre 2013

Cette semaine, la minéralité expliquée aux cailloux rend hommage à notre mère à tous ...

 

 

 

L’homme habile de ses doigts agiles

amasse peu à peu la généreuse donation.

Elle est sable, elle est eau, elle est terre, elle brille

 

 

 

La suite ici

 

La minéralité expliquée aux cailloux

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