Publié le 30 Juin 2013

 

 

De 1990 à 2000 (date du suicide de leur charismatique chanteur Dédé Fortin), Les Colocs, connaissent une fulgurante et profonde histoire d'amour avec le public Québécois

 

 

Beaudelaire par Les Collocs

Tu brilles comme une comète ...

« Il est difficile de vivre et de mourir en beauté, mais il est tout aussi difficile tant de vivre que de mourir de façon profondément horrible. C’est là l’humaine condition » - Mishima Yukio

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #musique

Publié le 29 Juin 2013

Lu sur rebellyon

En qualifiant la France de « réactionnaire », Monsieur Barroso, Président de la Commission Européenne a provoqué un concert de protestations dans toute la France. Les politiques de gauche comme de droite se lèvent tous comme un seul homme pour protester contre cette attaque insupportable qui vise la patrie des droits de l’homme, de Johnny Hallyday et de la baguette

Dans une inter­view à l’International Herald Tribune, Barroso déclare : « Certains (de ceux qui défen­dent l’excep­tion cultu­relle) disent être de gauche, mais ils sont en fait extrê­me­ment réac­tion­nai­res » [1]. La France n’est pas citée nom­mé­ment, mais tout le monde aura com­pris. La classe poli­ti­que fran­çaise est en état de choc. « Ces propos sont abso­lu­ment cons­ter­nants. Ils sont inac­cep­ta­bles » déclare la minis­tre de la culture. « Je ne veux pas croire que le pré­si­dent de la Commission euro­péenne ait pu tenir des propos sur la France qui seraient ainsi for­mu­lés » déclare François Hollande.
Même la fille Le Pen bondit sur l’occa­sion : « Les insul­tes du pré­si­dent de la Commission euro­péenne contre la France, qua­li­fiée de réac­tion­naire par José Manuel Barroso, confir­ment la vio­lence du sys­tème euro­péen qu’on impose aux Français et aux peu­ples d’Europe contre leur gré ». Marine Le Pen qui défend les rap­peurs fran­çais, on aura tout vu.

Monsieur Barroso est donc sourd, sauf pour la musi­que. Il s’offus­que de la volonté de la France de pro­té­ger ses artis­tes et leurs CD, mais le sort de cer­tains êtres humains lui importe moins. Depuis des mois, il est pour­tant alerté par dif­fé­rents orga­nis­mes sur le trai­te­ment dis­cri­mi­na­toire que la France inflige aux Roms, la plus grande mino­rité eth­ni­que euro­péenne. En sep­tem­bre 2010, après la cir­cu­laire illé­gale contre les Roms, l’Europe avait fait sem­blant de taper du poing sur la table avec la sortie de Viviane Reding, qui elle aussi avait pro­vo­qué une vague d’indi­gna­tion en France.
Elle décla­rait à propos des expul­sions à répé­ti­tion : « j’ai été per­son­nel­le­ment cho­quée par des cir­cons­tan­ces qui don­nent l’impres­sion que des per­son­nes sont ren­voyées d’un État membre uni­que­ment parce qu’elles appar­tien­nent à une cer­taine mino­rité eth­ni­que. Je pen­sais que l’Europe ne serait plus le témoin de ce genre de situa­tion après la Seconde Guerre mon­diale » [2]. Depuis, plus rien. Pas un mot, pas une pro­tes­ta­tion.

Au pre­mier tri­mes­tre 2013, d’après un rap­port de l’AEDH [3], le nombre d’expul­sions de Roms de leur lieu de vie a aug­menté de plus de 30 % par rap­port à la même période de 2012.
En 2012, le nombre d’expul­sions d’étrangers du ter­ri­toire fran­çais a lui aussi battu tous les records : 36 822, parmi les­quels plus de 12 000 Roms. En mars 2013, Manuel Valls qui pense se donner une sta­ture pré­si­den­tielle en pour­chas­sant des ter­ro­ris­tes fan­tô­mes et en tapant sur les Roms, mul­ti­plie les décla­ra­tions racis­tes contre cette mino­rité en toute impu­nité : « les occu­pants de cam­pe­ments ne sou­hai­tent pas s’inté­grer dans notre pays pour des rai­sons cultu­rel­les ou parce qu’ils sont entre les mains de réseaux versés dans la men­di­cité ou la pros­ti­tu­tion » . [4]
La poli­ti­que ségré­ga­tion­niste de la France socia­liste contre les Roms touche également les enfants et se tra­duit par des clas­ses ghetto, comme à Ris-Orangis où des enfants vont en classe dans un gym­nase. A Saint-Fons, la séna­trice-maire socia­liste, madame Demontès, innove en créant une classe eth­ni­que spé­ciale réser­vée aux enfants Roms d’un bidon­ville. La salle de classe se situe dans le même bâti­ment que la police natio­nale et la police muni­ci­pale. Là, au moins, ils sont bien gardés, ces futurs délin­quants. En revan­che, ils n’ont pas fait beau­coup de pro­grès en fran­çais et pour la mixité, on repas­sera. [5]

