Publié le 30 Octobre 2012
Je n'aime pas
Donnez moi la vie que j'aime le long de ma route un ruisseau donnez moi le ciel joyeux et le chemin de traverse ...
Publié le 30 Octobre 2012
Publié le 29 Octobre 2012
Enfermés dans une salle blanche, sous une lumière crue
Toutes les 5 minutes, ils me demandent si je vais bien
Enfermés dans une salle blanche nu comme le jour où je naquis
24 lumière aveuglante, 24 tout seul
Ce que j'ai fait prouve une certaine vérité au travailleur
Ce que j'ai fait est le coup de sifflet qui annonce le début du jeu
Dites la vérité et il vous rendra libre
C'est ce qu'ils m'ont appris comme à un enfant
Mais comment rester silencieux après tout ce que j'ai vu et fait
24 lumière aveuglante Je suis presque disparu, presque disparu
Enfermés dans une salle blanche, mourant d'envie de communiquer
Essayer de tenir bon sous pendant cette attente écrasante
Enfermés dans une salle blanche, jefais toujours face au temps
24 lumière aveuglante 24 sur toute la ligne
Ce que j'ai fait prouve une certaine vérité au travailleur
Ce que j'ai fait est le coup de sifflet qui annonce le début du jeu
Mais j'ai d’abord fait mon devoir envers mon pays
C'est ce qu'ils m'ont enseigné comme à un homme
Mais comment rester silencieux après tout ce que j'ai vu et fait
24 lumière aveuglante je suis presque disparu, presque disparu
(Traitez-moi comme un être humain, traitez moi comme un homme)
Graham Nash & James Raymond
Publié le 28 Octobre 2012
LE VOYAGEUR DANS LE DÉSERT
Moi, voyageur solitaire du désert
Rien d'étonnant
Je supporte le vent
Je supporte la soif
Et le soleil
Moi, je sais partir et marcher
Jusqu'au coucher du soleil
Dans le désert, plat, vide, où rien n'est offert
J'ai la tête en éveil
Moi, les montagnes où je suis né
Je les ai gravies et descendues
Moi, je sais où se cache l'eau dans les grottes
Ces soucis sont mes amis
Je suis toujours en relation familière et cela fait
Naître les histoires de ma vie
Vous, organisés, rassemblés, marchant ensemble,
La main dans la main, vous vivez
Un chemin vide de sens
En vérité, vous êtes seul
Publié le 28 Octobre 2012
On percevait son souffle oui
Mais il n’était plus comme avant
Le ciel s’était rasséréné
L’air s’était adouci
Et un parfum d’automne s’échappait de la mousse
C’est ainsi
Même la pierre devient poussière
Chez nous
Comme ailleurs
L’eau sa cousine peut vous le dire
Allez donc le lui demander
Et ce jour qui finissait
Inondait de paix
Le grand univers
Paix pour toi ô monde obscur
Afrique de nos origines
Monde excommunié et rebaptisé
Vendu et échangé
Blanchi et rincé
Sali et nettoyé
Paix pour toi Palestinien
Ecorché de l’Histoire oublieuse
Abandonné sans habit
Dans le gel d’un feu
Sans fumée
Paix ô Juif
Marqué de loin
Ecartelé de près
Ruiné d’être ce que nous sommes
Paix pour vous traîtres et assassins
Voleurs sans mobile
Norbert Paganelli - Fatigue (extrait) tiré du Chant des Crêtes
Publié le 27 Octobre 2012
La femme qui casse des briques
La femme casse les briques assise sur un trottoir,
La femme au sari rouge casse les briques,
Sous le soleil brûlant,
La femme couleur de bronze casse les briques.
A vingt et un ans, elle en paraît plus de quarante,
Et sept enfants l’attendent là-bas, à la maison.
La femme casse les briques toute la journée,
En échange de quoi elle recevra dix takas, pas un de plus.
