Sunday Music
Publié le 2 Novembre 2014
Entre berceuse et ballade, en compagnie des bergers et des troupeaux à travers le monde ...
Parfois ils nous arrivent avec leurs grands chapeaux
Et leurs manteaux de laine que suivent leurs troupeaux
Les bergers
Ils montent du printemps quand s´allongent les jours
Ou brûlés par l´été descendent vers les bourgs
Les bergers
Quand leurs bêtes s´arrêtent pour nous boire de l´eau
Se mettent à danser à l´ombre d´un pipeau
Les bergers
Entre eux l´en est de vieux, entre eux l´en est de sages
Qui appellent au puits tous les vieux du village
Les bergers
Ceux-là ont des histoires à nous faire telles peurs
Que pour trois nuits au moins nous rêvons des frayeurs
Des bergers
Ils ont les mêmes rides et les mêmes compagnes
Et les mêmes senteurs que leurs vieilles montagnes
Les bergers
Entre eux l´en est de jeunes, entre eux l´en est de beaux
Qui appellent les filles à faire le gros dos
Les bergers
Ceux-là ont des sourires qu´on dirait une fleur
Et des éclats de rire à faire jaillir de l´eau
Les bergers
Ceux-là ont des regards à vous brûler la peau
A vous défiancer, à vous clouer le cœur
Les bergers
Mais tous ils nous bousculent, qu´on soit filles ou garçons
Les garçons dans leurs rêves, les filles dans leurs frissons
Les bergers
Alors nous partageons le vin et le fromage
Et nous croyons une heure faire partie du voyage
Des bergers
C´est un peu comme Noël, Noël et ses trésors
Qui s´arrêteraient chez nous aux équinoxes d´or
Les bergers
Après ça ils s´en vont avec leurs grands chapeaux
Et leurs manteaux de laine que suivent leurs troupeaux
Les bergers
Ils montent du printemps quand s´allongent les jours
Ou brûlés par l´été descendent vers les bourgs
Les bergers
Quand leurs bêtes ont fini de nous boire notre eau
Se remettent en route à l´ombre d´un pipeau
Les bergers, les bergers, les bergers
Les tourbillons dansent dans la poussière
Le soleil joue dans l’éclat des pierres
Et, fasciné par la magie des chemins
Va le berger, va le berger
Son poncho dans le vent est un drapeau de brume
Les flûtes de la lande le saluent
Avec fierté, sur le sentier des collines
Les peines et les vachettes
S’en vont par le même sentier
Les peines sont à nous
Les vachettes sont à d’autres
Le crépuscule lui offre un soleil égorgé
Les lumières du pierrier se sont endormies
Entrainant le troupeau. Allez ! Allez !!
Va le berger, va le berger
Ah ! Si la nuit m’apportait le souvenir
Qui rendrait moins pesante ma solitude
Comme une ombre dans l’ombre de ces collines
Va le berger, va le berger
Les peines et les vachettes
S’en vont par le même sentier
Les peines sont à nous
Les vachettes sont à d’autres
Et, fasciné par la magie des chemins
Va le berger, va le berger
Comme j’étais à cheval, un matin, pour le plaisir,
J'ai remarqué un jeune cow-boy à cheval.
Son chapeau était jeté en arrière et ses éperons faisaient des cliquetis,
Et tout en chevauchant, il chantait cette chanson.
Whoopee, ti-yi-yo, allez, petits taurillons;
C'est votre malheur, mais ce n’est pas ma faute.
Whoopee, ti-yi-yo, allez, petits taurillons
Vous savez que le Wyoming sera votre nouvelle maison.
Quand le printemps arrive, nous regroupons les taurillons,
Nous les marquons et nous leur nouons la queue,
Nous ramenons les égarés, pour compter le troupeau,
Et dès le lendemain, nous sortons sur la piste.
Whoopee, ti-yi-yo, allez, petits taurillons;
C'est votre malheur, mais ce n’est pas ma faute.
Whoopee, ti-yi-yo, allez, petits taurillons
Vous savez que le Wyoming sera votre nouvelle maison.
Nous montons dans les prairies, traversant les larges rivières
Et à travers les plaines où il n'y a jamais de ville.
Nos chevaux sont las, nous sommes fatigués et nous avons faim;
Ne bougés plus taurillons, arrêtez de musarder.
Whoopee, ti-yi-yo, allez, petits taurillons;
C'est votre malheur, mais ce n’est pas ma faute.
Whoopee, ti-yi-yo, allez, petits taurillons
Vous savez que le Wyoming sera votre nouvelle maison.
La nuit est venue et les taurillons sont désorientés.
Ils sont loin de chez eux que ce qu'ils ont été.
Allez, ptits taurillons, il est temps de rouler.
Lorsque nous arriverons au Wyoming, nous ne roulerons plus.
Whoopee, ti-yi-yo, allez, petits taurillons;
C'est votre malheur, mais ce n’est pas ma faute.
Whoopee, ti-yi-yo, allez, petits taurillons
Vous savez que le Wyoming sera votre nouvelle maison.
Merci Anne-Marie !
Un bâton à la main
Une herbe entre les dents
Un vieux reste de foin
Dans ses cheveux tout blancs
Il est redescendu
Parmi les étrangers
Il est redescendu
Hier, le vieux berger
Il nous a demandé
Et du pain et de l'eau
Mais il a refusé
De lire les journaux
Il a dit «Les étoiles
M'aident à m'endormir
Gardez votre journal
Ça peut toujours servir»
Quelqu'un lui dit alors
«Le temps doit être long
Prenez ce transistor
Pour la morte saison
Vous verrez, la musique
Ça fait passer le temps»
Il a dit «Magnifique !
Moi, j'écoute le vent»
«Berger, si vous aviez
Une petite auto
Plus vite vous iriez
Rejoindre le troupeau»
Mais lui, dans un grand rire
Puissant comme la mer
«Je ne veux pas finir
Si vite au cimetière»
On lui parla crédit
Gadgets et standing
De la mode maxi
Et même du bowling
Il écoutait tout ça
En plissant ses yeux bleus
La tête dans les bras
Le regard malicieux
Ses deux pains sous le bras
Sa cruche sur le dos
Les ayant plantés là
Il grimpa le plateau
Chacun se répandit:
«Mon Dieu, qu'il a changé !»
Seul un enfant a dit
«Moi, je serai berger»