La répres­sion poli­cière contre les Roms atteint elle aussi des som­mets. A Saint-Fons encore, la police orga­nise une expé­di­tion puni­tive pour se venger d’un jet de pierre et va gazer des enfants, sac­ca­ger des caba­nes, jeter des chiens poli­ciers contre des vieillards. [6]
La police s’amuse également à placer en garde-à-vue des nour­ris­sons, ne sachant ni parler, ni mar­cher en les accu­sant … de men­dier… [7]

Chaque jour, les arres­ta­tions au faciès se mul­ti­plient, les expul­sions vers la Roumanie conti­nuent et la chasse aux Roms va repren­dre de plus belle avec la tor­peur de l’été enfin ins­tallé.

Alors M. Barroso qua­li­fie la France de réac­tion­naire et il a raison. Le score du Front National aux der­niè­res élections, notam­ment celles de Villeneuve-sur-Lot prouve que de plus en plus de fran­çais, pour des rai­sons mul­ti­ples, se tour­nent désor­mais sans com­plexe vers l’extrême droite et se reconnais­sent dans le dis­cours de haine de Le Pen.

En qua­li­fiant aussi dure­ment la France pour sa poli­ti­que cultu­relle, Barroso montre clai­re­ment les prio­ri­tés de cette Europe qui met à genoux des popu­la­tions entiè­res afin de pré­ser­ver les ban­ques, mais qui est inca­pa­ble de pro­té­ger une mino­rité per­sé­cu­tée dans tous les pays où elle croit trou­ver refuge.
Pour mon­sieur Barroso, on peut stig­ma­ti­ser une popu­la­tion toute entière, pour­chas­ser des femmes, des enfants et des vieillards en raison de leur appar­te­nance eth­ni­que, lais­ser la police se livrer impu­né­ment aux pires vio­len­ces, pas de pro­blème. Vous pouvez comp­ter sur son silence. En revan­che, pas touche au busi­ness.

Tapez sur vos Roms, Barroso se tait, pro­té­gez vos CD, Barroso pro­teste.

Bienvenue dans l’Europe des mar­chan­di­ses et des ban­quiers.

Philippe Alain

Après l’exception culturelle, sauvons la chasse aux Roms, une autre tradition française

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #Liberté

Publié le 28 Juin 2013

Joshua Daniel White (11 février 1914 - 5 septembre 1969) est un guitariste et chanteur de blues américain (côte est) des années d'après-guerre.

Il est l'un des principaux initiateurs du Protest song of America, poursuivi par le Ku Klux Klan, inquiété par la commission McCarthy. Josh White est avec Blind Blake un des grands fondateurs du blues de la côte est, ou Piedmont blues. Son jeu de guitare, qui mêle avec bonheur l'influence évidente de Lonnie Johnson avec le fingerpicking de sa Caroline natale, est remarquable, caractérisé par un son cristallin et un splendide vibrato.

(source Wikipédia)

The judge said, "You black boy, forty years on the hard rock pile."

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #Blues

Publié le 26 Juin 2013

C'est l'histoire d'un père qui est assis à table avec ses trois fils et qui mange de la soupe aux vermicelles.

Le premier fils dit :

"Papa, t'as un vermicelle collé sur la gueule."
Le père se lève et, PAN !, lui donne une grande gifle en pleine figure.
Le second fils s'exclame :
"Il est vraiment chié, le vieux !"
Le père se retourne alors, et PAN !, lui met aussi une gifle magistrale. En retournant à sa place, le père voit son troisième fils qui essaie de se protéger avec ses mains.
"Mais n'aie pas peur comme ça, voyons. Tu n'as rien dit, je ne te ferai rien."
Et le petit garçon répond :
"Ben, on sait jamais : t'es tellement con."

