Publié le 22 Décembre 2012
Source : http://www.mouvementautonome.com/
Donnez moi la vie que j'aime le long de ma route un ruisseau donnez moi le ciel joyeux et le chemin de traverse ...
Publié le 22 Décembre 2012
Publié le 21 Décembre 2012
Publié le 19 Décembre 2012
Je serai le porte-parole
De vos vérités assassinées
Derrière les barreaux du mensonge
Portant comme une croix
Le drapeau déchiré
De vos causes perdues
Et je vous rejoindrai partout
Dans vos lits de défaite
Vos grabats de misère
Vos matelas violés
Par la sueur des hommes…
Dites-moi le nom de vos exils
La couleur de vos peines
Les murs de ces prisons
Où l’on supplicie l’âme
Dites-moi la noirceur
Des trottoirs
Où vous brisez vos rêves
Et ces doigts pointés sur vous
Comme des mitraillettes…
Dites-moi ce chemin miné
Sur la page de vos vies
Cette marge dessinée
Par l’incompréhension
Cette marge
Où vous tremblez vos coeurs
Jusqu’à la déchirure...
Dites-moi tout
Vos douleurs sont les miennes
Vos doutes me taraudent
On vous a volé le monde
Fantômes de la nuit
Qui souffrez sous ma plume
A saigner chaque page…
Dites-moi tout
Je serai votre messagère
Et j’écrirai sur le mur rougi
De vos illusions
Des mots arrachés au néant
Des mots à crucifier
Les consciences fermées
Il y en aura tant
Que vous les verrez flamber
Vos horizons
Tels des étoiles
Incandescentes
Constellant vos regards…
Adriana EVANGELIZT
Source : http://r-sistons.over-blog.com/
Publié le 18 Décembre 2012
Publié le 17 Décembre 2012
Publié le 16 Décembre 2012
Publié le 15 Décembre 2012
DERNIÈRES VOLONTÉS DE BOB SINÉ
CRÉMATION AU PÈRE-LACHAISE
Tout d’abord, pour la crémation, m’allonger délicatement, vêtu de noir et de rouge, dans un cercueil en carton ondulé acheté chez Leclerc ou tout autre spécialiste des funérailles bon marché, après s’être assuré que je suis bien mort !
Pas la peine de claquer bêtement du grisbi pour partir en fumée !
Sur le cercueil, en revanche, le logo de l’anarchie, tagué à la bombe, en noir, au milieu, sera de la meilleure veine.
N’importe quel copain dessinateur fera ça très bien.
Toutes les fleurs devront être rouges et j’aimerais que tous les amis présents s’habillent en noir, pas par respect des convenances, mais pour évoquer les anars !
Cette cérémonie noire et rouge aura, j’en suis sûr, beaucoup de gueule et satisfera, à la fois, mon sens de l’esthétique et mon goût de la provoc.
Quelques morceaux de musique que je n’ai pas encore eu le temps de choisir mais dans lesquels figurera obligatoirement Try a Little Tenderness chanté par Otis Redding, seront les bienvenus et m’aideront à avaler mon bulletin de naissance et à rejoindre fissa tous les gens que j’aime et qui ont lâché la rampe avant moi ! Après, champ libre ! En général, tout le monde va bouffer et picoler à la mémoire du défunt mais, n’étant plus là pour participer avec vous aux agapes, je préfère ne pas y penser !
Mais, gaffe : même en poudre, j’ai l’oreille fine !
ENTERREMENT AU CIMETIÈRE DE MONTMARTRE
Quelques jours plus tard, selon les possibilités des uns et des autres ( je laisse le soin à Catherine, ma divine veuve, d’organiser tout ça au mieux) j’aimerais une fiesta sympa avec orchestre et buffet campagnard sur tréteaux.
Je recommande un tonnelet de beaujolais, de chez Marie-Lapierre bien sûr, plus convivial que des bouteilles et qui a l’avantage de ne pas laisser de cadavres, superflus dans un cimetière !
Évidemment, il sera servi dans des verres et non dans de sinistres gobelets en carton.
Si certains tiennent à apporter des couronnes de fleurs, de toutes les couleurs cette fois, qu’ils fassent inscrire sur les bandeaux des slogans tels que « Ni Dieu, ni maître », « Mort aux cons ! » ou « On les aura ! » selon leur inspiration et la complicité du fleuriste, pour choquer les familles catholiques éplorées qui viendront les jours suivants pleurer les leurs et liront avec horreur ces incongruités en se signant pour éloigner le démon.
Plus la peine d’être sapés en noir ce jour-là. Au contraire, des fringues couleur pétard sont souhaitées ( je n’ai rien contre les excès ni le mauvais goût).
La musique sera joyeuse, enjouée et plutôt jazzy. Je fais une parfaite confiance à mon ami Stéphane Maggi pour réunir les musiciens adéquats qui seront payés avec un élastique et qui ne seront là que par amitié et pour boire un coup à ma santé (expression quelque peu maladroite, j’en conviens !).
À la fin, quand tout le monde sera parti, j’irai peut-être alors trinquer avec La Goulue qui a sa tombe tout à côté et il ne me restera plus qu’à attendre patiemment les suivants, car il restera encore 59 places à mes côtés dans cette concession à perpétuité achetée en commun avec Benoît Delépine et conçue pour accueillir 60 zigotos pour l’éternité.
