Friday Blues
Publié le 23 Octobre 2015
Un Blues du vendredi dédié à mon camarade Georges Ibrahim Abdallah qui entamera demain sa 32è année de prison.
Les cerises et les figues
Les ministres et les juges ont gravés des rayures
Dans l’oubli des cachots et ses rêves d’Antigue
Sur un cèdre courbé aux blanches tavelures
Qui chantonne le temps, les cerises et les figues
Dans les silences de Sabra et Chatila
Il est des murs à la mémoire ensanglantée
Des rues où soudain la terreur résonna
Où le fantôme d’Oradour sembla déambuler
Il n’est de résistant que celui qui se dresse
Repousse la barbarie dans une colère de larmes
Il n’est de sentiment pire que la détresse
De rempart plus terrible que de prendre les armes
Et c’est suivant le lieu, l’époque et les vainqueurs
Que vos cendres reposent tranquilles au panthéon
Et c’est suivant le vœu des grands inquisiteurs
Que vos os croupissent au fond d’une prison
La justice est un mot aux allures de mensonge
Quand l’oncle d’Amérique intime ses vassaux
Le pantin de Beauvau la souffrance prolonge
Jetant le droit des hommes au fond du caniveau
Je sais un Abdallah aux yeux pleins de fatigue
Et un Georges qui chante les cerises et les figues
Les ministres et les juges ont gravés des rayures
Dans l’oubli des cachots et ses rêves d’Antigue
Sur un cèdre courbé aux blanches tavelures
Qui chantonne le temps, les cerises et les figues
Dans les silences de Sabra et Chatila
Il est des murs à la mémoire ensanglantée
Des rues où soudain la terreur résonna
Où le fantôme d’Oradour sembla déambuler
Il n’est de résistant que celui qui se dresse
Repousse la barbarie dans une colère de larmes
Il n’est de sentiment pire que la détresse
De rempart plus terrible que de prendre les armes
Et c’est suivant le lieu, l’époque et les vainqueurs
Que vos cendres reposent tranquilles au panthéon
Et c’est suivant le vœu des grands inquisiteurs
Que vos os croupissent au fond d’une prison
La justice est un mot aux allures de mensonge
Quand l’oncle d’Amérique intime ses vassaux
Le pantin de Beauvau la souffrance prolonge
Jetant le droit des hommes au fond du caniveau
Je sais un Abdallah aux yeux pleins de fatigue
Et un Georges qui chante les cerises et les figues