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié le 25 Juin 2013

Lu sur Actuchomage : http://www.actuchomage.org/2013062125202/Social-economie-et-politique/emplois-disponibles-ou-non-pourvus-lenfumage-continue.html

Les majorités se succèdent, mais les bons vieux enfumages prospèrent… sous la houlette du Medef. Depuis dix ans, un chiffre revient sur la table. Il varie d’une année sur l’autre. Parfois 300.000, parfois 500.000 ou 700.000… Il s'agit du chiffre des emplois soit-disant non pourvus. Décryptage d’un enfumage en «bande organisée».

Et le Medef et le gouvernement de pleurnicher, chaque année, constatant que des centaines de milliers d’emplois ne trouvent pas preneurs. L'annonce de tous ces jobs non pourvus tombe toujours pile-poil quand l’Insee prévoit une forte dégradation du marché du travail.

«Comment ça ? Quoi ? Le chômage atteint des sommets alors qu’il y a tant d’emplois disponibles mais non pourvus ? Quelle honte ! Qu’est-ce qu’ils attendent tous ces fainéants de Chômeurs ? Leurs allocs en fin de mois, c’est tout ? Qu'on les mette au turbin !».

Voilà une argumentation imparable dans l’esprit du grand public. 300.000, 500.000 ou 700.000 emplois vacants, vous imaginez le scandale ? Un seul constat s'impose : Les chômeurs ne veulent pas bosser, tout simplement. En vérité si je mens, il n’y a pas 3,2 millions de demandeurs d’emploi en catégorie A, mais 300.000, 500.000 ou 700.000 de moins, si on soustrait tous les fainéants qui ne veulent pas occuper les emplois dispos.

La mécanique est bien huilée. Ça marche à tous les coups ! Et les médias de reprendre en chœur cette info, en interrogeant quelques patrons et autres badauds outrés : «Voilà où mène notre système de protections sociales forcément trop généreux ! À la fainéantise, ma Bonne Dame, à la fainéantise !».

La première question qu'on devrait pourtant poser aux auteurs de cet «enfumage en bande organisée» (c’est très à la mode la «bande organisée»), c’est : Où qu’ils sont ces 300.000 à 700.000 emplois ?

Pas chez Popôle en tous cas, dont le site affiche – quand il fonctionne – 140.000 à 180.000 offres (dans le meilleur des cas), dont une majorité écrasante de CDD de quelques heures, de quelques jours ou de quelques semaines. Alors où qu’ils sont, hein ?

«Mais voyons, ouvrez les yeux ! On manque cruellement de bras dans certains secteurs comme le bâtiment, la restauration… Interrogez un patron du BTP ou un gérant de restaurant, vous verrez. Des boulots, il y en a plein de dispos !»

Ah bon ? Comme c’est étrange ! On manque de bras dans des secteurs où le «travail au black» - comme on dit - est quasiment institutionnalisé ? Dans des secteurs grands pourvoyeurs d’emplois non déclarés ? Une pratique de plus en plus répandue qui, bien évidemment, fait l’affaire… des patrons qui «oublient» de payer les cotisations et de remplir leurs obligations sociales.

Ainsi, on manque de bras dans des secteurs où un emploi sur trois ou quatre est occupé par des travailleurs non déclarés. Il suffit de faire un petit tour dans les arrière-cuisines des restaurants et brasseries pour apprécier la proportion de travailleurs qui enchaînent des heures et des heures de boulot pour des salaires leur permettant à peine de se loger à 4 ou 5 dans une chambre de bonne.

Comme sur ces chantiers où, à présent, on entend plus parler polonais et ukrainien, que portugais et arabe. Comme aurait dit Coluche : «Qu’est-ce c’est que ces Polonais qui viennent piquer le pain de nos Arabes ?».

On l’aura compris, l’histoire des emplois disponibles dans des secteurs comme la restauration et le BTP, c'est complètement bidon ! Tout simplement parce que les employeurs préfèrent embaucher des gens peu regardant sur le montant de leur fiche de paie et sur leurs conditions de travail, que des casse-bonbons qui veulent gagner correctement leur vie et bénéficier des protections sociales habituellement accordées en France (plus pour longtemps !).

Forcément, entre un Polonais qui accepte de bosser 10 heures par jour (même le week-end) pour 1.300 euros cash, et un Français payé 1.500 euros nets hors cotisations sociales et avantages divers (congés payés, prise en charge des transports…), il n’y a pas photo ! D’un côté, ça coûte 1.300 euros, de l’autre 2.600 ! Le calcul est vite fait.