Nous ne sommes, ni l’un ni l’autre, très satisfaits de la statue en bronze qui ressemble plus à un cactus qu’à un doigt d’honneur et n’est donc pas assez explicite. Il m’a promis d’y remédier mais, dommage, je ne verrai la nouvelle version que du dessous. Tant pis !
En revanche, l’épitaphe en lettres d’or : « MOURIR ? PLUTÔT CREVER ! » tient bien la route !
Si un jour vous croisez, au hasard de vos balades, un bonobo qui me ressemble, n’ayez aucun doute, ce sera moi, réincarné !
À plus !
Joli bras d'honneur à la maladie ... à plus Bob.
Publié le 14 Décembre 2012
Publié le 13 Décembre 2012
Communiqué à mes parents
Je sais que je vous dois beaucoup. Vous m’avez donné naissance, vous m’avez nourrie et abreuvée, et vous m’avez élevée. Vous m’avez même aimée. Ou plutôt vous dites que vous m’avez aimée. Car la réalité est un peu différente.
Vous m’avez amenée dans un monde où vous étiez forcés de me laisser quelque part chaque jour, et de partir à vos occupations et votre travail. Vous m’avez mise au monde, puis vous avez toujours cherché un endroit où me jeter. Vous m’avez amenée à l’école et, comme si ce n’était pas suffisant, vous m’avez fait suivre toute une série de cours de soutien, et m’avez inculqué l’anxiété pour mon avenir incertain. Si mon futur est si incertain, si vous avez fait de cette planète un endroit si dangereux où vivre, pourquoi alors m’avoir amenée dans ce monde ? En quoi consiste ma vie ? Deux heures par jour de télé et de jeux vidéo ?
Je veux découvrir le monde, ouvrir mes ailes, m’envoler et tout observer en l’espace d’un instant. Je veux sortir et rencontrer des gens, jouer et m’amuser, me sentir heureuse et ne pas me soucier de si j’ai cours demain et que je n’ai pas fait mes devoirs. Je veux rêver d’un monde où ils ne chercheront pas de lieu où me stocker, où ils n’auront pas à travailler en permanence, où l’on ne craindrait pas de rencontrer de nouvelles personnes, où le futur ne m’effraiera pas, et où il n’y aura ni maîtres ni esclaves.
Je vois votre misère mais je ne m’y suis pas habituée, et je ne veux pas m’y habituer. Vous ne me ferez pas baisser les bras juste parce que vous avez baissé les vôtres. Je ne veux être ni l’esclave ni le chef de personne. Je veux que vous me laissiez tranquille.
Je n’ai pas peur de ces chiens de garde en uniforme dont vous avez peur. Vous voyez de l’ordre et de la sécurité en eux. Cessez de vous moquer de moi, car je sais très bien que cet ordre n’est qu’hypocrisie ; quant à la sécurité publique, eux-mêmes sont le plus grand des dangers.
Ils sont des symboles du Pouvoir, de votre propre autorité, de l’autorité des profs, des politiciens, de tous les adultes qui vivent ainsi. Vous êtes ceux qui ont appris à vivre ainsi, pas moi. S’ils veulent me chercher des noises, ils vont voir. Ils n’ont aucune chance face à moi, qu’ils gardent bien ça en tête. Je suis en colère et dangereuse. Et nous sommes nombreux, nous somme partout, on peut même nous trouver dans les foyers des meurtriers. Partout où ils sont, ils ne peuvent pas se cacher de nous. D’une façon ou d’une autre nous sommes ceux qui resteront debout, pas eux.
Ne soyez pas fâchés contre moi, je fais seulement ce que vous m’avez appris. Vous dîtes que cette révolte n’est que désordre et destruction. Et maintenant que je grandis, désordre et destruction sont tout ce que vous obtiendrez de moi.
Je vous aime. À ma façon toute particulière, mais je vous aime vraiment.
Mais je dois construire mon propre monde afin de vivre une vie libre, et pour cela je dois détruire le votre. C’est la
chose la plus importante à mes yeux. Pour le dire avec vos mots : c’est mon travail.
texte écrit par une lycéenne durant les émeutes de décembre 2008
Source : http://fr.contrainfo.espiv.net/
Publié le 12 Décembre 2012
Un centre de recherche d’un nouveau genre s’apprête à mener ses premières expériences. Implants de nanotechnologies dans le cerveau, neuro-stimulation, « médecine régénérative », jusqu’à des technologies pouvant changer le comportement : telles seront les recherches menées à Clinatec, à Grenoble, sur des patients volontaires. Une certaine opacité entoure ce projet, résultat d’une alliance entre industrie nucléaire, « start-up » de nanotechnologies et neurochirurgiens. Comment seront encadrées ces recherches ? Quel contrôle sera exercé sur leurs applications commerciales et industrielles ? Basta ! a mené l’enquête.
C’est une « clinique expérimentale » où l’on teste des dispositifs électroniques implantés dans le cerveau. Baptisée
Clinatec, cette neuro-clinique, pilotée par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) de Grenoble, travaille sur les applications des nanotechnologies dans le champ des neurosciences, en
particulier sur les maladies neurodégénératives, comme Parkinson. Mais difficile de savoir ce qui s’y passe vraiment : une certaine opacité entoure ses activités. Cas unique en France,
l’établissement est situé en dehors du milieu hospitalier, sur un terrain du CEA dont certains bâtiments sont soumis au secret défense.
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Le silence des machines