Dix takas ne suffisent pas à la nourrir, ni elle ni les sept autres.
Pourtant, jour après jour, la femme casse les briques.
L’homme assis près d’elle casse aussi les briques,
Abrité sous une ombrelle.
Il touche vingt takas par jour,
Vingt par jour parce que c’est un homme.
La femme a un rêve, elle rêve d’avoir une ombrelle.
Un autre de ses rêves serait, par un beau matin,
De devenir un homme.
Vingt pour les hommes, le double pour les hommes.
Elle attend que son rêve se réalise, mais rien ne la fait
Devenir un homme,
Rien ne lui fait avoir une ombrelle,
Pas même une ombrelle déglinguée.
On construit de nouvelles routes et d’immenses tours avec les
briques qu’elle a cassées, mais le toit de sa maison s’est envolé
avec la tempête l’an dernier, depuis l’eau goutte à travers une tenture,
elle meurt d’envoie d’acheter un toit en tôle.
Alors elle hurle dans tout le voisinage,
Les gens s’esclaffent, oh la la, disent qu’il lui faudrait
De l’huile pour les cheveux, de la poudre pour le visage.
Les sept enfants doivent être nourris,
La peau de la femme s’assombrit de jour en jour,
Ses doigts deviennent durs comme des briques,
La femme elle-même devient une brique.
Plus dur que les briques, le marteau peut casser une brique mais ne peut pas casser la femme.
Rien, ni la chaleur, ni le ventre vide, ni le regret de ne pas voir un toit en tôle,
Rien ne peut la briser.
Taslima Nasreen (poète du bengladesh, en exil depuis 1994) tiré de Femmes, poèmes d’amour et de combat, 2003
Publié le 27 Octobre 2012
Publié le 26 Octobre 2012
Publié le 25 Octobre 2012
Lu sur : http://mouvementsansterre.wordpress.com/
Nous – 50 hommes, 50 femmes, 70 enfants -, communautés Guarani-Kaiowá originaires de Tekoha Pyelito kue/Mbrakay, nous voulons exposer par cette lettre notre situation historique et notre décision définitive, face à l’ordre de notre expulsion ordonnée par la Justice Fédérale de Navirai- Mato Grosso du Sud, dossier nº 0000032-87.2012.4.03.6006, daté du 29/09/2012.
Nous avons reçu l’information que nous, les communautés, allons être attaquées et expulsées par la force des rives du fleuve, par la propre Justice Fédérale de Navirai- Mato Grosso du Sud. Ainsi, il est évident pour nous que l’action même de la Justice Fédérale génère et augmente les violences contre nos vies, ignorant nos droits de survivre sur les rives d’un fleuve, à proximité de notre territoire traditionnel Pyelito Kue/Mbarakay.
Ainsi, nous comprenons clairement que cette décision de la Justice Fédérale de Navirai- Mato Grosso du Sud est une partie du génocide historique du peuple indigène natif de Mato Grosso du Sud /Brésil, c’est-à-dire que la propre action de la Justice Fédérale viole et extermine nos vies. Nous voulons manifester au Gouvernement et à la Justice Fédérale que nous avons perdu l’espoir de survivre dignement et sans violence sur notre territoire ancestral et que nous ne croyons plus dans la Justice du Brésil.
A qui allons-nous dénoncer les violences pratiquées contre nos vies ? A quelle justice du Brésil ? Si la Justice Fédérale elle-même génère et alimente des violences contre nous ? Nous avons évalué notre situation actuelle et nous avons conclu que nous allons tous mourir dans peu de temps, nous n’avons pas et nous n’aurons pas de perspective de vivre justement et dignement tant sur la rive du fleuve que loin d’ici. Nous campons ici à 50 mètres du fleuve Hovy où ont déjà été tuées 4 personnes, deux par suicide, deux sous les coups et la torture d’hommes armés au service des grands propriétaires. Nous vivons sur les rives de ce fleuve Hovy depuis plus d’un an, nous ne recevons aucune assistance, nous sommes isolés, encerclés par les hommes armés et nous avons résisté jusqu’à aujourd’hui. Nous ne mangeons qu’une fois par jour. Tout cela nous le subissons quotidiennement pour récupérer notre territoire ancestral Pyleito Kue/Mbarakay.