Tout ça pour dire que, dans certains secteurs, tout le monde – à commencer par le patronat – se satisfait d’une situation où des centaines de milliers de travailleurs sont payés à la «va-que-je-t’embrouille». À part l'URSSAF, personne ne le déplore. On laisse faire à grande échelle !

Les soi-disant emplois non pourvus dans ces secteurs le sont d’une façon détournée.

Les mieux informés vous diront : «Mais il n’y a pas que dans le BTP ou la restauration qu’il y a des postes vacants. Il existe plein d’autres secteurs qui cherchent des bras, comme celui des services à la personne, dans la grande distribution, et même ailleurs, dans la plomberie, la boucherie, dans beaucoup de métiers artisanaux». C’est exact ! Mais alors, qu’est-ce qui coince ?

C'est simple comme bonjour : On ne forme plus assez de bouchers ! On ne forme plus assez de plombiers ! Imaginez-vous qu’on ne forme plus assez de… médecins ! 20 à 30% des praticiens qui s’installent aujourd’hui en zones rurales viennent de l'étranger, de Roumanie par exemple ou d’Afrique. Ben alors ? Qu’est-ce qu’on attend pour former des médecins, des plombiers et des bouchers bien de chez nous ? Des travailleurs qui occuperont des emplois dans les secteurs dits en tension (où les postes ne sont pas pourvus faute de candidats).

Qui a imposé des numerus clausus hyper strictes en France ? Qui n’a pas formé assez de médecins pendant des années et des années ? Et même des bouchers, des plombiers, des menuisiers… ?

Que fout l’Éducation nationale ? Que foutent le ministère du Travail et de l’Emploi, le Conseil Économique et Social, les Chambres de commerce et d'industrie, les Chambres de métiers, les organisations patronales et syndicales ? Ils sont payés à quoi faire ? Pantoufler pénardement pendant que le chômage et la précarité explosent ?

Pour conclure, il existe un moyen efficace de pourvoir un emploi vacant (ou des centaines de milliers, comme l'affirment les enfumeurs), une technique imparable pour trouver un collaborateur dans n’importe quel corps de métier, y compris les plus pénibles. Et ce moyen s’appelle la paie ! Ben oui, il fallait y penser !

Si elle est bonne, si elle est incitative, les candidats se bousculeront. Rares sont ceux qui préfèrent végéter au chômage à 600 ou 700 euros par mois (pendant 23 mois maximum) que travailler dans des conditions décentes pour 1.300 ou 1.500 euros nets (hors congés payés et compagnie).

Forcément, quand on propose des emplois payés au lance-pierre, exercés dans des conditions dégradées, les postulants ne se bousculent pas au portillon. Mais là, j’entends déjà monter des rangs des organisations patronales l'argument qui tue, l'argument selon lequel : «La mondialisation et la concurrence internationale nous imposent une stricte modération salariale. Si nos entreprises veulent rester compétitives, il faut bloquer les salaires et augmenter le temps de travail». Amen !

OK, OK ! Mettons-nous d’accord. Ces mesures de blocage des rémunérations et d’augmentation de l'activité professionnelle concernent qui exactement ? Les ouvriers, les cadres moyens, les cadres supérieurs, les hauts fonctionnaires, les professions libérales ou les patrons ?

Aaaaaaah, vous me rassurez ! Vous parlez des ouvriers et des employés. Enfin, de celles et ceux qui sont «au bas de l’échelle»… Me voilà soulagé !

Emplois vacants (et blocage des rémunérations des moins bien lotis) : Foutaises !

Yves Barraud pour Actuchomage.org

PS : Jean-Marc Ayrault vient d'annoncer (en conclusion de la Conférence Sociale, le 21 juin) que 30.000 chômeurs seront prochainement formés pour occuper quelques-uns des 300.000 postes non pourvus . Nous voilà sauvés ! ;-)

30.000, c'est moins de 1% des 3,2 millions de chômeurs de catégorie A. Moins de 0,6% de tous les inscrits à Pôle Emploi.

C'est même moins que le nombre de chômeurs enregistrés au mois d'avril dernier (40.000). Enfumage, vous avez dit enfumage ?

Emplois vacants : l’enfumage continue

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié le 24 Juin 2013

Cette semaine, La minéralité expliquée aux cailloux vous invite à suivre les abeilles qui prennent le maquis ...

