Il y 122 ans jour pour jour, le 29 Décembre 1890 ...
La 7e de cavalerie a reçu l'ordre du commandant du département de la Platte, le général John Brooke, de désarmer le clan de Big
Foot avant le transfert vers le Nebraska. La veille au soir, après avoir été escortés au camp et avoir été encerclés de toute part, les Lakota sont considérés comme des prisonniers virtuels.
Forsyth choisit de ne pas essayer de les désarmer dans la soirée.
Au matin, les hommes Lakota sont rassemblés et informés qu'ils doivent remettre toutes leurs armes à feu. Les soldats, craignant
que des armes restent cachées, commencent à fouiller les tentes, provoquant la colère des Lakota qui, selon l'armée, sont sous l'influence d'un chaman Miniconjou, Yellow Bird.
Lorsque les soldats tentent de désarmer un Lakota nommé Black Coyote, un coup de feu part. Une fusillade générale s’ensuit. La
plupart des hommes Lakota, encerclés par les soldats, sont abattus. Les survivants se dégagent. C’est alors que les canons bombardent le village des femmes et des enfants.
On a longtemps prétendu que 146 Lakota avaient été tués ainsi que 25 soldats de la cavalerie des États-Unis qui comptait
également 35 blessés, Big Foot figurant parmi les morts.
En fait, l'armée américaine reconnaît aujourd'hui que c'est 300 à 350 Amérindiens qui périrent lors de ce « massacre »1, terme
utilisé par le général Nelson A. Miles dans une lettre du 13 mars 1917 au commissaire aux affaires indiennes. Les soldats tirant de tous les côtés, on pense que certains d'entre eux ont été tués
par leur propre régiment mais aucune enquête n'a permis de connaître la vérité.
Source Wikipedia
Nature morte à Wounded Knee
Roses !
Pollen sur mon mât ivre,
Dessinant des nuées de mouettes,
Dans les tracés brumeux de mes mille pôles sans repères.
Les poissons ont mangé la boussole,
Christophe n’a plus rien à découvrir !
Rien !
Seulement un mensonge !
Le culte ensanglanté d’une erreur !
Naturalisation de la mort en sèves de vie.
Le carbone roi et la poudre ivre
Déplument mon poème à Wounded Knee !
Poudre ivre, images brisées des faces tatouées de squaws !
L’aventure du tic-tac de verre,
Cette laisse royale qui a traversé l’océan de mon histoire
Pour être mise à mon cou de libre Sioux !
Ce voyage, expédition financée de gras pesetas !
Bien avant moi, il y a les Aztèques
Et cet astronome bourré de chimie, dans l’asile !
Avant moi, il y a moi crevant sous mes propres flèches
Et le sang vert de la fleur sauvage.
Natures mortes,
Mort de l’usage,
Mort du fou rire
Qui abattait bisons et volcans.
Il y a mon totem qui vomit au musée,
Ma femme dénudée à coups de crosses,
A coups de pistolets,
Devant les caméras des touristes excités.
Têtes d’hyènes,
Palais et bureaux des grammaires indigènes !
Il y a moi, dans ma mort,
Au creux de leurs miroirs zoologiques,
De leurs livres trafiqués craquant de contre-vérités,
De leurs geôles, de leurs colonnes de guêpes
Aux dards de métal
Eclatant la peau rose de mon étalon soleil !
Il y a moi cadenassé dans les réserves
De leurs banquets d’impitoyables banquiers
Il y a moi,
Mon aube incendiée, dans les tentes
Et l’aigle délogé
Qui s’enivre dans de boueux clapiers !
L’aigle déplumé, chassé
Des montagnes d’or
Qui dort, ivre-mort, dans cette réserve,
Loin des réservoirs de pétrole,
Ma desénergie !
Moi qui me saoulait de soleil,
Moi qui lisait l’ardeur multicolore