En réalité nous savons très bien qu’au centre de notre territoire ancestral sont enterrés plusieurs de nos aïeux et aïeules, bisaïeux et bisaïeules. Ici est le cimetière de tous nos ancêtres. Conscients de ce fait historique nous allons et nous voulons être tués et enterrés aux côtés de nos ancêtres ici même où nous sommes aujourd’hui. C’est pourquoi nous demandons au gouvernement et à la Justice Fédérale de ne pas décréter l’ordre de nous expulser mais de décréter notre mort collective et de nous enterrer tous ici. Nous demandons, une fois pour toutes, de décréter notre extermination totale, en plus d’envoyer des tracteurs pour creuser une grande fosse pour y jeter et enterrer nos corps. Telle est la demande que nous les Guarani et Kaiowa de Pyelito Kue/Mbarakay, faisons aux juges fédéraux.
Nous avons tous décidé de ne pas partir d’ici, sachant qu’il ne nous est plus possible de survivre dignement sur notre territoire ancestral, nous avons déjà beaucoup souffert et déjà nous sommes massacrés et nous mourons à un rythme rapide. Nous savons que nous serons expulsés d’ici, des rives du fleuve, par la justice, mais nous n’allons pas quitter les rives du fleuve. En tant que peuple indigène historique, nous décidons simplement d’être tués collectivement ici. Nous n’avons pas d’autre option, telle est notre dernière décision unanime face à la décision de la Justice Fédérale de Navirai- Mato Grosso du Sud.
Source : http://www.mst.org.br/node/14003
Traduction du portugais : Thierry Deronne
Si vous avez envie de pleurer tapez 1
Si vous avez envie de hurler tapez 2
Si vous avez envie de mettre une bombe FAITES LE !!!
Tristes Tropiques !!!
Publié le 22 Octobre 2012
Deleature
Ils triturent les lunes
écorchent des orchidées
incarcèrent les sources
Ils mentent brisent écartèlent
ils cachent des crocs d'acier
derrière d'hermétiques protocoles
ils ont a leur disposition
des milliers de bras qui broient
ils ne rêvent que de puissance
et de richesses illimitées
en élevant le meurtre
au rang de Bien suprême
Ils éclaboussent la terre
avec du sang et de la chair
ils achètent leurs esclaves
sur des marchés spécialisés
déclarent à l'abris de leurs forteresses
des guerre obscènes, des guerres sans fin
Ils humilient torturent égorgent
arrachent des yeux et des sexes
avec les outils savants de saintes inquisitions
ils pillent dévastent s'approprient
élaborent d'ignobles stratégies
en accusant d'hérésie
les quelques individus
rebuts d'humanité
capables encore de leur résister
et de se lever à voix nues
Ils accusent créent les conditions
de violences extrêmes
en s'arrangeant toujours entre eux
dans le plus grand secret
des conventions et des traités qu'ils ratifient
pour faire disparaître les preuves
de leurs méfaits et de leurs crimes
sous les apparats de la civilisation
Ils prostituent leurs progénitures
sous les prétextes fallacieux
de la bien-séance et de la bonne éducation
ils destituent la mémoire vive
des générations sacrifiées à leurs vilains jeux
L'art n'est pour eux qu'un faire-valoir
une garantie du pouvoir qu'ils exercent
mécènes débiles, criminels et psychopathes
ils ressemblent aux créatures dévoyées
qui hantent leurs "cauchemars climatisés".
Ils ont des armes démentes
des armes monstrueuses
pour éradiquer la vie.
Châteaudun, le 27/12/09
André Chenet
Publié le 21 Octobre 2012