Au loin on croyait apercevoir au milieu des herbes sauvages

Un petit bout de pierre comme une île flottante au doux visage.

C’était une borie de pierres sèches construite par un berger

Mais elle était devenue ruche pour les abeilles abandonnées

Et c’était un bourdonnement constant, confus et chaleureux

La suite ici

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié le 23 Juin 2013

 

 

 

Les Minutemen estiment que leur musique était faite par, pour et sur les travailleurs. "La première chose est de donner aux travailleurs la confiance", a déclaré Watt.(bassiste du groupe) "C'est ce que nous essayons de faire avec nos chansons. Il ne s'agit pas de leur montrer «la voie», mais de dire: «Regardez-nous, nous sommes des travailleurs et nous écrivons des chansons et jouons dans un groupe ..."

L'idée du travailleur était profonde. Entre 1982 et 1984 D. Boon (chanteur du groupe) a publié un fanzine appelé Prole . Boon a écrit des articles à caractère politique et des dessins animés; Mike Watt a fait l'examen des dossiers. Et certains soirs, Boon faisait passer des groupes underground locaux au Star Theatre de San Pedro ( 300 places), en le renommant le Théâtre de l'Union. Les spectacles commençaient tôt afin que les gens qui travaillent puissent rentrer à la maison à une heure raisonnable. Le crédo de D. Boon était que les hommes qui travaillent devraient avoir la culture dans leur vie, de la musique et de l'art. Ne pas l'avoir équivalait pour lui à adopter une rock & roll mensonge attitude ! "

 

 

"Notre groupe pourrait être votre histoire"

"Qu'est la paix pour le peuple qui tavaille la terre et meurt à la guerre ?"

"Je refuse d'être un esclave"

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié le 17 Juin 2013

 

Un clin d'œil à mes amis de l'Orchestre Poétique d'Avant-guerre (O.P.A)

Que vous pouvez retrouver ici : http://www.opa33.org/

Avec un texte superbe tiré de leur recueil

Merci à eux pour ce partage

Pour stopper la radio blues cliquez sur le petit carré !

Avec une bise à m ...

 

 

 

 

 

 

m.

 

De la poussière et du sable

 

 

textes pour l’expo photo Palestine avec François Xavier

Octobre/Novembre 2009

Nous vivons une époque de poussière et de sable dans lesquels nous ne pouvons même plus imprimer l’empreinte de nos êtres pour dire ce que nous fûmes, ici, sur cette terre en don reçue et que nous quittons sans mot dire.

Avant, nous marchions côte à côte, nous rêvions ensemble.

Nous pensions toujours pouvoir fouler de nouveau le sol de la naissance.

Mais au fil du temps, le lien s’est dilué et aujourd’hui, la poussière et le sable recouvrent une mémoire qui se déforme.

Il existera cette légende de la terre natale dont le sein nous a nourris et dont notre âme s’est imprégnée sans savoir.

Aujourd’hui, dans le sel des larmes se découpent des paysages lunaires, des déserts de nostalgie qui nous soudent.

Comme l’oubli semble nous reconnaître et nous appeler, nous scrutons vers l’Occident, vers l’Orient, l’écho.

Mais dans ce temps de poussière et de sable que nous vivons, les heures tombent, le voile s’épaissit et nous voilà rendus au seuil de nos dernières espérances.

Si vous passez la première route, vous tomberez sur un amas de pierre, comme une cicatrice, c’est ici.

Jadis, le soleil se levait en face et se couchait juste là, derrière le mur.

Sa course allait du matin au soir sans obstacle, il ne butait sur rien, inondait tout et se plaisait à faire de l’ombre sous les oliviers.

Maintenant, vous verrez, lorsqu’il décline, comme il se heurte, sa lumière se brise avant d’avoir éclaboussé le ciel.

La beauté ne résiste pas aux hommes de granit.

Enfant, j’avais cent ans et je faisais semblant d’être un petit garçon.

Parfois, bien sûr, je me prenais à mon propre jeu et je me surprenais à faire comme si de rien n’était, m’amusant sans y penser, comme rendu tout d’un coup à mon âge, proche de ce qui me fuyait.

Mais dans ces moments de répit, la nuit ramenait toujours les peurs anciennes et je me réveillais l’air grave, l’oeil noir et le ventre noué.

L’enfance, ce merveilleux jardin, était pour moi un paradis perdu.

Que personne ne s’étonne aujourd’hui si, quand je regarde bien en face, mon regard porte toujours plus loin.

Que se passera-t-il une fois que tu auras parcouru de ton regard le parchemin de mon visage ?

Sera-t-il assez fort pour s’imprégner en toi et pour te tourmenter ?

As-tu suffisamment senti, à mes yeux sombres, l’effroi ?

Ai-je l’air assez las ?

As-tu pu deviner, en plongeant vers moi, à quel point j’avais soif de t’entendre ?

As-tu vu, au travers de mon être, le tréfonds de mon âme ; as-tu vu ce que même les yeux fermés je ne puis m’empêcher de voir ?

Le parchemin de mon visage retient les souvenirs et les tisse, peuplant mes fondations chancelantes de rêves incertains où je t’appelle encore.

Je t’appelle par tous les noms que je connais, dans toutes les langues que je parle et dans toutes celles que j’invente.

Je t’appelle le jour, la nuit, dans ces rêves incertains, dans ces après-midi de poudre.

Dans la quiétude-même des instants de bonheur volés, je sais que je t’appelle encore, par tous les noms que je connais.

Et maintenant, je tiens ton regard dans le mien.

Tu peux me scruter sans délicatesse car dans l’enchevêtrement des souvenirs tissés, il y aura, si tu le veux, une ride qui me ressemble au parchemin de ton visage.

Quand nos fils partent et ne reviennent pas, nous savons maintenant que nous ne devons plus les attendre.

En ces temps oubliés où nous n’avions pas de chaînes, quelqu’un avait écrit :

« Voici la terre.

Ici, le ferment de nos origines palpite comme un coeur qui bat et nourrit nos visions.

Comme nos racines nous portent, nous soutenons l’avenir sans préjugé, la poitrine ouverte, prêts au bouleversement.

Nous savons que le sillon est infini, que nous serons le passage et qu’après nous, la descendance, celle-ci, puis celle qui ne saura même plus qu’elle nous ressemble.

Nous entrevoyons des fleurs aux larges corolles, embaumant, des oasis quiets sous la voûte d’un ciel clair, des silences sans pesanteur.

Car voici la terre. »

Mais ces mots avaient été écrits avec de la poussière et du sable et aujourd’hui, dans le sel des larmes se découpent des paysages lunaires, des déserts de nostalgie qui nous soudent.

Parfois, des rires d’enfants se faufilaient entre les rues désertes, glissaient sur les pavés sablonneux, couraient le long des rigoles asséchées et venaient éclater sur les murs zébrés des maisons.

Dans ces moments, alors que tout jusqu’alors paraissait figé, le temps semblait reprendre sa course et l’on ouvrait les volets qui étaient restés clos pour se protéger du soleil.

Les femmes, étonnées, sortaient sur le pallier et, mettant leurs mains en jumelle, elles fouillaient l’horizon au plus loin.

Les hommes, convaincus pourtant qu’il ne se passait rien, pointaient le bout de leur nez aux fenêtres, humaient l’air sec à la recherche de senteurs nouvelles puis retournaient d’un pas las se rasseoir dans des fauteuils usés.

Alors, les rires se faufilaient de nouveau, quittaient la ville, abandonnaient l’innocence des heures au vertige de l’immobilité et disparaissaient sans écho.

Il ne restait plus à la nuit qu’à balayer les rues désertes pour que s’en efface, tout à fait, le souvenir des années tendres.

Palestine,

Nous avons gravé ton nom dans nos coeurs, au plus profond de notre âme et nous te portons, à chaque pas, dans ce Chaos.

Nous avons rêvé, nous rêvons encore mais à se tendre vers toi, dans ce Chaos, chaque pas devient plus difficile et la poussière et le sable s’accrochent à nos semelles comme du plomb.

Nous avons hélé, appelé jour et nuit, crié jusqu’à perdre la voix mais de l’Occident à l’Orient, c’est le silence.

L’ombre nous recouvre, le néant nous engloutit et nous ne pouvons plus écrire l’Histoire car plus rien ne dépend de nous, car tout nous échappe tandis que l’Ogre dévore nos enfants.

Nous peinons maintenant à t’imaginer, n’ayant presque plus à portée le souvenir que nos pères avaient de tes formes.

Nos colères cloisonnées se disloquent, se dispersent sans efficacité et le destin se moque, s’élabore loin de nous et se décide sans indulgence.

Nous prions un ciel qui semble vide, nous prions.

Et tous les mots que nous lançons vers lui portent en eux notre terre.

Palestine,

Dans nos coeurs, dans le plus profond de nos âmes, à chaque pas dans ce Chaos, nous te portons.

 

 

 

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #poèsie

Publié le 10 Juin 2013

Karl Heinz Roth, né en 1942, a été un militant du de l''Opposition extraparlementaire dès le milieu des années 60. Parallèlement à ses activités de médecin, il s’est consacré à l’histoire de « l’autre mouvement ouvrier », celui des ouvriers non qualifiés, des immigrés, des travailleurs forcés, et à la résistance au capitalisme sous le nazisme. Le 9 mai 1975, Karl Heinz Roth est arrêté avec Roland Otto sur un parking de Cologne après avoir été grièvement blessé par un policier. Au cours de l’incident, Werner Philipp Sauber, un militant clandestin du Mouvement du 2 Juin et un policier sont tués. Le 26 juin 1977, Roland Otto et Karl Heinz Roth sont acquittés de l’accusation de meurtre et retrouvent la liberté au terme d’un procès exemplaire au cours duquel le montage policier s’est lamentablement écroulé. Pendant les deux années qui venaient de s’écouler, Roth avait mené un combat exemplaire pour la survie. C’est ce qu’il raconte dans ce texte, auquel nous lui avons demandé d’écrire une présentation, à l’usage des lecteurs qui n’ont pas vécu de manière consciente « l’automne allemand »

 

 

 

Extrait ...

 

Des flocons de neige imaginaires

Avez-vous déjà souffert de troubles du sommeil ? En cas contraire, vous devriez tout de même vous soucier que ceux qui en torturent d’autres en les privant de sommeil, ne restent pas totalement impunis. Et il y en a beaucoup. Je pense à ceux, au cœur de l’État de droit, mettent en œuvre des sanctions pénales aggravées.
 
Durant diverses phases de ma détention, j’ai fait connaissance avec les tempêtes de neige imaginaires. Je vais parler de la plus longue et de la plus dévastatrice, qui a duré onze mois. Lorsqu’en août 1976 je fus définitivement transféré à l’infirmerie de la prison de Bochum, des électriciens étaient justement occupés à installer deux projecteurs supplémentaires en face de ma cellule. Les lampes étaient dirigées droit sur la fenêtre de celle-ci, à cinq mètres environ, et à la hauteur du troisième étage, où se trouve la cellule pour terroristes 3/38. Elles flanquaient ma cellule, faisaient 500 watts chacune, étaient séparées de quelques mètres. Tard dans la soirée du 1er   août, j’en bénéficiai pour la première fois. Trois projecteurs - le troisième, plus éloigné, était déjà installé en face, sur le mur du bâtiment administratif - illuminèrent ma cellule a giorno. Au début je n’avais rien contre. Car jusqu’ici on éteignait les lumières à 22 heures. À partir du mois d’août, je pus lire sans interruption. Grâce aux projecteurs, il faisait grand jour en permanence dans ma cellule.
 
Au bout de deux ou trois jours l’euphorie s’était dissipée. Quand je m’aperçus que je ne pouvais pas dormir sous la lumière des projecteurs, je m’habituai à lire jusqu'au matin. J’étais tiré du sommeil qui suivait à six heures tapantes, car la journée carcérale commençait, et ce sommeil se fit de plus en plus superficiel. Au bout d’une semaine, ce n’était plus qu’une somnolence apathique avec de très courtes pointes de sommeil, littéralement quelques minutes. Je perdis la capacité de me concentrer et donc l’envie de lire la nuit. Une angoissante perte de repères s’instaura. Je perdis le sens du temps et de l’espace. Quand les surveillants utilisaient l’interphone, le son creux de leur voix me rendait inquiet. Je devins instable, incapable de lire longtemps, de fixer mes pensées et de les noter. Quand je recevais des visites, il me fallait un certain temps pour m’habituer à la situation. Pendant un certain temps, on me donna des somnifères. Ils perdirent vite leur efficacité. Le médecin du service me proposa de suspendre tout simplement une couverture devant la fenêtre ; le résultat fut mauvais, l’obscurité soudaine dans ma cellule me fit encore plus peur, me tint éveillé et me donna l’illusion que les 20 m3 de la cellule fondaient sur mon corps. En outre les surveillants qui faisaient la nuit me criaient d’enlever la couverture. Fin août je vis les premières tempêtes de neige. Des fils blancs qui passaient de haut en bas, dans les espaces libres des doubles barreaux de ma lucarne. On aurait dit un film quand la bande se déchire. Peu à peu les fils s’aggloméraient. Ils se transformaient en taches dansantes, dont les mouvements ralentissaient peu à peu.
 
Je ne voulais pas voir tout cela. Je me cramponnai au grillage et observai l’extérieur. Les contours du mur, du toit qui s’inclinait au-dessus, de la cour des transferts et du bâtiment administratif qui se trouvait derrière s’étaient estompés. On avait l’impression de regarder à travers un verre dépoli. Je passai la main à travers les barreaux. Était-ce bien une grille supplémentaire ou l’avait-on remplacée, comme à Ossendorf, par une moustiquaire qui produit le même effet quand on regarde à travers ? Non, tout était comme avant. Plus je regardais attentivement, et plus ce que je voyais s’estompait et se faisait statique. Si je cessais de me concentrer, la vitre dépolie se dissolvait en taches isolées et recommençait à bouger.
 
Cela devint dangereux quand la tempête de neige entra dans ma cellule. Je fermai les yeux et me mis à chanter. Les yeux fermés je marchai de long en large dans la cellule, quatre pas dans un sens, quatre dans l’autre. Je chantai tout mon répertoire. Puis je me mis à parler avec moi-même. Des dialogues fictifs à une personne, où les partenaires utilisaient deux langues étrangères différentes. Moi-même devins ces deux personnes. Les exercices de concentration que j’avais entre-temps terminés, glissaient à l’hallucination. Ayant perdu tout sens du temps et poussé par la nécessité de le cacher aux verts et aux blancs [surveillants et personnels médical, NdT], je me ramenais à la réalité. Ces luttes duraient parfois des jours entiers. Finalement j’inversai le rythme circadien. Je travaillais et lisais la nuit, le jour je somnolais, avec de temps en temps deux phases brèves de sommeil, vers 9 heures et 17 heures. Je commençai à trouver un modus vivendi avec la privation de sommeil. Je m’abandonnai sans résister aux illusions d’optique. Les combats avec les hallucinations qui s’ensuivirent furent très durs. Je cédai quelques pouces de terrain, m’y habituai, pour ensuite les discipliner et les éliminer. Ce fut une lutte contre la folie. La ligne de crête que je suivais était souvent très étroite. J’avais une maladie chronique, des problèmes circulatoires. Je brûlai mes dernières réserves pour éviter ce que la privation de sommeil visait : faire du délinquant condamné d’avance un fou nécessitant un traitement psychiatrique. Je pus interdire aux surveillants médicaux d’entrer dans ma cellule - ils avaient violé de façon flagrante mes droits de prisonnier en détention préventive en empêchant une expertise médicale relative à une contre-indication de placement en détention et en me déclarant pour un temps pratiquement illimité en état de comparaître- - ce qui m’aida fortement. Je ne reçus plus qu’un médecin agréé extérieur pour la visite du matin. Le matin j’étais relativement en forme. En outre je pouvais compter sur le fait que ce médecin n'éprouvait aucun intérêt particulier à informer la police politique sur de nouveaux possibles points faibles sur lesquels m'attaquer.
 
Je n’ai pas été le seul pour qui les projecteurs firent de Bochum un enfer. À l’automne 76, alors que j’étais encore à l’isolement, Guillaume [Günter Guillaume, conseiller personnel du chancelier Willy Brandt, condamné en 1975 à 13 ans de prison pour espionnage au profit de la RDA, NdT]  passa devant moi en se rendant au laboratoire. Nous échangeâmes quelques mots, comme à Ossendorf, avant d’être poussés plus loin par les matons. Guillaume  avait un besoin urgent de soins médicaux. Il était à deux cellules de la cellule pour terroristes 3/38, les cellules directement voisines sont toujours vides. Les projecteurs l’empêchaient de dormir lui aussi. Voyant que ses plaintes restaient sans effet, il obtint d’être renvoyé à la prison de Rheinbach. Il n’avait passé que quelques jours à Bochum. Par la suite il refusa tout traitement médical.
 

 

Source TLAXCALA

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Dans le ventre de la baleine

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #Liberté

Publié le 9 Juin 2013

Créer à la fin des années 80 par d'anciens membres du groupe punk Montpelliérain O.T.H., Les Naufragés repartent à l'abordage en 2013 !

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Rédigé par hobo-lullaby

Publié dans #musique